On se souvient que lors de la précédente édition, des dizaines de millions de Fcfa ont été déboursés afin d’assurer la sécurité de toute la cité des Balazans, et même sur tout le long du fleuve Niger. Malgré tous les efforts déployés, une alerte contre une éventuelle menace terroriste avait failli gâcher la fête. On se souvient que cette situation avait créée une panique générale dans les différents sites qui abritaient les festivaliers. Pour cette 11ème édition, la question sécuritaire est bien évidemment au cœur des préoccupations.
Lors d’une conférence de presse tenue le 11 janvier dernier par les organisateurs, le maire de la commune de Ségou a dit tout le bien qu’il pense de cet évènement culturel. Il a surtout mis l’accent sur son apport touristique et économique.
C’est bien beau de mettre en exergue les mérites de ce festival, encore faudrait-il que les sites soient bien sécurisés. On se souvient que lors de la précédente édition, des pratiques peu orthodoxes avaient provoqué la colère des populations.
En effet, la fréquentation des bars, des maquis, des boites de nuit ou encore des points de vente d’alcool avait doublé dans la ville, en raison de la consommation de boissons alcoolisées, au point que les festivaliers ont été surpris de constater qu’il y avait une rupture de stock dès le lendemain. Imaginons une ville qui reçoit, en 4 jours, plus de 20 000 personnes, hé bien cela peut s’expliquer.
La flambée des prix met en difficulté les populations vulnérables
Tout le monde fait de son mieux pour ne pas sortir de l’événement les mains vides. Les petits commerçants (vendeuses de brochettes, d’arachides et autres produits de première nécessité…) veulent se remplir les poches à tout prix. Ils mettent du coup les autres n’ayant pas les moyens en grande difficulté.
Que dire du commerce du sexe ?
Le festival sur le Niger, au-delà de son caractère instructif, culturel et touristique, est en passe de devenir un lieu du commerce de sexe par excellence. L’occasion est très bonne pour les professionnelles du sexe de gonfler leurs chiffres affaires. Dès le jeudi soir, un impressionnant contingent de jeunes filles venant de tous les horizons pour l’évènement débarquent dans la ville de Ségou, avec pour seul objectif : gagner des marchés juteux.
On retrouve plusieurs catégories de filles de joie. D’aucunes démarchent les postes d’hôtesse, surtout les positions où elles ont plus de visibilité. Cela leur facilite la tâche. Celles qui ne sont pas dans cette catégorie débarquent simplement dans les hôtels et traquent les clients sur place. La soirée du samedi décrétée ” Samedi national ” est le point final. Avant minuit, il n’y a plus de boisson alcoolique dans la ville de Ségou.
En tout cas, nous osons espérer que des mesures de sécurité draconiennes seront prises afin d’assurer aux festivaliers, une 11ème édition sans deuil à la hauteur de l’occasion.
Vivement également la mise en place d’une commission de mœurs, et si elle existe, nous attendons une nette amélioration dans ce sens.
Clarisse