Institut National des arts : Les élèves s’interrogent sur leur avenir… le Directeur de l’INA sur la sellette

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La devanture de l'Institut National des Arts (INA)

L’Institut National des Arts (Ina) n’étudie plus depuis un mois. A  cause d’un mouvement de grève déclenché par les étudiants qui exigent de meilleures conditions d’études. Outre les huit mois d’arriérés de bourses, les élèves de l’Ina s’interrogent sur leur avenir.  Formés pour être opérationnels dès la fin de leurs études, les sortants de l’Ina, depuis quelques années, arrivent sur le marché avec beaucoup d’insuffisance. Ce qui les oblige à suivre encore une formation avec un maître avant d’être productif. Une situation que les élèves expliquent par les failles qui sont nombreuses dans leur formation ; des insuffisances dont les élèves exigent à l’administration scolaire la correction.  Au nombre des difficultés dont se plaignent les élèves on peut noter l’insuffisance de professeurs titulaires. «A l’Ina on compte les professeurs titulaires au bout des doigts ; la plupart de ceux qui dispensent les cours sont des vacataires, d’autres sont des étudiants terminalistes du conservatoire multimédia Balla Fasséké», dénonce un élève en classe d’art plastic. «Ce qui est le plus révoltant, c’est que nous voyons, de plus en plus à l’Ina des élèves qui terminent leurs études en filière musique et qui ne maitrisent aucun instrument, ni la guitare, ni le violon, rien. Cela est inimaginable il y a quelques années», enfonce un autre. Qui pointe un doigt accusateur en direction de l’administration scolaire ; une administration qui, poursuit-il, se préoccupe très peu des conditions d’apprentissage au sein de l’institut.

La Galerie de l’Ina transformée en boutique de vente d’encens

Parmi leurs revendications, les élèves demandent à l’administration scolaire de mettre fin à la location de la galerie de l’établissement. «Une  école qui forme des artistes a forcément besoin d’une galerie pour l’exposition des produits fabriqués par les élèves ; cette galerie qui est inscrite au patrimoine national a été donnée en location à un privé ; C’est une chose que nous ne pouvons plus accepter ; nous qu’elle soit mise à notre disposition», a martelé Ta Traoré, le Secrétaire général du Comité AEEM de l’Ina.  Avec plusieurs membres de son comité il a animé, le lundi 24 octobre 2016 une conférence de presse qui s’est déroulée dans la salle des spectacles de l’établissement. Pour le secrétaire général, en prenant l’initiative de cette conférence de presse les élèves de l’Ina, veulent attirer l’attention de l’opinion nationale sur leurs difficultés. «Pour nos bourses et pour les autres problèmes de notre école nous avons approché plusieurs fois le département ; On nous a toujours fait des promesses qui n’ont jamais été tenues », a ajouté Amadou Keïta élève en 4è Année musique et porte-parole du Comité. «L’Ina depuis un certain nombre d’années est en péril ; nous avons décidé de venir y apprendre un métier, mais on n’apprend que la théorie», a-t-il poursuivi. Dans leurs doléances les élèves exigent l’équipement de leur salle informatique qui a vu tous les ordinateurs disparaître les uns après les autres ;  la dotation de la salle du régie (son et lumières) avec les équipements qu’il faut ; l’aménagement de la salle des spectacles qui reste très importante dans la formation des élèves qui s’inscrivent en art dramatique. Les élèves s’insurgent contre la mise du Car de l’école en réforme ; ce qui, ont-il fait savoir, vient réduire leur mobilité durant leur formation.

Lors de cette conférence de presse (précédée d’une Assemblée Générale qui s’est terminée par un mot d’ordre d’une grève de 72h).  «L’Ina a vu passer plusieurs génération d’artistes et de musiciens de talent ; li ne mérite pas d’être dans un tel état de délabrement », ont-il fait savoir.

Papa Sow/Maliweb.net

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2 COMMENTAIRES

  1. J’interviens en tant qu’ancien de l’INA section Arts Plastiques. L’administration de l’INA doit satisfaire la doléance des etudiants principalement sur le contenu et le cadre des études. C’est inadmissible que les professeurs ne soient pas titulaires que l’espace de la galerie soit dédié à des opérations privées à caractère commercial.

    L’INA a toujours été une formation de qualité. Au delà de la formation des artistes talentueux dans tous les secteurs des arts les sortants de l’INA sont des cadres dans toute la sphère de l’administration publique et privée.

    Moi je suis expert en développement participatif et renforcement des capacités dans le monde du développement. Je suis consultant international ancien député à l’Assemblee nationale du Mali. Actuellement je travaille dans un cabinet ministériel. Je suis fier d’être un sortant de l’INA section Arts Plastiques. Je suis très fier que la base de mes études d’artiste à l’INA m’ont permi d’entreprendre des études universitaires en Belgique en Politique économique et sociale et de faire des études post universitaire de Master en sciences de l’éducation.

    Chers cadets, je suis fier d’être un sortant de l’INA. Je vous soutiens dans votre revendication pour améliorer vos conditions d’études afin que vous soyez compétitifs dans la vie a l’instar des vos aînés.

    Bon courage et bonne continuation

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