Fondation Ali farka Touré : Aly Guindo passe le flambeau à la famille Touré

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Le président de la Fondation d’Ali Farka Touré, Aly Guindo, a passé la main à la famille du feu Ali Farka Touré. C’était le 7 mars 2019 lors d’une conférence de presse, à la Maison de la presse de Bamako. Il y a treize (13) ans, le 7 mars 2006, disparaissait l’artiste noir contemporain le plus célèbre, Ali Farka Touré.

Le président sortant de la Fondation d’Ali Farka Touré, Aly Guindo, dans son intervention, a rappelé ce vieil adage emprunté de la culture malinké de chez nous qui dit « on n’apprécie pas les avantages d’un père, sauf quand on trouve la maison vide du père ». Aussi, ils ont coutume de dire que le fils de Boureima Touré et de Fadimata Bamba, le neveu de Démbaré Mahamane Bamba, de Nouhoum Saloum Coulibaly, de Anassi Coulibaly et de Hamma Sankaré, le petit fils de Niélé et de Saloum Diawa, et le grand père de la vingtaine de petites filles et de petits fils dont Anourou Demba, Hawa Boureima et Fatoumata Bila, est incontestablement un baobab social, un monument artistique de son époque, et une valeur sûre de la culture malienne.

Il y a treize (13) ans, le 7 mars 2006, disparaissait l’artiste noir contemporain le plus célèbre : Ali Farka Touré. Homme de la culture africaine, ayant vécu à cheval entre la seconde moitié du 20ème et le début du 21ème siècle, il a tiré son inspiration de la couleur bleu du ciel et de l’eau, des vagues drainant dans leur longs parcours l’onde coulante et fugitive du fleuve Niger entrainant à perte de vue les piroguiers sorkos ; aussi il tira sa grande inspiration de la constellation étincelante des étoiles dans les nuits profondes aux cœur des terroirs les plus reculés de la région de Tombouctou aux portes du Sahara.

Pendant des années, feu Ali Farka Touré a suivi une carrière réussie, adaptant des chansons et des rythmes traditionnels dans dix langues de l’énorme richesse culturelle du Mali. Cette carrière a été combinée avec une vie enracinée dans son Niafunké natal. Tout en voyageant en Europe, en Amérique et en Asie, Feu Ali a préféré la sécurité de sa vie de famille, amis récolte et bétail du village ; cet artiste qui avait le nom d’un âne avait aussi le cœur d’un prince. Ailleurs, à l’annonce de sa disparition en Mars 2006, les plus hautes autorités maliennes ont rendu en sa mémoire un hommage national et organisé des obsèques nationales.

Selon Aly Guindo, cette 13ème édition commémorative n’est pas consacrée à une apologie d’Ali Farka Touré. Elle constitue un moment de méditation sur les trois (3) maximes que leur commande le temps, c’est-à-dire la vie, le travail et la mort. Un passage obligé pour tout ce qui respire. Les activités de cette édition commémorative sont le point de presse, une journée de lecture de Coran le vendredi 8 mars, une nuit des ambassadeurs en hommage à Ali Farka Touré le 4 mai 2019 et la finale de la coupe Ali Farka Touré le dimanche 5 mai prochain. La rencontre a également enregistré la passation du flambeau de la Fondation d’Ali Farka Touré de la main du président Aly Guindo à la famille.

Kantra Famodi

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