Film documentaire «Demain à Bamako» : l’avant-première au Magic cinéma

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Le Magic Cinéma a servi de cadre le lundi 21 mars 2016 à la projection de l’avant-première du film documentaire «Demain à Bamako».  Pendant une semaine, 11 films sont à l’affiche dans trois salles de cinéma : l’Institut français, Magic Cinéma et le Centre national de cinématographie du Mali.

 

Dans le cadre du Festival du film francophone qui se tient du 21 au 27 mars  2016, l’Institut français du Mali, Akuo Energy et la Fondation Akuo organisent l’avant-première du film «Demain à Bamako» de Mélanie Laurent et Cyrille Dion. La projection inaugurale a eu lieu le lundi dernier au Magic Cinéma, en présence du chef de Cabinet du ministère de l’Energie et de l’Eau, Mahamadou Wagué ; de l’ambassadeur de France au Mali, Gilles Huberson.

 

En effet, alors que l’humanité est menacée par l’effondrement des écosystèmes, Cyrille Dion et Mélanie Laurent, tous trentenaires, partent à travers le monde en quête d’une solution capable de sauver leurs enfants et, à travers eux, la nouvelle génération. À partir des expériences les plus abouties dans tous les domaines (agriculture, énergie, habitat, économie, éducation, démocratie…), ils vont tenter de reconstituer le puzzle qui permettra de construire une autre histoire de l’avenir.

 

Pour y parvenir, les protagonistes vont se rendre dans 9 pays : la France et l’Île de la Réunion, le Danemark, la Finlande, l’Inde, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, la Suisse, la Suède et l’Islande et vivre quelques aventures… pour rencontrer les pionniers qui réinventent l’agriculture, l’énergie, l’économie, la démocratie et l’éducation. En mettant bout à bout ces initiatives positives et concrètes, ils commencent à voir émerger ce que pourrait être le monde de demain…

 

Après avoir fait le point avec des experts sur les principaux problèmes à résoudre, ils décident de partir en quête de meilleures solutions expérimentées aux quatre coins de la planète, qui permettraient d’encaisser les chocs à venir et de construire des sociétés humaines capables de perdurer.

 

Dans l’Acte 1 du film, l’équipe découvre qu’il est possible de produire plus de nourriture, sans engrais, ni pesticides, avec peu de mécanisation et en réparant la nature, plutôt qu’en la détruisant. Mais un obstacle de taille empêche la mise en œuvre de cette vision : l’industrie pétrochimique qui tient le secteur agro-alimentaire. Pour faire muter l’agriculture, il faut opérer une vaste transition énergétique.

 

Dans l’Acte 2, le petit groupe découvre comment des villes et des pays s’organisent pour se passer totalement de pétrole, mais également d’énergies fossiles et fissiles (nucléaire). Là encore, des experts tracent un scénario solide qui permettrait de généraliser cette révolution d’ici 2050. Le dessin se complète… Mais, à nouveau, une épreuve se dresse devant ce futur radieux : la transition énergétique coûte cher et les Etats, les villes n’ont plus d’argent, minés par les dettes et les politiques d’austérité. Il faut repartir sur la route pour trouver une solution.

 

Dans le 3ème Acte, Mélanie et Cyrille constatent qu’il est possible de créer des monnaies (complémentaires aux monnaies classiques) destinées à financer les mutations dont le monde a besoin (bio, énergies renouvelables, isolation, écoles, faim dans le monde…). L’équipe rencontre un réseau de 35 000 entrepreneurs américains pionniers des économies locales vivantes en réseau. Ceux-ci leur démontrent que l’ancrage territorial, l’indépendance des entreprises et la construction de réseaux est l’avenir de l’économie. Cette vision est complétée par les pratiques de l’économie circulaire : créer des chaînes de production sans déchets où le recyclage des matières est quasiment infini et où les déchets des uns deviennent les ressources des autres.

 

Le film «Demain à Bamako» est lauréat du César 2016 dans la catégorie meilleur film documentaire. Notons qu’Akuo Energy est le premier producteur français indépendant d’énergies renouvelables. Sa filiale Africa développe un parc photovoltaïque d’une puissance de 50 Mw à Kita.  Avec une mise en chantier fin 2016 et une connexion au réseau dès fin 2017, cette centrale est actuellement le plus important projet solaire signé en concession avec un des pays d’Afrique de l’Ouest.

Diango COULIBALY

 

 

Lalla Diarra, coordonatrice de la projection :

 

«Ce film a eu un grand succès en France»

 

«Je m’appelle Lalla Diarra. Je suis franco-malienne. Je suis l’organisatrice de la projection du film «Demain à Bamako». La réalisation de ce film est liée à la participation d’Akuo Energy qui a aidé ces jeunes réalisateurs à le produire. Du coup, le film a eu un grand succès en France. Il est actuellement dans toutes les salles de France. À cette occasion, Akuo Energy a tenu à projeter le film au Mali. Akuo Energy et Fondation Akuo, en ce qui concerne les énergies renouvelables, ont signé un contrat avec l’Etat malien et ont souhaité que le film soit projeté au Mali. Par la suite, on m’a chargée de coordonner cette projection. Du coup, j’ai approché l’Institut français et Dieu faisant bien les choses, ça a coïncidé avec le Festival du film documentaire francophone au Mali qui se tient du 21 au 27 mars. L’Institut français nous a fait l’honneur de projeter ce film à l’occasion de ce Festival. Ce film a été réalisé par Cyrille Dion et Mélanie Laurent qui sont des personnes impliquées dans les énergies renouvelables et l’environnement. Pourquoi les énergies renouvelables ? Parce que c’est un tout. Ce sont des jeunes qui ont fait le tour du monde pour montrer comment on peut vivre sans argent, sans tout ce qui est en train de nous détruire à petit feu. Je tiens à remercier le directeur d’Akuo Energy, le directeur général de l’AER-Mali et toutes les personnes qui m’ont soutenue pour l’organisation de cette projection.»

Propos recueillis par Diango COULIBALY

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