Du 1er au 3, Markala vivait au pas des danses, des masques, marionnettes et les prestations des artistes de renom international. Cette 19e édition était placée sous le parrainage de Zahabi Ould Sidi Mohamed, ministre de la Réconciliation nationale, en présence de S. E. Pr. Dioncounda Traoré ex-président de la République du Mali par intérim.
Le Festival des masques et marionnettes de Markala (Fesmamas) est une initiative du feu Pr. Abdoulaye Diop Traoré qui consiste à montrer au monde entier la diversité culturelle.
Le Fesmamas fut créé en 1992, et il s’est inscrit dans la dynamique de l’approche culturelle du développement intégré à travers l’art des masques et marionnettes symbolisant les croyances mythes relatifs à l’eau et à la terre, socle de la cosmogonie bambara.
Cette 19e édition a commencé le matin du 1er avril à travers le traditionnel sacrifice et de la lecture du coran au sein de la famille de l’illustre disparu, l’initiateur du festival feu Abdoulaye Diop Traoré.
Le président du comité de pilotage du festival, Paul Ismaël Boro dira qu’au-delà de l’aspect folklorique les masques et marionnettes donnent un enseignement social et une formation unique. Chaque masque et marionnettes symbolise le lien sacré entre l’homme et la nature, à travers la représentation d’un animal particulier incarnant des vertus spécifiques de la société.
- E. le Pr. Dioncounda Traoré s’est réjoui de la tenue de cette 19e édition qui est une tradition pour la Commune de Markala. Il est un espace d’échange, de communion de retrouvailles. Le thème de cette année symbolise que le Mali se retrouve dans sa diversité parce qu’il s’agit du même peuple poursuivant la même foi.
Durant ces trois jours la commune de Markala a refusé du monde. Tous sont venus participer et assister à la célébration de la 19e édition de son festival qui est l’un plus anciens au Mali. pendant ce week-end la ville a vibré par des sons, des pas de danse, mais aussi par la visite des sites touristiques de Markala que sont : le pont barrage, l’écluse de Thio, le tombeau de Djaradjan Diarra à Kirango, de Bambougou N’Dji à Bambougou, de la mosquée plein de mystère à Dougouba, du point “A” , les sœurs jumelles etc.
Le festival était animé en trois “Karanga” (Karanga officiel à Diamarbougou, Karanga 1 à Kirango et Karanga 2 à Diamarbougou au bord du fleuve. Après les cérémonies protocolaires, ce fut le tour des masques et marionnettes avec la démonstration de chacune des villes des communes de Markala et les villes invitées telles que Faladié, Au delà de la prestation des masques et marionnette des différentes communautés que sont les Bobos, les chasseurs, les Bambara, Bozo, Dogono ; le festival consacrait sur d’autres volets à travers la conférence débat sur le thème “le rôle et place des masques et marionnettes dans la réconciliation et la paix au Mali”, des nuits de concerts avec des artistes tels que Babani Koné, Gaspi, Maïmouna Dembélé, etc. l’exposition d’objets d’arts et de produits artisanaux et la course de pirogue pour mettre fin à la cérémonie.
Les conférenciers Sadia Mallé et Ibrahim Coulibaly dit IC, journaliste et membre du comité d’organisation du festival, diront que les masques et marionnettes jouent un rôle très important dans la communication au sein d’une société. Les masques et marionnettes sont à l’origine des expressions et à la stabilité d’une société entière dont notre pays en à fortement besoin aujourd’hui d’où le choix de ce thème rôle et la place dans le processus de la réconciliation.
Bass Camara, président du Club de Markala a remercié, tous pour l’effort qui a permis la réussite de cette 19e édition. Il a rassuré les invités que les remarques et suggestions seront prises en compte afin que la 20e édition soit meilleure que cette année.
Boubacar Diam Wagué