L’Etat semble ne pas avoir d’argent pour la culture et a laissé le secteur à des organisations internationales. Comment se passe le financement de la culture a été au centre d’une table ronde, vendredi, du réseau Kya au Palais de la Culture.
La culture est un bien immatériel pourtant indispensable à la pérennisation de toute société et de toute nation. Au Mali, force est de reconnaître que le financement de la culture est plus assuré par des structures étrangères, internationales, en tout cas extérieures à l’Etat. Difficile en ce moment de croire en des slogans faisant croire que notre culture nous tient à cœur.
Dans ce lot, une initiative se dégage, le Fonds Africain pour la culture, une initiative d’hommes de cultures du continent, sous la houlette de Mamou Daffé, le fondateur du Festival sur le Niger à Ségou.
Ce fonds, basé à Bamako, a su mobiliser des Africains autour de l’art et injecte annuellement des milliards dans des projets culturels sur le continent.
Vendredi dernier, le réseau Kya, le réseau des opérateurs culturels du Mali, dirigé par Mama Koné, la promotrice de l’Association Côté-court, a réuni au Palais de la culture des structures de financement de la culture autour de la problématique. La Coopération Suisse, l’Unesco, l’Union européenne, la GIZ, la Fondation Orange, le Fonds africain pour la culture et le réseau Kya lui-même à travers son fonds Maaya, ont expliqué leurs mécanismes.
Au final, des mécanismes disparates, propres à chaque bailleur, ne facilitant ni la visibilité ni la lisibilité des interventions. Les débats et les intervenants ont sollicité une simplification et une harmonisation des procédures.
Pour Aly Dao, directeur de la culture de l’Unesco Bamako, le financement de la culture est au cœur des actions de son organisme.
Alexis Kalambry