L’inscription immatérielle des biens culturels entre dans le cadre de la convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de 2003 de l’Organisation des Nations-unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco). Elle se fait à travers une démarche inclusive. Ainsi, entre 2008 et 2013, il est important de signaler que dans la sous-région, le Mali est l’un des rares pays qui a pu inscrire sept (7) éléments immatériels sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco et cinq (5) de ses éléments figurent sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Il s’agit : du Yaralé (traversée du fleuve par les animaux) à Diafarabé et du Degale (descente des mêmes troupeaux dans les bourgoutières) à Dialoubé, une pratique appelée’’ espace culturelle Yarale-Degale classée en 2008 ; la réflexion septennale du toit du’’ Kamablon ou Kabablon ; la case sacrée du Mandé à Kangaba dont la construction remonte à 1653 (classée en 2009) ; la Charte du Mandé ou ‘’Mandé-siguikan’’ proclamé à Kouroukanfoukan et classé en 2009 ; les pratiques et expressions culturelles liées au balafon des communautés Senoufos du Mali, du Burkina-Faso et de la Côte D’Ivoire (classées en 2012) et les pratiques et savoirs liés au violon traditionnel appelés ‘’ l’hymnesates’’ des communautés touareg du Mali, du Niger et de l’Algérie (classés en 2013). Les deux (2) autres éléments maliens sont classés sur la liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente. Il s’agit : de l’événement rituel et festif de la pêche collective dans la mare du Sanké à San appelé ’’le Sankémo’’ (pratiqué depuis plus de 600 ans) et classé en 2009. A cela, s’ajoute la société secrète des korèdougan (rite et sagesse du Mali) classé en 2011.
Aliou Touré