Festival sur le Niger : Une forte présence d’Occidentaux à la 8ème édition

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Décidément, le Festival sur le Niger est en passe de devenir une des  manifestations les plus populaires de l’Afrique de l’ouest. En plus de la mobilisation de nationaux maliens de toutes les catégories sociales, la manifestation a reçu cette année la participation d’un contingent important d’Occidentaux, estimé à environ 3000 personnes. Qui l’aurait cru ?

 

 

Les vrais amis ne sont-ils pas ceux qui vous restent fidèles même dans les moments de grandes difficultés ? Le Mali – d’une façon générale et Ségou de façon particulière – vient d’apprécier l’amitié de certains occidentaux envers notre pays. A la faveur de la 8ème édition du Festival sur le Niger, malgré tout ce que certaines chancelleries occidentales racontent sur notre pays, des festivaliers sont venus d’un peu partout pour une communion culturelle avec le peuple malien. Comme pour lui dire : « Nous sommes solidaires avec vous.

Et, pour rien au monde, nous ne nous priverons du plaisir et du bonheur de venir découvrir votre riche culture ». Et, les artistes maliens et ceux venus d’ailleurs n’en demandait pas moins. Pour le plaisir des festivaliers, les organisateurs de la manifestation avaient concocté un programme riche et varié, qui allie l’utile à l’agréable. Concerts géants, animations des troupes folkloriques, conférences débats et tables rondes sont autant d’activités qui ont été programmées pendant 6 jours à Ségou. Tellement la programmation diversifiée ne laissait aucune place à l’ennui. Pour ceux qui ont la capacité de se lever un peu tôt malgré des « after » qui prennent fin souvent avec l’appel du muezzin, à défaut de flâner sur le quai des arts de Ségou, où artistes et artisans ne manquent d’imagination, ils rallient, soit le bateau pour les conférences flottantes, soit le Centre culturel Kôrè.

C’est le lieu de le dire, en plus de tout ce que certains considèrent comme la pure distraction, le Festival sur le Niger, depuis sa première édition, offre un espace formidable d’échanges intellectuels sur des thématiques fortes comme cette année « Création et développement » qui s’est déclinée en « Création et changement social », « Création et citoyenneté » et « Création et marché ». Mais, pour tous ceux qui se donnaient la latitude de ne pas passer devant les salles de débats, ils étaient vite rattrapés par la prestation d’un artiste sur la scène Biton, où des jeunes musiciens maliens rivalisent d’ardeur pour se faire une place dans le monde impitoyable du « show biz ». Mais, même-là, pour avoir l’adhésion des festivaliers, ces jeunes sont obligés de se surpasser pour se mettre à l’abri de la concurrence des troupes folkloriques, coqueluches des photographes et des cameramen.

En plus de la foire internationale, où des hauts parleurs, souvent mal réglés crachent durant toute la journée des décibels à vous rendre sourd, mais la fête oblige,  la galerie « Kôrè » devient un refuge idéal pour les festivaliers qui sont portés sur les œuvres d’arts plastiques. Pendant toute la durée du Festival, nombreux sont ceux qui ont apprécié le talent de grandes sommités africaines des arts plastiques comme Abdoulaye Konaté, Ludovic Fadaïro, Ky Siriki et Dolo Amahiguéré. Mais, de toutes les activités, les concerts géants sur le fleuve Niger, ont été comme toujours les grandes attractions de cette année.

  Assane Koné

 

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1 commentaire

  1. Une expression de la solidarité ! Qui aurait pensé que ce sont les mêmes Occidentaux que plusieurs sur ce site érigent en épouvantail, les mêmes qui ne font que détester le Mali et qui travaillent avec des groupes sinistres pour diviser notre pays…. Tous les babtous ne sont pas alors des babtous.

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