Jeux de la Francophonie : la culture aura attiré plus que le sport

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Cérémonie d`ouverture de la 7ème édition des Jeux de la Francophonie La VIIe édition des Jeux de la francophonie s`est officiellement ouverte le samedi 7 septembre 2013 à Nice (France) AFP
Cérémonie d`ouverture de la 7ème édition des Jeux de la Francophonie
La VIIe édition des Jeux de la francophonie s`est officiellement ouverte le samedi 7 septembre 2013 à Nice (France) AFP

NICE – Les Jeux de la Francophonie ont pris fin dimanche à Nice, après 10 jours d’épreuves qui ont attiré un public inégal, plus intéressé par les concours artistiques que par des épreuves sportives qui se déroulaient sur des sites excentrés et sans réelles têtes d’affiche.

 

La cérémonie officielle marquant la fin des Jeux a débuté avec le défilé des porte-drapeaux des 54 délégations sous une pluie battante, devant un stade Charles Ehrmann aux gradins quasiment vides.

 

“Ces Jeux de Nice, dans un cadre contraint, au-delà des moyens de notre cité et avec ceux qui ont été mis à notre disposition, nous avons essayé de les rendre les plus forts possibles”, a indiqué dans son allocution le maire de Nice Christian Estrosi, président du Comité national des Jeux de la Francophonie, avant de remercier responsables, participants et “bénévoles sans lesquels il n’y aurait pas de Jeux ni de Francophonie vivante”.

 

“L’histoire va continuer dans quatre ans dans une Afrique qui est l’espoir de la culture francophone, en 2017 à Abidjan, dans une métropole bouillonnante de vie et de créativité”, a-t-il lancé.

 

Rappelant que la Côte d’Ivoire “a traversé ces dernières années une guerre”, la ministre déléguée chargée de la Francophonie, Yamina Benguigui, a dit “toute (son) émotion de passer le flambeau à cette nation qui a fait le pari de réconcilier le nord et le sud avec sa jeunesse”.

 

Elle a ensuite déclaré close cette 7e édition des Jeux avant de remettre au ministre des Sports ivoirien ,Alain Lobognon, le drapeau de la Francophonie.

 

“Merci pour la confiance”, a à son tour lancé le ministre, assurant que la Côte d’Ivoire serait à la hauteur de “l’hospitalité légendaire qui la caractérise”.

 

La cérémonie, qui s’est déroulée en présence du prince Albert II de Monaco, s’est terminée sous des cieux plus cléments par un spectacle animé par des membres des différentes délégations.

 

Quelques heures avant la cérémonie, Yamina Benguigui avait annoncé à l’AFP que des “assises de la jeunesse francophone” auraient lieu en marge des Jeux d’Abidjan pour débattre de sujets “plus sociaux, plus politiques”. Elle s’est également engagée à créer un “forum écologique francophone des jeunes du Sud”, après avoir discuté avec des participants à l’épreuve de “création écologique”, organisée pour la première fois durant ces Jeux et remportée par la Côte d’Ivoire.

 

Dressant un bilan des Jeux de Nice auxquels ont participé 2.749 compétiteurs, souvent ravis de prendre part à leur première compétition internationale, la ministre s’est cependant dite “déçue” d’un manque d’engouement du public et d’une faible audience médiatique.

Les organisateurs se sont pourtant félicité d’avoir accueilli “des dizaines de milliers de spectateurs” et même “80 millions de (télé)spectateurs à travers le monde”.

 

Les Jeux de la Francophonie ont pour originalité de mêler épreuves sportives et culturelles et cette édition avait intégré plusieurs disciplines inédites comme les arts de la rue, “plébiscités par le public” selon les organisateurs. Mais les enceintes sportives sont, elles, souvent restées quasiment vides, ont constaté des journalistes sur place.

 

Côté médailles, la France qui avait la plus grosse délégation, sort grande gagnante, avec un total de 58 médailles, dont 23 en or, devant le Canada (44 médailles) et la Pologne (27).

 

Si l’organisation n’a pas failli en terme de sécurité, les Jeux auront cependant été marqués par des couacs, comme ces 32 défections de participants, que les autorités françaises et délégations africaines concernées se sont employées à relativiser.

Autre couac lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux le 7 septembre: une chanson du rappeur Kery James avait créé la polémique, ses paroles ayant scandalisé des élus UMP.

 

Des problèmes de visas ont également empêché quelques participants de venir à Nice défendre leurs couleurs. C’est le cas des jeunes footballeurs du Congo-Brazzaville qui ont dû prendre les Jeux en cours. Mais ils s’en sont finalement bien sortis puisque, contre toute attente, ils ont battu en finale dimanche les lionceaux de l’Atlas (2-1) marocains.

 

cal/cho/phc

 

 

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