Film documentaire-fiction : «Devoir de mémoire» : La participation du cinéma à la recherche d’une paix durable au Mali

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L’UCECAO et FARAFINA D. ont procédé jeudi 18 décembre à la projection de l’avant-première du film documentaire-fiction de Mamadou K. Cissé dit Vieux. C’était dans la salle Djéli Baba Sissoko du Centre international de conférence de Bamako. Sous la présidence du ministre de la Justice, Garde des sceaux, Mohamed Aly Bathily, en présence des  cinéphiles, des acteurs du 7ème art et d’un public de grand jour. 

Dans la salle Djéli Baba Sissoko, il n’y avait pas que les acteurs du 7ème art, car la population de Bamako et environs, la presse nationale et internationale ainsi que les professionnels de l’audiovisuel, des artistes, des photographes et des étudiants, ont tous assisté à la projection de l’avant-première du film documentaire-fiction : «Devoir de mémoire» de Mamadou K. Cissé. Pour ce réalisateur, son film documentaire-fiction est une participation du cinéma dans la recherche d’une paix durable au Mali.

Le film commence par les images des événements de mars 2012 au Mali avec la crise à plusieurs facettes : la chute du régime d’ATT, l’occupation des 3 régions nord du pays, les querelles entre les leaders en quête du pouvoir. Le regard du cinéaste porte sur tous ces événements en images et en actions. Des moments durs  et difficiles pour la Nation malienne qui allait s’effondrer à cause des mésententes nées de la crise. Le hic, c’est le fait que le coup d’Etat du 22 mars 2012 a facilité la chute des régions nord du Mali entre les mains des terroristes, narcotrafiquants et autres  bandits armés. Les putschistes au Sud, les jihadistes au Nord, le pays donc divisé jusqu’à l’intervention Serval, c’est la source d’inspiration de notre réalisateur.

Mamadou K. Cissé a souci de voir le Mali sortir de cette crise. C’est pourquoi, il s’est rendu sur le terrain avec son équipe de tournage pour voir certaines réalités après la libération des villes. «On a jugé nécessaire d’aller sur le terrain pour écouter ceux qui ont été victimes, ceux qui ont vécu les événements, avant, pendant et après la crise. Les écouter pour que les uns et les autres soient au même niveau d’information. C’est dans cet ordre d’idée qu’on a réalisé ce film», explique M. Cissé.

«Devoir de mémoire» retrace les pires atrocités des jihadistes et des bandits armés, de l’occupation à la libération. Sur le terrain, le réalisateur a donné la parole aux vieux, notables, femmes, jeunes filles et garçons, élus… Dans le film, il y a aussi des archives de certaines scènes de flagellations, de tortures et aussi des moments de joie avec la libération des régions de Tombouctou et Gao. Souvent, il y a des images d’archives de l’ORTM. La bataille pour la libération des villes fait ressortir des images dures à regarder : la libération du pont de Gao, les impôts et la ville de Diabaly avec des cadavres, les destructions des mausolées…

«Nous avons traversé ces durs moments de notre histoire. Cette tragédie, nous venons de la visionner dans nos fauteuils ici. Ce sont des scènes terribles», a déclaré le ministre de la Justice.

Après cette projection en avant-première, ce film documentaire-fiction, qui dure 90 minutes, sera programmé à l’intérieur du Mali. Et ce sera des projections gratuites, donc accessibles à tout le monde.

Sinaly KEÏTA

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