Dans le cadre de la mise en œuvre de la deuxième phase du programme de réhabilitation du patrimoine culturel et de sauvegarde des manuscrits anciens du Mali, le ministère de la Culture en collaboration avec l’UNESCO et l’Union Européenne a procédé, le jeudi 14 septembre 2017, au lancement des travaux de révision et d’élaboration des plans de gestion et de conversation des quatre sites du Mali inscrits sur la liste du patrimoine mondial. C’était à la faveur d’un point de presse animé dans les locaux du département de la culture en présence de son secrétaire général, Andogoly Guindo et du représentant de l’UNESCO au Mali, Hervé Huot Marchand.
Il faut signaler que cet exercice a pour objectif d’assurer la protection efficace et la mise en valeur d’un bien inscrit ou proposé pour inscription pour les générations futures. Durant ces travaux, dira le secrétaire général dans son discours, Andogoly Guindo, les participants proposeront des projets et programmes de développement qui prennent en compte les dimensions patrimoniales d’une part et d’apporter les mesures correctives nécessaire pour le retrait des trois sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial en péril. Il s’agit notamment des sites de Tombouctou, Gao et Djenné. De son côté, l’expert en la matière, Lassana Cissé a noté que l’inscription d’un site sur la liste du patrimoine mondial en péril dénote des difficultés avérées de gestion adéquate qui entachent sa valeur universelle exceptionnelle et son intégrité. Selon lui, il apparait urgent et nécessaire de réviser les plans de gestion et de conversation de ces sites, afin d’y refléter les nouvelles réalités, de renforcer les mesures de protection physique et juridique. Pour lui, il s’agira aussi d’améliorer leur état de conservation et d’assurer une meilleure promotion au plan national et international en vue de contribuer à la relance des activités socio- économique. Rappelons que ces sites ont acquis ce prestigieux statut international respectivement en 1988 (Tombouctou et les villes anciennes de Djenné ), en 1989 ( les Falaise de Bandiagara ) et en 2004 ( le Tombeau des Askia ). Conformément aux orientations devant guider la mise en œuvre de la convention de 1972 de l’UNESCO concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel, chacun de ces sites a été doté d’un plan de conservation et de gestion ayant vocation à spécifier la manière dont leur valeur universelle exceptionnelle, ainsi que leurs attributs d’intégrité et d’authenticité devraient être préservés, dans une dynamique participative impliquant fortement les communautés locales et l’ensemble des parties prenantes.
Moussa Dagnoko