La situation que vit actuellement notre pays, ne permet pas l’organisation de manifestations populaires du genre festival de musique Amputée des activités à forte capacité de mobilisation populaire, la Fondation Festival sur le Niger fidèle a son engagement d’entreprise citoyenne, a organisé du 12 au 17 février 2013, dans le cadre d’une édition spéciale du Festival sur le Niger, un colloque international sur le thème : Culture et gouvernance.
« Nous avons décidé cette année d’organiser une édition spéciale du Festival sur le Niger sur le thème générique des cultures en résistance pour la paix et la réconciliation nationale. Comme, vous le savez, il n’y a eu aucune manifestation a caractère festif dans le cadre de cette édition, qui a été entièrement consacrée à la tenue d’un colloque international sur la culture et la gouvernance et une exposition d’art sur le thème de la paix et de la cohésion sociale », a indiqué Mamou Daffé, Directeur du Festival sur le Niger, au cours d’une cérémonie, présidée le 12 févier 2013, au Centre culturel Korè de Sébougou, à Ségou, par Mme Haïdara Aminata Sy, secrétaire général du ministère de la culture. Selon Mamou Daffé, le thème du colloque a été choisi sur la base du fait qu’il est d’actualité, dans un pays comme le Mali qui est confronté aux crises de toute sorte. « Il appartient à l’art et à la culture de concilier tous les maliens autour du projet de préservation et de sauvegarde de l’intégrité du patrimoine culturel du Mali », a-t-il indiqué. Avant d’exprimer le vœu que ce colloque contribue à un changement de la gouvernance de notre pays, du moment qu’une gouvernance ancrée dans la culture du pays, reconnue et respecté par tous, pourrait être un avantage. Pour sa part, Thierno Boubacar Cisse, Gouverneur de Ségou, a estimé que le colloque venait à point nommée, d’autant plus qu’axé essentiellement sur la problématique de la gouvernance et le lien avec la culture, il pourra faire des propositions de sortie de crise. Au nom du ministre de la culture, Mme Haidara Aminata Sy, secrétaire général du ministère de la culture, a indiqué que l’édition spéciale du Festival sur le Niger, bien qu’amputée du volet festif, contribuera, par le choix d’un thème aussi pertinent, au développement et au rayonnement durables de la culture malienne. Pendant des jours, des experts venus de plusieurs pays d’Afrique, notamment le Sénégal, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Congo, l’Afrique du Sud et l’Ouganda, ont planché sur plusieurs sous-thèmes. Ce sont : « Quelle gouvernance politique, économique et sociale pour l’Afrique ? Défis, périls et perspectives », « Culture et gouvernance : l’art face à l’idéologie du développement », « Oralité et nouveaux espaces littéraires », « L’art face à l’idéologie du développement », « Démocratie libérale occidentale comme mode de Gouvernance politique pour l’Afrique », « Culture et résolution des conflits », « La Responsabilité sociale de l’entreprise à Orange Mali », « La problématique de la création artistique en Afrique », « La problématique de l’accès aux marchés internationaux de l’art et la création d’un marché de l’art en Afrique », « Justice transitionnelle et paix durable », « Mémoire de conflits, conflits de mémoires : l’art et la création de l’imaginaire d’une cohésion sociale dans un processus de pacification », « Diversité culturelle et cohésion sociale »
Assane Koné