Festival sur le Niger : Et de Onze !

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yekopL’organisation de la plus grande fête artistique et culturelle de notre pays, le Festival sur le Niger, la 11e édition, dont le thème cette année est « culture et emploi : quelle industrie culturelle pour l’Afrique », va se dérouler à Ségou du 4 au 8 février prochain.

A l’instar des l 5 dernières années, le Festival gardera ses composantes à savoir : les grands concerts sur le fleuve, la caravane culturelle pour la paix, le Colloque de Ségou, les rencontres artistiques professionnelles, les arts visuels, le théâtre et danses, scènes  et hip-hop et la Foire internationale de Ségou.

Le ton de cette grande fête sera donné avec la Foire internationale de Ségou à partir du 2 février. Déjà, une centaine de stands sont disponibles où se côtoieront artisans, agriculteurs et commerçants de la région et de la sous-région ouest africaine.

De l’avis du directeur du Festival, Mamou Daffé, la finalité est de donner l’opportunité aux organisations et producteurs locaux (maraîchers, artisans, cultivateurs, pêcheurs, commerçants, etc.), de profiter du grand public national et international drainé par le Festival sur le Niger pour écouler leurs produits et créer des relations de partenariat. Il affirme avec conviction que la foire du Festival a été créée afin de soutenir et de promouvoir les opérateurs et de les mettre en réseau et en relation avec d’autres partenaires.

Pour les grands concerts sur le fleuve Niger, Mohamed Doumbia, l’administrateur  du Festival indique que la programmation a tenu compte du thème de cette édition  par rapport au choix des artistes nationaux et internationaux. Ainsi on retrouve : Oumou Sangaré, Fatoumata Diawara, Cheick Tidiane  Seck, Amadou et Mariam, Siatolno de la Guinée Conakry,  Bassékou Kouyaté,  Abdoulaye Diabaté, Nafi Diabaté, Néba Solo, MPS pilot des Pays-Bas et le Super Biton de Ségou.

Selon Mohamed Doumbia, un accent particulier sera mis sur la participation des  jeunes talents de la musique malienne et une nuit totalement dédiée au hip hop avec notamment Amanar de Kidal, Ahmed Fofana, Mariam Koné qui a été déjà produite par le studio du Festival, Master Soumi, Penzy, Iba one et Sidiki Diabaté, Mobjack, Keur gui y’en a marre du Sénégal, Safi Diabaté, Sahel blues, Takamba super onze de Gao,  Moussa Diallo, Mylmo, Ben zabo, Pawari et l’Orchestre du korè.

La Caravane culturelle pour la paix, pour sa deuxième année, s’articulera autour du « Sanankouya et de l’amitié ».  Cette caravane est le fruit de trois festivals du Sahara et de la région du Sahel: le festival taragalte m’Hamid du Maroc, le festival sur le Niger et le festival du désert. Ces festivals annuels de renommée internationale encouragent un dialogue de paix, l’échange culturel et la promotion des artistes dans leur région.

Les activités de la Caravane culturelle pour la paix lors de cette 11e édition s’articuleront autour de deux  activités majeures ; la nuit du sanankouya et de l’amitié et une causerie débats sur la réconciliation  nationale  et les accords d’Alger a indiqué Mamou Daffé le directeur du festival.

Quant au Colloque de Ségou, il se penchera sur le thème  « culture et emploi : quelle industrie   culturelle pour  l’Afrique ? » afin d’engager des réflexions sur la problématique des industries culturelles dans un contexte africain, sachant bien que les industries culturelles aux Etats-Unis  ou  en  Europe sont différentes des industries culturelles dans un village comme Ségou. Aussi, dira Mamou Daffé face aux taux de chômage de plus en plus croissants dans nos états, nous pensons que la culture pourrait être une alternative et un véritable secteur pourvoyeur d’emplois. « C’est un secteur qui reste encore très peu exploité », a-t-il conclu.

En ce qui concerne les rencontres artistiques professionnelles, les professionnels du continent plancheront sur le rôle de la musique et de la culture à une plus grande échelle pour le développement  social. Comment la musique et la culture en général peuvent-elles être un vecteur de développement social? Comment la musique peut-elle être un facteur de cohésion social et un instrument de dialogue interculturel ? L’événement souligne l’administrateur du festival Mohamed Doumbia  regroupera des artistes, des professionnels des arts et de la culture connus et reconnus du continent autour du thème : « musique, culture et développement social ».

Le théâtre ne sera pas en reste au cours de ce Festival avec des artistes de renommée international comme Habib Dembélé dit Guimba avec une de ses créations «A vous la nuit », Kettly Noël et son «Je m’appelle fantakaba», la compagnie côté-court et son titre « Nyamakôrô ou le robin de la poubelle » et Adama Traoré d’Acte Sept avec  sa prestation « On peut s’entendre ».

Le festival sur le Niger, c’est aussi les arts visuels à travers les rencontres, des workshops et des expositions. Cette 11ème  édition tournera autour des liens sociaux pour l’harmonie de vivre ensemble dans la communauté appelé en pays en bambara  le «maaya-juru», avec une dizaine d’expositions nationales et internationales.

Le programme de cette 11ème édition est donc très alléchant. Seul demeure un grand mystère : la cérémonie d’ouverture. Tous les ans, Mamou Daffé et son équipe nous proposent un spectacle inédit. L’année dernière c’était ” Mawula “, un opéra ballet. Cet opéra ballet relate, en quatre tableaux l’histoire glorieuse des enfants de Mawula, leur unité qui va s’effriter peu à peu à cause de l’irresponsabilité et de l’insouciance des dignitaires : les gardiens du Temple de Mawula. C’est alors que les enfants d’Echadjach, “ces haineux plein de rancune immonde “, parviendront à les vaincre pour instaurer leurs lois de désolation sur les terres de Mawula. Ces envahisseurs, vêtus “du turban de la honte et du déshonneur”, s’adonnent à tous les excès jusqu’au jour où des enfants de Mawula, leurs amis et leurs compagnons s’unissent pour chasser “ces spoliateurs de terres nobles “.  A la fin, les enfants de Mawula et leurs ennemis d’hier se retrouvent, grâce à la renaissance culturelle sur les terres de Mawula, pour célébrer leur unicité dans la diversité. Ce magnifique spectacle s’est déroulé en présence d’une foule des grands jours à Ségou.

En 2013 c’était Damonzon de retour d’une bataille triomphale et encadré par les Tondjons de Ségou. Que nous réserve l’édition 2015 ? Rendez vous le 4 février pour découvrir la nouvelle trouvaille de Daffé et son équipe

Daouda Coulibaly

 

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