Dans le but de combler le manque de créativité, de formation et de diffusion de la culture malienne, de faire du théâtre et des autres arts de la scène des outils de sensibilisation et de réflexion au service de toutes les thématiques de développement, est né en 2000, le festival du théâtre des réalités. La capitale du Kenedougou en a abrité la 12e édition placée sous le thème “Théâtre et reconstruction de l’identité”.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le chef de cabinet du ministre de la Culture, Almamy Koureichi, en présence de Adama Traoré, Président de l’association culturelle ” Act Sept “, initiateur du festival. On notait également la présence d’éminents hommes de culture et des centaines de festivaliers venus d’horizons divers.
Plusieurs sites ont été aménagés pour accueillir l’évènement. C’est au parc des Sports de Sikasso que la cérémonie d’ouverture s’est déroulée. Après les mots de bienvenue de Yaya Cissé, le maire de la ville de Sikasso, ce fut le tour d’Almamy Koureïchi, le Chef de Cabinet du ministère de la Culture, de se prononcer. Il a félicité les initiateurs tout en rendant hommage aux hommes de la Culture malienne.
Il a déclaré que cette édition est spéciale en ce sens qu’elle se tient à un moment où le peuple malien, dans son ensemble, s’interroge sur les raisons de la crise multidimensionnelle de 2012. ” Comment et pourquoi en sommes-nous arrivés là? Notre génie doit nous permettre de combler les manques”, dira-t-il.
Ce festival, poursuit M. Koureichi, est une occasion qui nous permet de savoir qui nous sommes et qui nous devons être. Il faut se poser les bonnes questions pour trouver les bonnes réponses, qui nous permettront de retrouver nos repères. “ Il faut nous reconstruire nous-mêmes. Nous avons trébuché, il faut maintenant nous relever et remonter la pente “, a-t-il conclu.
Auparavant, Adama Traoré, Directeur du Festival, après avoir remercié tous ceux qui de près ou de loin ont permis à la réalisation de cette édition, a rappelé l’objectif principal dudit festival qui est de combler les différents manques tels que le peu d’aide à la création et à la diffusion culturelle dans le pays.
Il ajoutera que le pays Sénoufo, tout comme la plupart de nos autres aires culturelles, commence, pour diverses raisons, à manifester les signes d’une crise identitaire. Un type de crise qui explique, en grande partie, les évènements que le pays a connus en 2012. “ Favoriser l’altérité, utiliser le théâtre pour promouvoir, non pas des identités meurtrières, mais une introspection constructive, pour déterminer où nous avons trébuché pour mieux nous relever “, tel est, selon Adama Traoré, le credo de cette édition sikassoise du Festival. Car “le retour à l’identité culturelle nous permet de mieux nous comprendre nous-mêmes, pour mieux nous ouvrir aux autres” a-t-il précisé.
A travers le théâtre, il s’agit de reconstruire l’identité des différents groupes ethniques qui composent le Peuple malien pour favoriser le dialogue culturel. “Le retour à l’identité culturelle nous permet de mieux nous comprendre, nous-mêmes, pour mieux s’ouvrir aux autres ” a défendu Adama Traoré, fils du terroir.
A l’issue de la cérémonie d’ouverture, les nombreux festivaliers étaient conviés à une série de représentations, à la maison du peuple, qui ont débuté par la pièce “On peut s’entendre“, écrite par Adama Traoré et interprétée par la troupe d’Acte 7. Le thème portait sur l’absurdité des préjugés qui font les vendettas, conséquence de la mauvaise connaissance de l’autre et du repli identitaire sur soi.
Le lendemain, la pièce ” Gnamakoro ou Robin de la poubelle ” de la compagnie Côté Court de Bamako a séduit plus d’un festivalier. Les animations artistiques n’étaient pas en reste. Abdoulaye Diabaté, Néba Solo, Uppertunes, Cheick Tidiane Seck, Amanar, Tiliwen, Van Baxi Tifoune, Somané, Doussou Bagayoko, ont tenu le public en haleine.
Clarisse, envoyée spéciale à Sikasso
Merci, chers martyres vivants de la culture academique et populaire de chez Maliba.
Il est regrettable de ne voir aucun commentaire sur de tels evenements oh combien importants.
On a l´impression que nous sommes pris au piege par nous mêmes.
Théatre malien, Musique tradtionnelle malienne, ( je ne Parle pas de la musique “IDENTITOVORE” et a outrance des GRIOTS)nON JE PARLES des Musiques de l´identité de chanque etnie au Mali, des contes et litteratures maliens, combien sont ils encore ancrés dans le coeur du Malien par rapport aux series indiennes televisées que nous engloutissons sans reflechir et aux telerealités qui ne finissent d´avilir notre âme et de la rendre aveugle.
Tellement sourde et aveugle que que nous ne voyons ni n´entendons plus le chant des Rossignols de chez nous qui nous avertissent que demain ne comptera que pour l´identité culturelle pragmatique mondiale.
Où est la nôtre aujourd´hui?
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