Opérationnel depuis bientôt deux ans, le Fonds d’aide à l’industrie cinématographique (FAIC) n’arrive toujours pas à entrer en possession du fameux fonds de 6 milliards de F CFA promis par les plus hautes autorités du pays.
Le Mica, un lieu de rendez-vous pour l’ensemble des acteurs du cinéma pour voir non seulement des informations en matière de projets cinématographiques et en donner aux autres. L’édition a été une occasion de mener la réflexion autour des défis liés à la profession et au marché du cinéma et la télévision en Afrique et dans sa diaspora. L’édition a fait l’option de renforcer davantage les opportunités professionnelles et commerciales ainsi que la place de la chaîne de valeur des industries du cinéma.
Profitant de ce rendez-vous du donner et du recevoir, le DG du FAIC a eu une discussion avec l’OIF. La rencontre rentrait dans le cadre des échanges sur les points de vue sur le devenir des fonds d’aide à l’industrie cinématographique africaine.
De l’entretien qu’il nous a accordé, le DG du FAIC dira que l’OIF est disposé à aller vers les productions maliennes. « L’OIF est dans ce dispositif de soutenir les productions maliennes mais veut aller plus avec les fonds nationaux, comme ils sont en train de faire avec le fonds ivoirien dans le cadre du fond ACP-UE. C’est là qu’on va discuter avec l’OIF et l’ensemble des fonds africains pour aller définir les modalités de collaboration partenarial sur le fonds », a-t-il affirmé.
Sur l’Etat de mise en œuvre de l’industrie cinématographique du Mali, M. Koné a annoncé qu’ils sont déjà à l’état opérationnel du fonds. « Le fonds a été créé en 2017 par la loi 068, mais c’est avec la nomination de son directeur que le fond a commencé à mettre en place ses jalons ».
A ses dires, de cette date à nos jours, « nous sommes en train de mettre en place les outils et les mécanismes à notre avantage pour que le jour où nous serons dotés de notre dotation initiale annoncée d’une valeur de 6 milliards de F CFA, ça ne pose aucun problème pour gérer cette manne. Pour cela nous avons fait un colloque en 2019, pour avoir les informations sur notre capacité à générer des ressources propres parce que c’est une dotation initiale et unique que l’Etat donne au fonds.
Selon le DG du Faic, « ce fonds devrait trouver les moyens de générer et de pérenniser le financement du cinéma ». Et de souligner que le FAIC a fait un colloque international où il a invité les pays amis qui sont les élites dans le financement internes de leur cinéma notamment le Maroc, le Sénégal… « On a tiré des leçons et aussi on s’est dit que le fonds ne peut pas aller sans un manuel de procédure et de sélection, mais surtout de contrôle. Par rapport à ça, on a pu élaborer un manuel. Le fonds crée un document de cinéma et de l’audiovisuel dont à l’horizon, il peut générer jusqu’à 34 milliards de chiffre d’affaire ».
Bréma Moussa Koné a aussi fait un rappel de quelques actions menées par sa structure. « L’année dernière, on a fait un appel à projet qui a aussi été une des activités phares. Cette année, on a fait un don de sponsoring au Fespaco de 10 millions F CFA. Vous voyez qu’on est en phase d’opérationnalisation. Tout ça montre qu’on n’est pas resté en marge, malgré encore qu’on pas les ressources escomptées », a-t-il conclu.
Yaye Astan Cissé