Film «Da Monzon, la conquête de Samanyana » : En attendant le film, le « Making off » est prêt

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Nous l’annoncions, il y a quelques mois, que la décision de porter sur le grand écran la vie de Da Monzon de Ségou, à travers sa conquête de Samanyana, allait ouvrir pour le centre national de la cinématographie du Mali (CNCM) la voie des grandes productions. Nous ne nous sommes pas trompés. Le vendredi 10 juin 2010, à la faveur de la projection au CNCM du « Making Off » sur « Da Monzon, la conquête de Samanyana », les journalistes et les professionnels maliens du cinéma ont admis qu’avec un peu de moyens, d’organisation et de volonté politique, l’on pourra assister avec joie à la renaissance du cinéma malien. « Da Monzon, la conquête de Samanyana » est un grand film en perspective.

Avec trois étalons de Yenega remportés au Fespaco et de nombreux prix glanés par ci et par là, à travers le monde, le cinéma malien est parmi les plus prestigieux d’Afrique. Ce cinéma qui a écrit les belles pages du cinéma africain, après un court passage à vide, est aujourd’hui en passe de retrouver ses lettres de noblesse. « Si tout marche comme nous le prévoyons, le Mali sera au prochain Fespaco avec au moins deux long-métrages de fiction : ‘’Da Monzon, la conquête de Samanyana’’ et ‘’Toiles d’araignée’’ ». Cette déclaration a été faite par Moussa Ouane, Directeur du CNCM, le 10 juin après la projection du « Making Off » réalisé par Sidi Bekaye Traoré sur la réalisation du film « Da Monzon, la conquête de Samanyana ». Selon lui, le film est fin prêt et sera présenté au public malien le 22 septembre 2010, après le « kinescopage » qui aura lieu à Copenhague au Danemark.

Si le « Making off » n’est rien d’autre que le film réalisé sur le tournage d’un film, celui fait sur « Da Monzon, la conquête de Samanyana » est plein de significations. « Le Making off aide à voir les conditions dans lesquelles le film a été tourné. Et comme, c’est la première fois qu’un film est entièrement réalisé par les ressources maliennes, quelles soient financières, matérielles et humaines, vous voyez toute l’importance de notre démarche », a indiqué le réalisateur Sidi Bekaye Traoré. Dans ce « Making off » on se rend compte que le CNCM et les professionnels maliens du cinéma ont décidé de relever un défi. Les discussions étaient par moment âpres entre les techniciens issus de différentes écoles et la contribution de certains réalisateurs de renommée internationale comme Cheick Oumar Sissoko, ancien ministre de la culture, n’est pas passée inaperçue.

 Il y ressort aussi que le costumier Kélétigui Dembélé, a pratiquement mis 700 costumes à la disposition de la réalisation. Ce fut aussi un grand chantier par le nombre des figurants qui dépassait les 600. Avec « Da Monzon, la conquête de Samanyana », le cinéma malien vient d’amorcer un grand tournant en décidant d’aller puiser dans notre riche patrimoine historique des évènements qui méritent d’être portés à la connaissance de l’humanité.

Assane Koné


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