C’est parti depuis hier pour la 13ème édition du Festival international Clap Ivoire. L’événement s’est déroulé au siège de l’Office national du cinéma de Côte d’Ivoire sous la présidence du ministre de la culture et de la francophonie, Maurice Kouakou Bandama, qui avait à ses côtés plusieurs invités dont les représentants des partenaires comme l’UEMOA, le Canal Horizon… Le secrétaire général de la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI) notre compatriote Cheick Oumar Sissoko, le réalisateur du film “La Pirogue” Moussa Touré ainsi que plusieurs réalisateurs ivoiriens à l’image de Akissi Delta, étaient aussi présents.
Prestation d’artistes, présentations des membres du jury et interventions du Directeur général de l’Office national du cinéma de Côte d’Ivoire, Fadiga Kramo Lanciné ont été les temps forts de cette cérémonie d’ouverture.
Dans son message, Fadiga Kramo Lanciné a remercié toutes les délégations présentes à Abidjan pour ce grand rendez-vous du 7ème art réservé aux jeunes réalisateurs. Il a salué également la présence remarquable des personnalités, qui font la fierté du cinéma africain à l’image de Idrissa Ouédraogo, président du jury et Cheick Oumar Sissoko.
Pour le Directeur général de l’ONAC-CI, il s’agit de faire du secteur de la culture, une véritable industrie. “Réunir une trentaine de jeunes réalisateurs francophones, anglophones et lusophones ayant en partage le cinéma comme passion, c’est affirmer que le 7ème art est véritablement un puissant vecteur, je dirais même le plus puissant pour consolider nos identités culturelles et assurer ainsi la promotion de l’intégration de tous ces pays ouest-africains, riches de leurs diversités” a-t-il précisé.
Le ministre Bandama estime que l’ambition du gouvernement ivoirien est de faire du 7ème art une industrie dynamique et tendre vers une économie qui prend en compte la culture. Pour lui, Clap Ivoire, pépinière du cinéma africain, est un symbole de paix et un outil d’intégration culturelle sous-régionale.
Alou Badra HAIDARA*
*Envoyé spécial à Abidjan
Plusieurs prix seront décernés aux lauréats
A 13è édition du festival Clap Ivoire prévoit plusieurs prix. Le vainqueur du Grand prix Kodjo Ebouclé empochera une enveloppe de 3 millions de FCFA. Décerné au meilleur film de Clap Ivoire, ce prix était de 2 millions de FCFA lors des précédentes éditions. Les lauréats du prix UEMOA du film documentaire et du prix UEMOA de la fiction recevra chacun une somme de 1, 5 million de FCFA. Les deuxièmes prix de l’Office National du Cinéma de Côte d’Ivoire en fiction et en documentaire seront récompensés chacun par 500 000 FCFA.
Canal +, l’un des partenaires du festival Clap Ivoire, décerna plusieurs prix notamment le prix de la meilleure interprétation féminine d’un montant de 500 000 FCFA et celui de la meilleure interprétation masculine du même montant. Les lauréats du prix Canal + du meilleur son et du prix Canal + de la meilleure photographie seront récompensés chacun par une enveloppe de 500 000 FCFA. Tandis que celui du prix Canal + du meilleur scénario empochera un million de FCFA. En plus de ces prix, Canal + offre une bourse de suivi du lauréat du grand prix de Clap Ivoire d’une valeur de 2 millions de FCFA. C’est le vendredi 6 septembre qu’on connaitra les différents lauréats. Ce sera au cours d’une cérémonie qui aura lieu au siège de l’Office National du Cinéma de Côte d’Ivoire en présence de plusieurs invités.
13 pays de l’espace CEDEAO présents
Destiné au départ aux jeunes réalisateurs de l’espace UEMOA, le festival Clap Ivoire accueille cette année ceux de la CEDEAO. Ils sont 13 pays représentés à Abidjan, en Côte d’Ivoire, pour ce grand rendez-vous du 7è art. Il s’agit du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Cap Vert, du Niger, de la Gambie, de la Guinée Bissau, du Libéria, de la Guinée Conakry, du Sénégal, du Burkina Fao, du Togo, de la Sierra Leone et du Bénin. Chaque pays présente deux films (fiction et documentaire) en compétition. C’est pourquoi, chacun des pays est représenté par les deux lauréats, le directeur de la cinématographie et un journaliste. Mme Sidibé Nana Toumagnon de Brico Films, Aminata Doumbia (lauréate du film Nandy, l’orpheline) GoulouKéïta (lauréat du documentaire la traumatologue ou kolotoukou) et votre fidèle serviteur.
26 films en compétition
Cette année, 26 films soit 13 documentaires et 13 fictions sont en compétition officielle pour le Grand Prix Kodjo Ebouclé d’un montant de 3 millions de FCFA. Parmi ces films figurent Abandon the Knife (fiction) de Cissé Cheick Tdiane de la Gambie, une vie de cachot (documentaire) de Inoussa Baguian du Burkina Faso, Letter of my wife (fiction) de Arthur V.A Pratt de la Sierra Leone, le chanceux (fiction) de Eddy Marilson du Cap Vert…. Les projections se déroulent chaque jour dans la salle de cinéma de SOCOCE.
Nandy, l’orpheline d’Aminata Doumbia ouvre le bal ce soir
C’est aujourd’hui aux environs de 20 heures que le public va découvrir l’un des deux films maliens. Il s’agit de Nandy, l’orpheline, une fiction d’Aminata Doumbia. C’est un film de 13 mn. Le deuxième film du Mali, la traumatologie ou kolotoukou de Goulou Kéïta sera projetée, ce jeudi aux environs de 20 heures. C’est d’ailleurs, la dernière projection des films en compétition. En tout cas, les festivaliers attendent avec beaucoup d’impatience les films maliens, cette année. Puisque le Mali a toujours présenté des films de belle facture lors de ce festival. Aux dires des participants, la compétition sera très serrée avec le nombre de films.
Cheick Oumar Sissoko, invité spécial
Le Secrétaire général de la Fédération Panafricaine des cinéastes (FEPACI), Cheick Oumar Sissoko est présent à Abidjan dans le carde de l’édition 2013 de Clap Ivoire. Il est l’invité spécial de l’Office National du cinéma de Côte d’Ivoire, organisateur du festival. Lors de la cérémonie d’ouverture, hier, au siège de l’ONAC-CI, il a eu droit à tous les honneurs de la part des cinéastes africains. En plus de Cheick Oumar Sissoko, on notait aussi la présence de Moussa Touré, le réalisateur du film “La Pirogue”, qui a remporté le Grand Prix du dernier FESPACO ” Etalon de Yennega”.
La présence de Cheick Oumar Sissoko sera profitable pour faire avancer le cinéma africain. C’est pourquoi, l’ancien ministre de la Culture profitera de son séjour pour partager ses expériences avec les jeunes réalisateurs. Une occasion pour lui de s’entretenir avec le ministre de la Culture et de la Francophonie de Côte d’Ivoire, Maurice Kouakou Bandama.
Par ABH
