Le monde du septième art malien s’agrandit et se rajeunit de jour en jour. Après Fatoumata Sidibé, Sadio Simaga, Hawa Sidibé, Boubacar Coulibaly en est une preuve de plus. Après avoir joué dans beaucoup de films en qualité d’acteur comédien, il a aussi écrit trois scénarios intitulés " Natabougou ", " L’humanisme, c’est la vie " et " Si je savais ". Il a eu à créer un groupe, l’Association culturelle des jeunes diplômés de Djikoroni Para. Aujourd’hui, il a besoin d’aide pour la réalisation de son second scénario, afin de confirmer son talent.
Venu dans la comédie par amour, par le canal de N’Dji Diakité, ancien directeur de la Maison des jeunes, Boubacar Coulibaly a eu à jouer dans beaucoup de films maliens comme acteur figurant. Le plus récent est le feuilleton " Le roi de Ségou ". Ce qui l’a poussé à écrire trois films documentaires dont un parle du Sida. Il s’agit de " Natabougou" diffusé en 2006 et " l’humanisme, c’est la vie ", qui parle de l’aventure. Tous les deux ont été réalisés par l’ORTM.
Le premier est régulièrement diffusé sur la chaine malienne et le second, dont le montage vient d’être terminé, est une réalisation de Djibril Diabaté.
Le troisième, " Si je savais ", déjà écrit, a besoin de financement pour qu’il être réalisé en un film à hauteur des attentes et des souhaits. Un film qui pourra être présenté à toutes les grandes compétitions, partout dans le monde.
Avec près de 300 textes humoristiques à sa disposition, le jeune comédien a créé l’Association culturelle des jeunes diplômés de Djikoroni Para qui compte 23 membres, pour générer de l’emploi à ceux qui ont une vocation humoristique et aux danseurs. A cet effet, elle joue chaque dimanche au Café des arts et chaque premier vendredi du mois à l’Espace culturel Bouna, avec Madou Wolo et le comédien Zoulou.
Dans le même ordre d’idées, il entend faire un recueil de ses textes, sous forme d’un livre à mettre à la disposition des élèves. C’est son souhait, mais il est bloqué par les moyens. Pour cela, il sollicite l’appui des éditeurs.
Très courageux, Boubacar Coulibaly, n’ayant pas eu la chance d’obtenir le bac, série science biologique, a jonglé entre le jardinage et la comédie. Il est le jardinier de la clinique Pasteur. Toute chose qui le pousse à inviter les jeunes au travail, car " c’est la clé de l’indépendance ", tient-il à préciser.
Fatoumata Mah Thiam KONE