Festivals : Le bogolan dans tous ses états

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L’accompagnement du ministère de la Culture pour la promotion du bogolan se fait toujours désirer. Le Festival international de la mode autour du bogolan, lancé en 2015 pour promouvoir le secteur est en perte vitesse, faute d’appui institutionnel et politique.

Le Mali est en tête du peloton dans la production du coton fibre. Koutiala, Kita, Dioïla, Ouéléssébougou, Bougouni et Sikasso sont des zones de cultures par excellence. Pourtant, ici, la chaîne de transformation connaît de véritable difficultés. 1 % seulement est consommé.

Pour contribuer à la promotion du secteur, l’Association paraître pour séduire a initié le Festival international de la mode autour du bogolan lancé en 2015. Selon le commissaire général, Fousseyni Traoré, la 3e édition aura lieu du 2 au 4 novembre au Palais de la culture Amadou Hampâté Bah.

“L’édition 2017 est dédié à Kandioukoura Coulibaly, un artisan qui a consacré sa vie à défendre le bogolan. Professeur de bogolan à l’Institut national des arts, de par ses engagements, le bogolan a été exposé dans plusieurs musées à travers le monde”, rappelle Fousseyni Traoré, ajoutant que l’objectif est de promouvoir ce tissu dans notre pays.

Pour le président de la commission d’organisation, Drissa Coulibaly, il est question aujourd’hui de bogolan parce qu’il est moins porté au Mali. “Alors que le Mali est l’un des premiers producteurs de coton. C’est pourquoi, il est important pour les acteurs de la mode de se battre pour faire accepter le tissu aux Maliens. La 3e édition sera un véritable cadre entre les acteurs et partenaires autour de bogolan afin d’impulser une nouvelle dynamique. Les trois jours du festival seront marqués par de défilé de mode avec les pays comme Burkina, la Côte d’Ivoire, le Sénégal la France…”

Des thématiques seront développées avec les experts pour faire le diagnostic institutionnel et organisationnel du Bogolan au Mali. “Ce festival a été une alternative pour les artisans pour faire face à la crise multidimensionnelle qu’a connue notre pays”, se réjouit-il comme retombée de l’événement dans le monde artiste.

Le ministre de la Culture accusé

Le président de la commission d’organisation, Drissa Coulibaly, déplore que depuis le lancement du festival en 2015, la ministre de la Culture Ndiaye Ramatoulaye Diallo n’a jamais accompagné le secteur. “Nous avons demandé plusieurs fois une audience avec le ministre sans succès. Elle ne veut surtout pas travailler avec les acteurs”, dénonce-t-il.

La marraine du festival, Mariétou Dicko, est revenue sur l’attitude du ministre. “Le bogolan est l’héritage du Mali. Partout au monde, ce tissu tire origine du Mali. C’est un mélange sur les couleurs traditionnelles aux tissus traditionnels. Et il a connu plusieurs mutations mais en gardant les mêmes couleurs et les mêmes valeurs…”

Mais, ajoute-t-elle, nul n’est prophète chez soi. “L’attitude du ministre de la Culture pose un véritable problème de reconnaissance du mérite. Quand la politique est tenue par une personne qui n’a pas les mêmes ambitions que les gens de son secteur, on oublie ses objectifs. Les acteurs ont des difficultés. Nous ne sommes pas soutenus par une volonté politique de l’Etat. Or, l’Etat est un appui institutionnel et politique très important”, déplore-t-elle.

Bréhima Sogoba

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1 commentaire

  1. Bandes d’opportunistes, vous croyez que les ministères sont des banques ou des sociétés spécialisées dans le sponsoring. Pourquoi vous pouvez pas chercher vos propres financements ailleurs mais attendre l’Etat. Le festival bogolan est une activité privée non? Qu’elle est l’obligation d’un ministère à l’accompagner ? Le Mali avec toutes ces co….nneries de festivals merdiques, vous avez intérêt à gagner dignement votre vie que de passer votre temps à pointer un doigt accusateur sur les autres. Ces organisateurs de festivals sont habitués à venir escroquer les sociétés pour un résultat zéro aucun impact, juste pour faire les propres promotions sur le dos des honnêtes gens.. Pauvre pays.

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