festival sur le Niger : Et de 10 pour la fête des arts et de la culture.

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festival niger
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Les rideaux sont tombés sur la 10e  édition du Festival sur le Niger. Pendant quatre jours, les festivaliers venus de l’intérieur du pays et d’autres pays du monde se sont retrouvés à Ségou pour fêter l’art et la culture au service de la paix.

 

 

Cette rencontre culturelle qui se classe 7e place mondiale des festivals les plus populaires et reconnus fait de la capitale des Balanzans, une Cité culturelle de l’Afrique de l’Ouest en début février tous les ans depuis 2004 où a lieu la première édition.

Vu le contexte de troubles sécuritaires dans lequel s’était trouvé notre pays, le défi de l’organisation était  grand. Il fallait travailler dur pour maintenir l’ordre et la sécurité. La moindre défaillance serait cause de la perdition pure et simple du festival. Heureusement, le Festival  s’est déroulé  sans problème majeure.

 

 

 

Nous pouvons penser que l’implication des plus hautes autorités du pays, en faveur du festival est l’une des causes de sa grande réussite.

 

 

 

Pour la première fois, la plus grande autorité administrative de la région, le gouverneur, était plus qu’un simple invité d’honneur. Il a été un mobilisateur et un rassembleur pour une grande adhésion au Festival. Aussi bien du gouvernorat de Ségou,  qu’à travers les services de sécurité de la région, la Mission onusienne au Mali a pleinement joué un rôle de surveillance et de maintien de la stabilité sécuritaire des festivaliers.

 

 

La réussite du Festival est également à l’actif des festivaliers eux-mêmes. Ces derniers ont compris que tout  pouvait bien se dérouler et ont acceptés par conséquence  de venir dans la capitale des Balanzans. Sachant que le festival sur le Niger n’est pas que de concerts géants seulement, la Foire internationale de Ségou a aussi drainé de monde cette année.

La cérémonie d’ouverture de cette foire était présidée par la ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Berthé Aissata Bengali. Les stands de la foire étaient tous occupés par les artisans et autres prestataires. La particularité de ces stands, cette année,  a été l’intégration du monde de l’éducation et de la santé. L’université de Ségou ; ciwara lisent ; la librairie Jamana étaient de la fête pour rapprocher les livres et les systèmes éducatifs des élèves, des étudiants et  des parents d’élèves.

 

 

Les organisations intervenant dans la santé de reproduction et les maladies sexuellement transmissibles ont profité de la foire pour sensibiliser les festivaliers et simples visiteurs sur certaines maladies notamment le VIH/Sida. La foire internationale de Ségou a été inclue dans les activités du Festival sur le Niger à partir de l’édition de 2007.

 

 

Colloque et concours

Le Festival sur le Niger, c’est aussi le colloque international de Ségou, dont le thème cette année était : ” renaissance africaine. Enjeux et perspectives “. Il s’est déroulé pendant tout le long du festival et a accueilli de grands chercheurs du Mali et d’Afrique. Le ministre de la Culture, Bruno Maiga, a été l’un des participants les plus actifs à ce colloque. Ce fut ainsi une première dans l’histoire du Festival de voir un ministre  présent à tous les travaux du colloque.

 

 

L’activité du Festival qui a regroupé le plus grand nombres de festivaliers  a été, nul doute, les concerts géants sur la scène Da Monzon. Cette scène,  à l’instar des éditions précédentes a accueilli l’ouverture des soirées artistiques du Festival. Cette cérémonie a été présidée par le ministre de la Culture, Bruno Maïga. La soirée d’ouverture a été dominée par la prestation ” Mawula “, un opéra ballet sur la renaissance culturelle du Mali après une année de troubles et crises multipolaires. Cette scène a relaté l’histoire glorieuse des enfants de Mawula… La foule a été nombreuse toutes les trois nuits de concert. Pour une première aussi, un rappeur malien : Mylmo N. Sahel a eu  l’opportunité de se produire sur cette scène. En plus de lui, tous les artistes qui se sont produits sur cette scène ont été à la hauteur des attentes. Celui qui a plus chauffé le public le public à blanc fut Vieux Farka Touré. A travers ses prestations, on voit bien que le digne fils du grand Ali Farka (paix à son âme) progresse.

La cérémonie de clôture coprésidée par les ministres de la Culture et celui de l’Environnement fut le moment pour M. Bruno Maïga de remettre  des diplômes de reconnaissance à Abdoulaye  Konaté et Amaiguiré Dolo du Mali, Kofiseterdjié du Ghana et KiSiriki du Burkuna Faso pour leur participation constante aux différentes éditions du Festival sur le Niger.

 

 

Aussi, il a  été instauré le concours ” quartier propre “ qui a mis en compétition les quartiers riverains du fleuve Niger. Le premier prix de ce concours est revenu au quartier Bananissabakoro qui, en plus du trophée,  a empoché 75 000 F CFA. Le deuxième prix a été emporté par le quartier Somono qui a reçu une enveloppe de 50 000 F CFA et le troisième  prix  a été enlevé  par le quartier Bougoufiè. Il a gagné la somme de 25 000 FCFA. Tous ces prix ont été remis par le ministre de l’Environnement.

 

 

Incontestablement la plus grande réussite de cette 10e édition  reste en elle-même la tenue du Festival. Il a fallu oser pour qu’il se tienne. Il fallait montrer à travers cette édition, que l’espoir de voir la cohésion nationale au Mali est permis et qu’on pouvait bien réussir la paix et la réconciliation à travers l’art et la culture.  Chapeau à Daffé et à son équipe. Vivement la prochaine édition !

Guel

 

Mawula ou la renaissance culturelle du Mali

Le coup de neuf de Daffé

Le Festival, chaque année, vient avec une panoplie d’innovations. Cette année, pour célébrer la paix, la diversité culturelle et l’unité nationale, Daffé, directeur du Festival et son équipe ont trouvé Mawula  un opéra ballet.

 

On se rappelle que lors de l’édition 201,2 on avait nuitamment magnifié  le retour de Da Monzon sur le fleuve Niger après une bataille gagné. Cette année, pour célébrer la paix, la diversité culturelle et l’unité nationale, Daffé, directeur du Festival sur le Niger et son équipe ont trouvé ” Mawula “, un opéra ballet. Cet opéra ballet relate, en quatre tableaux, l’histoire glorieuse des enfants de Mawula, leur unité qui va s’effriter peu à peu à cause de l’irresponsabilité et de l’insouciance des dignitaires : les gardiens du temple de Mawula. C’est alors que les enfants d’Echadjach, “ces haineux plein de rancune immonde “, parviendront à les vaincre pour instaurer leurs lois de désolation sur les terres de Mawula. Ces envahisseurs, vêtus “du turban de la honte et du déshonneur”, s’adonnent à tous les excès jusqu’au jour où des enfants de Mawula, leurs amis et leurs compagnons s’unissent pour chasser “ces spoliateurs de terres nobles “.  A la fin, les enfants de Mawula et leurs ennemis d’hier se retrouvent, grâce à la renaissance culturelle sur les terres de Mawula, pour célébrer leur unicité dans la diversité. Ce magnifique spectacle s’est déroulé en présence d’une foule des grands jours à Ségou.

A.M

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