Festival sur le Niger ; La Réconciliation et l’emploi au cœur de l’ambiance

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Il est presque 5 h du matin dans la cité des Balanzans et les rues du centre-ville abondent encore de monde comme à nul autre période de l’année. Pour cause, la ville abritait depuis une semaine, sur les berges du Niger le cinquième plus grand  Festival au monde.

Des rues débordantes de foules et de véhicules, mais aussi des stands et étales partout, des fast-foods  et restaurants aménagés pour l’occasion, des barrières de sécurité par ci et par là, de la musique à gogo… et surtout, de drôles de bracelets verts, rouges ou bleus à tous les poignets : voici quelque peu à quoi ressemblait le décor du quartier commercial.

Pour la onzième fois, des milliers d’individus, venus du Mali, de l’Afrique et du monde se rencontrent dans la cité historique des grands rois pour célébrer la culture, la paix, l’unité et le développement au tour d’un programme riche en activités. Concerts, colloque de Ségou, caravane culturelle pour la paix, théâtre et danse, foire internationale de Ségou, arts visuels, scène HIP HOP et RAP, tout un cocktail fait sur mesure par Mamou Daffé et son équipe afin que chacun y trouve son compte.

Tandis que les uns viennent saisir de belles et grandes opportunités d’affaires, faire connaitre leurs produits et leurs arts, augmenter leurs chiffres d’affaires ou encore échanger sur les défis et perspectives d’une Afrique à la croisée des chemins, d’autres profitent de l’ambiance festive inédite pour décompresser.

Comme chaque année le festival sur le Niger amène  des innovations dans son projet, cette année à coté de  deux grandes  scènes« Scène Damozon et Biton » une nouvelle scène a été créé dénommée scène Hip Hop. Pour Mamou Daffé et son équipe la scène Hip est une grande première au  Festival sur le Niger et est consacrée aux rappeurs du Mali. On  prit Part   Penzy, Iba One et Sidiki Diabaté, Mobjack, Master Soumi, Keur Gui (y’en a marre – Sénégal) Mylmo et aussi des rappeurs de la région de Ségou Faxa Dia et entre autres. Selon les organisateurs est une façon pour le Festival sur le Niger de faire promotion de ce mouvement et d’encourager les jeunes rappeurs mais aussi la culture hip pop au Mali.

Et pour terminer en beauté, de grands artistes comme Master Soum, Cheick Tidiane Seck, Bassekou Kouyaté, Fatoumata Diawara, ont brillé sous les feux de la rampe offrant aux participants un spectacle à la hauteur de leur espérance.

Après sept heures de musique, d’animation, de danses et de cris, le dernier et le plus grand concert de la 11e  édition du Festival sur le Niger a pris fin avec autant d’énergie qu’aux premières heures, sur les notes de la diva du Wassoulou, entrepreneur chevronnée, commandante de l’Ordre national, Oumou Sangaré.

Définitivement considéré comme la plus grande rencontre culturelle et artistique du Mali et la cinquième au monde, le Festival sur le Niger s’avère être une source incontestable de création d’emplois et de revenus. Il constitue depuis plusieurs années une composante essentielle du cadre de vie de la ville de Ségou, une source de revenus liés au tourisme, ainsi qu’un levier de créativité pour la production de biens et services nouveaux.

Rendez-vous en février 2016 pour plus d’innovations au service de la culture malienne et africaine.

Oury KONE

 

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