La 14e édition du festival sur le Niger a pris fin le dimanche 4 février. Après la cérémonie de clôture, nous nous sommes entretenus avec le fondateur et directeur du site d’information « Notrenation.com », Assane Koné.
Pour cet observateur averti de la scène culturelle malienne, la 14e édition du festival sur le Niger a été une réussite. Ce n’était pas gagné d’avance. « Elle a été organisée dans un contexte sécuritaire tendue pour qui connait la situation sécuritaire au Mali », analyse Assane Koné. Après trois ans de délocalisation, le festival a signé son retour sur son site traditionnel. « C’étaitun enjeux important », commente-t-il. Selon M. Koné, la programmation était de taille. « Les artistes qu’ils soient du Mali ou d’ailleurs ont donné le meilleur d’eux-mêmes », souligne-t-il. C’est le festival qui mobilise le plus grand nombre de spectateurs à travers l’Afrique. « J’ai vu plusieurs festivals mais je n’ai jamais vu autant de public à Ségou comme ailleurs », ajoute-il.
Assane Koné retient le retour du festival sur son site originaire comme la grande particularité de l’édition 2018. Dans la foulée de la crise sécuritaire au Mali, le festival s’était déplacé dans la fondation. C’était une façon pour les organisateurs de participer à cette douleur nationale pour un format réduit. « En réalité, il fuyait l’insécurité au bord du fleuve pour créer une autre situation d’insécurité au niveau de la fondation, d’autant que l’espace était très réduit », explique-t-il. Ce qui constituait, selon lui, une inquiétude majeure chez les organisateurs. « Nul par ailleurs à Ségou excepté le stade, le monde qui était hier soir sur le site du festival ne peut être contenu » martèle-t-il.
Comme suggestion, Assane Koné pense que les organisateurs doivent travailler pour garder le cap. C’est-à-dire, adopter des innovations pour renforcer l’existant, même s’il est déjà parfait. « On peut toujours travailler à l’améliorer », assure-t-il. D’après lui, il n’y’a pas grande chose à dire en termes de critique. Seulement, M. Koné suggère aux organisateurs de programmer pour les trois nuits de concert des artistes de calibres internationaux. Bien que la manifestationait atteint une certaine maturité, M. Koné pense tout de même qu’elle doit être renforcée.
Abdrahamane Sissoko