Le jeudi 12 janvier 2023, « l’étude de l’impact socio-économique du secteur de la culture sur le développement au Mali » était au cœur d’un atelier de validation par les acteurs de la culture malienne et leurs partenaires. Tenu dans la salle Wa Kamissoko du CICB, l’atelier a enregistré la présence du secrétaire général du ministère de l’artisanat, de la culture, de l’industrie hôtelière et du tourisme, Hamad Demba Cissé, du représentant de l’ambassade d’Allemagne, principal partenaire du projet Donko Ni Maaya à travers la GIZ, Monsieur Julien Stuber, du représentant de l’UNESCO, Ali Daou.
La culture comme vivier économique et social du Mali, telle est la vision recherchée par la présente étude soumise à la validation des cadres, acteurs du secteur de la culture. Elle a pour objectif de donner aux autorités publiques et aux partenaires une large vision sur la contribution de ce secteur au développement du Mali.
Le Mali dispose d’une bonne potentialité culturelle, mais le secteur peine à se positionner comme un noyau socio-économique du pays. Forte de cette conviction, la cellule de planification du secteur de la culture avec l’accompagnement de la GIZ, à travers le projet Donko ni Maaya, a piloté l’étude de l’impact socio-économique du secteur sur le développement du Mali, pour répondre à l’impératif d’une culture au service du développement. Toutefois, des freins ne manquent pas à ce besoin d’élan tant recherché par les acteurs culturels du pays. Cela se traduit par une faible part du secteur dans le Produit Intérieur Brut (PIB).
L’absence d’indicateurs pertinents et performants, l’absence de ressources humaines qualifiées et adaptées aux exigences et potentialités du pays, la non maîtrise des outils de planification et de statistique par les acteurs culturels, sont entre autres les effets néfastes qui contrastent avec l’apport du secteur au développement.
Pour le secrétaire général du département, Hamad Demba Cissé : « La culture représente aujourd’hui l’un des secteurs les plus dynamiques de l’économie mondiale. Il reste un secteur dont la vitalité ne dépend pas seulement des pouvoirs publics, mais aussi et surtout du dynamisme de tous ses acteurs et de l’engagement de toutes les forces vives de la société ».
La culture a une place cruciale pour le développement du Mali. Le Cadre Stratégique pour la relance économique et le développement durable (CREDD), qui est un document stratégique des politiques de développement du Mali, reconnaît que la culture occupe une place de choix pour « le développement économique, social, environnemental et culturel » du pays. Ce document de référence des politiques de développement du Mali accorde même au secteur, le privilège de constituer en lui seul un objectif global, assorti de quatre autres objectifs spécifiques à travers l’axe stratégique 3 « Croissance inclusive et transformation structurelle de l’économie ». Se fondant sur cette reconnaissance, les acteurs culturels ont tous les arguments pour croire en l’impact que pourrait avoir la culture sur le développement du Mali. D’où la pertinence et la nécessité d’une étude sur l’impact du secteur. « Cette étude est une première dans son genre réalisée en Afrique de l’Ouest. Elle contribuera à exploiter davantage le potentiel de la culture, comme facteur d’éducation, de développement économique et le renforcement de la cohésion sociale au Mali, sur de solides bases scientifiques » s’est réjoui Julien Stuber, représentant de l’ambassade d’Allemagne au Mali, chef de file du projet Donko Ni Maaya.
Faut-il le souligner, au terme de cette étude, des données claires et précises sur l’impact socioéconomique du secteur culturel pourront être soumises aux autorités publiques ainsi qu’aux partenaires et acteurs-clés du secteur. Cela, aux fins de « développer une grille décisionnelle sur la manière dont l’Etat pourrait contribuer à créer un environnement favorable à son développement » ont soutenu les acteurs au cœur de l’étude.
Ousmane Tangara