En cette période de crise sécuritaire et institutionnelle, si les champs de l’espérance ont de la peine à fleurir, il faut dire que le Mali est devenu un terreau fertile pour les rumeurs, fondées ou infondées. Ce phénomène, autant dangereux que les Djihadistes qui sévissaient au nord du Mali, n’a pas échappé à l’objectif de la caméra de Soussaba Cissé. Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître. « Ngunu Ngunu Kan » ou la rumeur, le film long métrage de fiction de Soussaba Cissé, sans être un film d’histoire, restera pendant longtemps l’un des témoignages fabuleux des événements que notre pays est en train de vivre : la crise du Mali.
En ce 21ème siècle, perçu par tous comme le siècle de l’information, avec l’explosion des nouvelles technologies de l’information et de la communication, il est révoltant de constater que la rumeur prenne le dessus sur les informations véhiculées par les médias. Sûrement, c’est cette situation qui a révolté la jeune réalisatrice Soussaba Cissé, à monter au créneau avec son premier long métrage Ngunu Ngunu Kan. A travers la vie d’un déplacé du nord Mali a Bamako, la réalisatrice, dans un agencement intelligent, nous fait vivre le film de la guerre et de l’occupation du nord du Mali. L’histoire est simple : Souleymane Touré, ou Soul pour ses intimes, est un animateur dans une radio de Tombouctou. Laissé pour mort par les terroristes qui l’accusent d’avoir motivé les jeunes du nord à leur résister, il sera évacué à Bamako.
C’est en plongeant l’objectif de sa caméra dans les pérégrinations de Soul à Bamako, que de façon subtile, Soussaba Cissé demande que la vérité soit dite pour que le Mali ne connaisse plus jamais la crise qu’il traverse actuellement. Dans un jeu subtil de la réalisatrice, Soul l’acteur principal est relégué au second plan, pour faire beaucoup plus de place aux acteurs colporteurs de rumeurs. Par cette approche, la rumeur est amplifiée à volonté comme le veulent ceux qui la portent. Partout où Soul, individu ayant vécu les affres et les humiliations des Djihadistes, passe, il entend des folles rumeurs qui le mettent hors de lui. Témoin oculaire de certaines scènes, il n’arrive pas à supporter les déformations des faits.
Rumeurs ou pas rumeurs, la crise est là et les Maliens la vivent de la manière la plus dramatique pour certains. Et, Soussaba dans une ultime tentative d’attirer l’attention des uns et des autres à éviter la division pour avancer ensemble sur le chemin du développement que les pères de l’indépendance avaient imprimé à cet Etat, trouvera l’ingénieuse idée de faire chanter un air de takamba par Haïra Arby, sur du balafon. Sans le crier, la réalisatrice démontre la rencontre et la cohésion, entre le nord et le sud du Mali. Que de leçons ! « Ngunu Ngunu Kan » a été voulu par sa réalisatrice comme tel et le public l’a apprécié comme tel.
Assane Koné
C’est quoi cet article? il ne donne aucune information sur le synopsis du film encore moins comment et quand peut on la regarder? article incomplet! et quelques fautes traines à gauche et à droite. on dit une caserne pas un caserne. relisez avant de publier c’est mieux
Vous avez certainement raison concernant les fautes d’orthographe et le synopsis du film, mais je vous conseille egalement de revoir votre commentaire et dites-moi si vous trouvez que tous les S sont appropries:”article incomplet! et quelques fautes traines à gauche et à droite…”.
Toujours est-il que dans l’ensemble vous avez raison 😉 .
Félicitations à la jeune Soussaba (3 nuits?)!Qui est Soussaba Cissé?Est-ce la fille de ce grand nom du cinéma africain, Souleymane Cissé?En tout cas bon vent à la jeune réalisatrice: “Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années”(P.Corneille). 😉
Tout à fait ,la fille d’un grand Cinéaste ne mérite pas de vendre des cacahouètes dans les rues. Voila en quelque sorte ce qu’est Soussaba Cissé Bon vent ma fille
Comments are closed.