Dans le cadre de la 7ème édition du festival sur le Niger, des directeurs de festivals du Mali et de certains pays de la sous région, se sont donnés rendez-vous à Ségou, sous la houlette du réseau Kya, représentant national d’Arterial network, pour se concerter.
« Il faut se concerter par rapport aux dates des festivals, afin de permettre au maximum de touristes de séjourner pendant plusieurs jours dans notre pays ». Telle est l’une des recommandations pertinentes formulées par Mani Ansar, directeur du festival au désert, au forum des directeurs de Festivals, le vendredi 4 février 2011. Il a aussi souhaité une coordination dans la programmation, afin d’amoindrir les charges ne serait que pour le transport des artistes étrangers vers le Mali. Il a aussi estimé que le moment est arrivé de mettre une stratégie de l’équipement du pays en matériels de sonorisation et de lumière, digne de nom. « Nous devons, nous organiser avec l’Etat pour doter notre pays d’un kit de sonorisation de grande performance », a-t-il indiqué.
Pour sa part, Youba Bathily du Programme d’appui au développement économique et social du secteur de la culture (PADESC), a levé le voile sur le phénomène du trop grand nombre des festivals, surtout souvent dans une même aire culturelle. Il pense que pour une efficacité, il va falloir que des promoteurs pensent à se mettre ensemble pour donner du contenu à leurs évènements. Et, Kora Dembélé, directeur national de l’action culturelle d’ajouter que de la même manière que tout le monde ne peut pas devenir médecin sans formation, le moment est arrivé de reconnaître que tout le monde ne peut pas devenir organisateurs de spectacles. Selon lui, cela est d’autant vrai que certains acteurs ne sont pas capables de mettre en exergue l’apport de la culture à l’économie. Il a salué l’apport des différents programmes mis en place par l’état malien avec le soutien financier de l’Union européenne. Selon lui, ces différents programmes ont imprimé un dynamisme dans le secteur culturel, par l’exécution de projets de tous les genres.
Mais, il a regretté le manque de capacité technique des différents acteurs. Sur ce, Mme Dembélé du ministère de l’emploi et de la formation professionnelle, est intervenue pour rappeler l’organisation de l’édition 2010 du Salon de l’innovation et des technologies artisanales (SITA) qui a été consacré au secteur de la culture. « La professionnalisation des acteurs du secteur de la culture nous intéresse, parce qu’il y a un vivier d’emplois que nous pouvons mettre en valeur pour le bonheur des jeunes maliens », a-t-elle déclaré. Avant de rassurer les acteurs culturels du soutient et de l’appui du ministère de l’emploi et de la formation professionnelle. Igo Diarra de Balani’s, interviendra pour dire toute la satisfaction des acteurs culturels de voir qu’un autre ministère du Mali s’intéresse à la formation en vue de doter le pays de professionnels de haut niveau. Selon lui, le seul ministère de la culture, avec un budget aussi maigre comme on le sait, ne peut plus faire face aux besoins des acteurs du secteur. Sans avoir la prétention d’avoir la solution à tous les problèmes qui font que la culture malienne n’arrivent pas à occuper sa place à hauteur de souhait dans le développement économique du pays, les directeurs de festivals ont dégagé des pistes de réflexions qui peuvent aider à améliorer l’environ, en attend l’injection des gros moyens.
Assane Koné
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