Fête de l’artisanat et du tourisme du Mali à Paris : Un haut lieu de valorisation de notre artisanat

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Du 31 octobre au 6 novembre 2007, le Mali était à l’honneur dans la capitale française, Paris à l’occasion de la fête de l’artisanat et du tourisme. Ce grand évènement artistique et touristique initié par le ministère que dirige N’Diaye Bah, a été un haut lieu d’affaires, d’échanges, du donner et du recevoir, et de rayonnement de l’art malien.

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Pour la 7ème édition, c’est 70 artisans de tout les corps de métier qui ont pris part à cette fête hautement appréciée par les 17000 visiteurs, même si l’évènement se tenait à un moment où les salariés n’étaient pas payés.

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Le lendemain de l’ouverture du salon d’exposition, une table ronde sur les actions promotionnelles en faveur des produits artisanaux a réuni les ministres malien et mauritanien de l’artisanat et du tourisme et les partenaires dans une salle logée au sous sol de la bourse de commerce de Paris.
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rnEn introduisant le thème, le ministre malien de l’artisanat et du tourisme N’Diaye Bah a rappelé l’objectif que les plus hautes autorités du pays se sont fixés, à savoir faire de l’artisanat un secteur prioritaire pour sa croissance économique, pour sa capacité à créer des emplois décents et durables, et à générer des ressources.
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rnIl a informé la partie mauritanienne et les partenaires que le secteur de l’artisanat occupe 46% de la population active et contribue à hauteur de 10 à 15% du PIB.
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rnLe ministre N’Diaye Bah a également informé les participants à la table ronde, des dispositions prises par son département en vue de promouvoir et développer ce secteur.

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Il a conclu que toutes les actions entreprises, connaîtront une plus grande ampleur dans le cadre du schéma directeur de développement de l’artisanat en cours d’adoption. Selon le ministre, le développement de l’exportation des produits artisanaux peut aider à la création d’emplois et à la réduction de la pauvreté. Aussi indiquera-t-il que le volet promotion des produits artisanaux par l’exploitation, constituera un axe majeur des nouvelles orientations du développement de l’artisanat au Mali.
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rnLe ministre mauritanien de l’artisanat et du tourisme, Madine Bâh, invité d’honneur de son homologue, a indiqué que le secteur de l’artisanat n’a jamais connu un cadre organisationnel qui puisse lui permettre de se mouvoir dans la sphère internationale, dans l’activité de l’artisanat. « Jusqu’au mois d’avril 2007 l’artisanat et le tourisme étaient en Mauritanie une activité qui était annexé à un département global du commerce. Actuellement, la politique que  nous menons, c’est de définir en tout point de vue donner une valeur économique à notre patrimoine artisanal », a fait savoir Madine Bah. Le ministre a aussi partagé avec les participants, les grands chantiers de son département pour faire de ce secteur, un secteur économiquement viable.

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Tour à tour, MM. Thiam, directeur du projet d’appui aux sources de croissance et Haïdara, directeur du projet de développement du secteur de l’artisanat (financé par la BOAD), ont présenté leurs  différents services.
rnLes partenaires ont mis l’accent sur les axes de coopération, évoqué les actions éparses et insisté sur le compagnonnage artisanal. Partant des actes d’intervention de la coopération française, les partenaires diront que les petites entreprises sont aujourd’hui un axe important de la coopération français en matière d’appui au secteur privé.

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Le président de la Chambre des Métiers du Mali, Gaoussou Fofana a salué et remercié les partenaires de l’Union Européenne. Il a indiqué que c’est à partir du secteur informel que l’on pourra développer le Mali.

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La représentante des beaux arts de la méditerranée a surtout mis l’accent sur ce patrimoine vivant qu’est l’artisanat, mais aussi parlé de sa protection et de sa labellisation. En ce qui concerne la protection du patrimoine artisanal, elle a déploré le manque d’instruments juridiques qui puisse permettre aux artisans de mieux connaître leurs droits et devoirs.

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Après la restitution de la table ronde, les ministres malien et mauritanien de l’artisanat et du tourisme ont procédé à des échanges de documents et de cadeaux.

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Défilé de mode

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Il a drainé assez de monde parmi lesquels des Africains et des Européens. Mariétou Dicko et Pedro Mimi Kouyaté, deux stylistes maliens ont, de part leur création et présentation, émerveillé l’assistance avec des motifs divers.
rnSi Mariétou Dicko n’est plus à présenter, force est de reconnaître que Pedro Mimi Kouyaté, est à sa première participation à un tel évènement ; et a été assez ovationné, très admiré par le travail qu’elle a accompli. Pour un coup d’essai, ça été une réussite totale.
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Association Benkadi

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Un des temps forts de cette fête de l’artisanat aura été le déjeuner offert le dimanche à l’ensemble des exposants et visiteurs par notre compatriote, Mme Griponne Bintou Demba. Près de 300 plats de riz, de diouka, de couscous, bref des mets du terroir ont été dégustés par les participants et les non Maliens. Les Européens étaient   curieux de déguster ces plats et ne cessaient de faire les va et vient.
rnIls ont aussi pu apprécier les délices que l’on ressent après avoir consommé le bissap.

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rnTiémoko Traoré

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Envoyé spécial à Paris

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Réaction de visiteurs

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Les rideaux sont tombés le mardi 6 novembre 2007 à la Bourse de commerce de Paris, sur la 7ème édition de la fête de l’artisanat et du tourisme du Mali.
rnPendant toute une semaine, le Mali par le biais de ses artisans, était à l’honneur à Paris, où les visiteurs n’ont cessé de défiler pour voir, apprécier le talent de nos artisans et prendre des contacts fermes avec les exposants et les structures d’accompagnement. A chaque édition, l’affluence augmente suite à l’engouement que suscite la fête auprès des populations de Paris et de sa banlieue.

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Au sortir de la visite des stands, nous avons recueillis les avis de certains visiteurs.

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Mme Adina, française

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J’ai vu beaucoup d’art et des objets magnifiques qu’on ne rencontre pas forcément en France. Je viens de la Réunion et j’avoue qu’on n’a pas du tout ça. J’ai rencontré des gens sympathiques qui renseignent sur l’artisanat qui n’est malheureusement pas véhiculé ici. Je rentre très satisfaite de ce que j’ai pu voir.

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Kanté Malick

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Ce qui m’a le plus marqué, c’est de me replonger dans mon enfance où une tante installée au Mali nous envoyait tout sur le « bogolan ». Je serais ravi de revenir. Il faut perpétuer cette expérience.
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rnAlain Odondo, sénateur au 1er siège du 1er arrondissement de Libreville au Gabon, conseiller politique du maire.

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Je voudrais d’abord dire bravo aux exposants, aux organisateurs. Cela représente l’Afrique. Vous avez vendu bien l’image du Mali, mais également de l’Afrique. C’est la caméra qui me manque. Je voudrais filmer et à mon retour, en parler aux autorités de mon pays pour s’en inspirer. Il faut aussi imiter ce que les autres font surtout quand c’est bien fait. Je suis satisfait car cette fête représente l’Afrique et en particulier le Mali. Bravo, c’est une bonne chose.
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rnMme Bagayogo Niamé

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Ce salon est très important pour la communauté malienne, les amis du Mali. Toute la communauté  malienne est heureuse d’être ici pour se ressourcer, faire des achats et revoir des amis.
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rnMme Patricia

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J’ai vu l’artisanat, les bijoux, les robes, les statuettes. C’est la première fois que je viens dans un endroit pareil. Je pense qu’il serait sympa de le redécouvrir

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Corinne De Genda, française

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J’ai constaté une extrême diversité des formes, des couleurs, une créativité qu’on ne voit pas ici en France. Il y a vraiment une possibilité presque infinie de composition au niveau des tissus, des bijoux, des sculptures, bref une richesse qui évolue. Il est impératif de perpétuer la fête qui est une occasion de faire mieux connaître la tradition. On sent qu’il y a une créativité qui se répercute.

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 Chève Alain Chevalier

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Je trouve l’exposition extrêmement intéressante. C’est vrai que ce n’est pas très varié. On trouve les mêmes choses. Tout est beau. En plus, il y a de belles femmes. Il faut continuer à rechercher de nouvelles inspirations. L’atmosphère et l’ambiance sont chaleureuses.
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rnSidy Bah, informaticien à Nantes

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C’est une très bonne initiative qui nous permet de revoir toutes les valeurs maliennes. On est fier de ce genre d’initiative venant des autorités maliennes. Elle est à saluer et à encourager. On ne peut que se réjouir de la tenue d’une telle fête dans un pays comme la France. Il serait bon de fêter dans un pays comme la France. Il serait bon de faire une rotation dans les autres villes de la France.

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Mme Ba Abissatou, secrétaire médicale

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Je constate qu’on n’a pas perdu nos valeurs. J’aime vraiment ça ; on retrouve notre pays le Mali. L’organisation a été impeccable mais si on pouvait se déplacer hors de Paris, ce serait bon.

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Foued, Algérien

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C’est une très bonne organisation que j’ai vue, avec beaucoup de diversité dans les produits. La communauté malienne est formidable. On espère inch’allah que l’année prochaine ce sera encore mieux.
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rnMme Kane Mariam Thiam

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J’avoue être impressionnée. D’années en années, cette action se développe de mieux en mieux. C’est vrai que c’est une grande rencontre, un rendez-vous parisien. C’est quelque chose de magnifique qui fait la promotion de l’artisanat et le tourisme malien. Je pose la question de l’implication de la diaspora dans l’organisation de ce  genre d’évènement. Il serait judicieux d’organiser à travers des associations qui s’impliquent dans ce domaine ou qui souhaiteraient recevoir les artisans à partir de cet évènement central, qui sera le point focal pour la rencontre et que ça puisse s’étendre un peu sur différentes communes avoisinantes. Pourquoi pas en Europe ? Cela permettra de mieux donner l’implication de la diaspora, mais aussi faciliter la publication des évènements. Le développement sera bénéfique pour les artisans et les Maliens.

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REACTIONS DES EXPOSANTS

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A quelques heures de la clôture officielle du salon, le mardi 6 novembre, nous avons approché certains exposants pour savoir s’ils ont fait de bonnes affaires ou pas.
rnArouna Doumbia, bijoutier maison des artisans

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Pour cette 7ème édition, les affaires n’ont pas tellement bougé comme on s’y attendait. On est déjà à la fermeture. Les visiteurs disent qu’ils n’ont pas perçu leurs salaires. On est tombé sur un mauvais moment. Le département doit voir cet aspect de la chose, en choisissant le bon moment.
rnLassine Camara, sculpteur à Bamako

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Je suis à ma 4ème participation. Cette année c’est passable, sans oublier que nous sommes en été. Le moment n’a pas été bien choisi. J’ai fait des recettes moyennes.

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Sinaly Diakité, maroquinier

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Je suis à ma première participation. L’accueil et l’organisation étaient impeccables. Je n’ai pas vendu assez. Je ne suis pas tout à fait satisfait.

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Mme Diarra Astou Koïté, directrice de femmes Bollé

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Je suis à ma deuxième participation. En 2003, j’avais été invitée par Mme la ministre Walet pour participer en tant qu’organisme d’état à la foire des artisans. Cette foire m’a donné à réfléchir sur plusieurs plans. La rencontre avec les artisans m’a ouvert les yeux sur les différentes possibilités que je peux exploiter dans le cadre de la réinsertion des détenus, c”est-à-dire la fabrication d’autres produits (bogolan, teinture).
rnJ’ai côtoyé les grands artisans et leur expérience m’a beaucoup apporté. Cette fête de l’artisanat a été une grande expérience pour moi. Elle est positive et il va falloir continuer tout en impliquant les secteurs d’Etat. Il faut à l’avenir, associer les organismes d’Etat.

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rnMme Bolly Madina, vendeuse de basin et d’encens

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Je viens pour la deuxième fois à cette fête. Par rapport ma première participation, je trouve que cette fois-ci ça m’a pas été un succès. Je trouve que le moment n’a pas été bien choisi. On est venu au milieu du mois. Les gens n’avaient pas été payés. Il y a beaucoup de gens qui viennent regarder et partir. J’ai surtout vendu à Evry. A Paris, c’est un peu lent.

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Mme Coulibaly Niama Cissoko, vendeuse de basin

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C’est la 4ème fois que je participe à la fête. J’ai pu vendre quelques tissus. Des gens ont passé des commandes auprès de moi. Je suis satisfaite, tout compte fait.

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Mme Korotimi Traoré, exposant de Ségou

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Apparemment, je dirais que ça a marché plus que l’an passé. Les produits amenés sont plus nombreux que ceux de l’an passé. J’ai vendu et tisser des relations avec quelques grossistes qui ont payé mes produits. Ils m’ont donné des contacts pour d’éventuelles commandes. Je peux dire que ça va, pour cette année.
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rnRassemblés par
Tiémoko Traoré

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