Objectif atteint pour le festival international de Sélingué Urban Music & mode qui a tenu en haleine les 5, 6 et 7 avril derniers, sur les bords du Sankarani, les populations de Kangaré et de l’ensemble de la commune de Baya ainsi que les fêtards et invités partis de Bamako : le programme a été exécuté à la lettre et sans bavure, excepté ce faux bond de dernière minute de Salif Kéïta auquel d’ailleurs tous les initiés s’attendaient.
Le festival international de Sélingué Urban Music & mode a cela de particulier : chaque année, les organisateurs innovent à la grande satisfaction finale des festivaliers. De ce fait, la 7è édition, qui s’est achevée le week-end dernier, a été plus belle que toutes. Y est pour quelque chose, la programmation de l’ensemble des activités sur le même site. Cela a eu l’avantage de réduire les distances et le temps, de conserver les énergies et de créer une communauté ad hoc pour la circonstance.
Si l’objectif principal du festival est de développer un évènement à caractère touristique et culturel, de faire découvrir le savoir-faire des hommes et des femmes de culture et de promouvoir la diversité culturelle, alors Sélingué 2018 est entré dans l’histoire. Il l’est encore plus si l’on se fie aux objectifs spécifiques visant à promouvoir l’art urbain comme un vrai vecteur de développement de l’industrie culturelle au Mali, de contribuer à la sauvegarde de l’expression artistique et culturelle du patrimoine national, de promouvoir la ville de Sélingué comme une ville créative, culturelle et touristique, de contribuer à l’essor de l’économie locale en ayant comme acteurs principaux, des jeunes et des femmes et de promouvoir la paix et la cohésion sociale, ainsi que de participer à la sauvegarde de l’environnement, notamment le lac de retenue du barrage sur le Sankarani.
Côté festif, les artistes locaux de Sélingué, Bibi Samaké et son groupe, le groupe KO Saba, l’orchestre Kanaga, Viviane Chidid du Sénégal, Floby du Burkina Faso, Iba One, Petit Goro, M’Bouillé Koité etc. ont chauffé le plancher. Les festivaliers prolongeaient la fête jusqu’au petit matin dans la discothèque aménagé en plein air en face.
Les deux conférences-débat, sur « la sécurité routière » et « Arts urbains et changement socio-économique » ont été suivies avec le plus grand intérêt par un public d’étudiants, de jeunes diplômés et festivaliers.
Aussi, les défilés de mode, les expositions artisanales et agricoles et les ateliers de formation ont répondu largement aux attentes.
L’ouverture officielle de la 7è édition du festival international de Sélingué Urban Music & mode a été présidée par Diahara Sanogo dite Bougougneri, Chargée de mission au ministère de la culture.
Sékou Tamboura
Envoyé spécial