Festival international nuits de Kamalen N’goni : «Nous attendons plus de 3000 festivaliers cette année», dixit Abdoul Berthé

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La 3e édition du festival international nuits de  Kamalen n’goni aura lieu du 7 au 10 avril 2016 à Yanfolila, avec pour thème : «Rythmes et Danses Traditionnelles en faveur de la Paix, de la Cohésion Sociale et du Vivre Ensemble au Mali ». En prélude à l’événement, le commissaire général du festival et président de l’Association voix musique l’intégration culturelle (AVMIC), Adoul Berthé, nous fait l’état des préparatifs, des activités prévues et des innovations.

Le Débat : Quel est l’état des préparatifs du festival ?

Abdoul Berthé : Les préparatifs du festival vont bon train, car nous avons fini de mettre en place les différentes commissions d’organisation du festival. Nous avons déjà rencontré le préfet, le maire, le président du Conseil de cercle et les services déconcentrés du cercle de Yanfolila, pour présenter les commissions afin de procéder aux aménagements possibles. La rencontre a été salutaire car tout le monde a répondu à l’appel du préfet. Nous pouvons aujourd’hui vous rassurer que la fête sera belle, Inchallah. Les tickets des concerts géants, de restauration, de parking auto sont déjà disponibles à Yanfolila. Les ventes ont commencé à Yanfolila et auprès de la coordination locale. Des dispositions ont été prises dans le cadre de l’hébergement et la restauration des festivaliers.  Nous nous sommes entretenu avec les gérants des différents hôtels de Yanfolila et Bougouni  par rapport à l’hébergement des festivaliers. À ce niveau, il n’aura pas de problème.

Quelles sont les activités et les innovations prévues pour cette édition ?

Durant le festival, plusieurs activités sont programmées notamment des concerts géants au stade municipal de Yanfolila, la course de pirogue sur le Sankarani, l’exposition  des produits agricoles avec les femmes transformatrices agro-alimentaires  de Bougouni, Kolondièba, Koumantou, Sikasso  et Yanfolila. La course de vélo et des conférences-débats sur des thèmes variés seront aussi au cœur des activités.

Concernant les innovations de cette édition, on peut citer l’implication du Ministère de la Culture à travers la participation de la DNAC, du Palais de la Culture, la direction régionale de la Culture, l’OMATHO de Sikasso. Nous pouvons noter une forte participation des artistes de Yanfolila, Kolondièba, Sikasso, Bougouni et Bamako ; la présence des artistes de Kidal, Gao et des élus du nord sur le site du festival ; la participation de plusieurs cadres de Yanfolila, Bougouni et Kolondièba. Cette année, il sera aussi question d’invitation à l’endroit des opérateurs culturels du Mali, une forte mobilisation dans les 12 communes rurales de Yanfolila, Kolondièba, Bougouni, et une forte participation des populations frontalières (Guinée Conakry, Côte d’Ivoire). Nous avons prévu aussi de rendre hommage lors du festival  à certains anciens artistes, notamment Coumba Sidibé, Tata Diakité, Ramata Diakité, Alata Broulaye, Kadiè Sidibé, Seydou Camara, Ali Farka. Visite des sites touristiques seront au cœur de l’événement.

 Peut-on connaître quelques artistes invités et le nombre de participants attendus ?

Nous pensons, cette année, si les moyens financiers suivent, inviter Nèba Solo, Nahawa Doumbia, Diagawara Sali, Mamourou Camara, Prince solo,  Kokanko Chata, Nabitou Diakité, Sékou Kamelenba, Yoro Diallo, Dri n’Goni, Iba One, Groupe Aly Farka Touré, plusieurs autres artistes locaux…Après les deux éditions, nous attendons plus de 3000 festivaliers cette année, car l’engagement est total du côté de la jeunesse et des femmes de Yanfolila.

Avez-vous des messages à l’adresse des partenaires, autorités et habitants de Wassolo?

Je demande une forte participation des populations de Yanfolila, Bougouni, Kolondièba, des cadres de Yanfolila, Bougouni, Kolondièba et Sikasso. Déjà, localement, personne ne doute de la réussite de cette 3ème édition 2016. Un festival est un projet de développement et il demande l’implication de tous. Nous pensons que ce festival sera une grande opportunité pour le développement durable du cercle de Yanfolila en particulier, et la région de Sikasso en général.

Propos recueillis par Yacouba Doumbia

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