Festival international du Sinakouya : Un moyen d’apaisement et d’intégration intercommunautaire

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Le lancement officiel du festival international du Sinakouya a eu lieu le vendredi 14  avril 2017 à la place du cinquantenaire sur les berges du fleuve Niger, en face de l’école normale supérieur. Ont pris part à cette 2ème édition, le général Moussa Traoré, l’ancien Premier ministre Moussa Mara, le président de Djinadogon, Mamadou Togo, et beaucoup d’autres invités de marque.  Considéré comme le socle de la cohésion sociale, le Sinakouya est et demeure l’un des moyens de dissiper les  différends à travers les patronymes.

«Promouvoir le Sinakouya, c’est cultiver la paix, entretenir l’unité dans la diversité». C’est par ces mots que le président de l’association malienne pour la promotion du Sinakouya, Sékou Sirama Diarra, a campé le décor du festival international du Sinakouya.

Valeur ancestrale, le Sinakouya est aujourd’hui vu comme un moyen d’apaisement qui favorise également l’intégration intercommunautaire, estime Sirama Diarra. Suivant les explications de Sirama, la persistance de la crise malienne vient de la méconnaissance de la valeur du Sinakouya. À l’entendre, le concept interdit de porter atteinte à la vie du cousin et à ses proches, déconseille le vol, le mensonge, ou pire encore tuer. «Si cela est compris par tout le monde aujourd’hui, la crise qui secoue notre pays peut être réglée. C’est d’ailleurs pourquoi le Djinadogon est allé jusqu’à Kidal pour négocier avec ceux qui ont pris les armes et jusqu’à présent cette démarche est en cours», témoigne Sirama Diarra.

Le parrain de la 2ème édition du festival international du Sinakouya, le général Moussa Traoré, a situé l’origine du Sinakouya depuis le temps de l’empire du Mali, Naré Makan Konaté devenu Soundiata. Après sa victoire sur son ennemi, le roi Soundiata a installé les bases du Sinakouya pour convaincre les partisans de son ennemi à instaurer la paix. «Ceux qui refusent aujourd’hui la paix dans notre pays, je dis, il faut faire le bon choix et on arrive à la paix, à la réconciliation, à l’édification d’un Mali nouveau», recommande l’ancien président du Mali.

Le président de Djinadogon, Mamadou Togo, pense qu’il faut une journée nationale dédiée au Sinakouya. Une idée qu’il avait émise lors de la conférence d’entente nationale dans la commission unité, parce que pour lui, «le concept une fois compris, tous les problèmes seront éteints».

Gabriel TIENOU

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