La 13e édition du festival du théâtre des réalités a débuté le lundi 12 Décembre 2016 dans la capitale du Kenedougou sous la houlette des autorités administratives de la troisième région du Mali et devant un parterre d’acteurs incontournables de la culture dont le président d’Acte sept Adama Traoré et initiateur du festival qui veut être le creuset des acteurs de la culture afin de soigner les maux de la société par des armes culturelles. Du 12 au 18 Décembre 2016, les acteurs de la culture malienne et ceux venus de beaucoup de pays d’Afrique et d’Europe feront le diagnostic du thème du festival qu’est « Dialogues des cultures et des religions » dans le but d’apporter des solutions appropriées aux souffrances des peuples.
« Faisons du théâtre car le théâtre est l’antithèse absolue des replis identitaires dans lesquels se vautrent la peur, l’insuffisance et la médiocrité. Demandons aux religions de rester dans l’espace privé et de ne pas envahir l’espace public et politique », c’est par ces mots que le Directeur du festival Adama Traoré à donné le ton de l’événement. Il a fait savoir que la diversité ethnique et culturelle, source de richesse en soi, ne signifie point adversité fratricide.
Adama Traoré a souligné que c’est vu les multiples crises qui secoue l’Afrique en général et le monde en particulier qu’ils ont décidé de choisir le thème du festival qu’est ‘’Dialogue des cultures et des religions’’ afin que les artistes s’expriment sur la question dans le but de sensibiliser le public via leurs armes d’expressions et de prouver que les deux phénomènes doivent êtres des instruments de socles pour renforcer le tissu social et non de le détruire. « Réveillons-nous, ne nous laissons pas embrumer, polluer par ce pessimisme ambiant et ce fatalisme paralysant qui veulent nous faire croire qu’il n’y a pas d’alternatives. Réveillons-nous et marchons vers un monde meilleur, un monde de fraternité », conseille-t-il. Il a décortiqué le large programme concocté par les organisateurs à l’endroit des festivaliers : les conférences débats, les concerts, la projection des films, les expositions, le théâtre etc. La pièce de théâtre le ‘’Crépuscule des temps anciens’’ du Burkina a tenu en haleine le public.
Le lendemain lors de la conférence débat qui avait pour thème ‘’les Rapports religieux au Sud du sahara’’ le père Sawadogo Mamadou Adrien a développé le thème avec brio tout en mettant un accent particulier sur les liens qui doivent permettre aux différents adeptes des trois grandes religions africaines de vivre en harmonie et de bannir les préjugés, l’égoïsme accru, l’ignorance qui selon lui sont les sources de l’intolérance religieuse. Il a fait savoir que la diversité religieuse est une richesse et non une menace.
Moussa Samba Diallo