La 8ème édition du festival du Khasso se tient du 27 au 28 avril à Bamako et le 5 mai à Bafoulabé. L’information a été donnée lors d’une conférence de presse le lundi 23 avril dernier au Palais de la Culture par le président des Khassonkés de France, Makan Sidibé et ses collaborateurs.
Ce festival est organisé par le Conseil de l’Entête des Khassonkés de France en partenariat avec la radio Khasso et la radio de Bafoulabé. Après sept éditions en France, la 8ème édition aura lieu à Bamako et à Bafoulabé. Après avoir brillé de 1000 feux pendant sept éditions sur les bords de la Seine, le Festival du Khasso, pour sa 8ème édition, fait un retour aux sources et s’installera du 27 au 28 avril au Palais de la Culture de Bamako, au bord du Djoliba et le 5 mai 2018 à Bafoulabé, à la rencontre des deux fleuves.
Mankan Sidibé a d’abord rappelé le contexte de la naissance du Conseil de l’Entente des Khassonkés de France en 2006. Selon lui, c’est partant du constat que les cadres Khassonkés sont à la base de tous les regroupements maliens en France que la décision a été prise d’organiser la communauté Khassonké de France.
« A l’issue d’une enquête, nous avons identifié les représentants de 337 villages Khassonké en France. Après cette enquête, la décision a été prise d’organiser une assemblée générale constitutive », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter qu’au-delà de l’entraide entre les membres de la communauté, le Conseil de l’Entente a été créé pour faire la promotion de la langue et de la culture Khassonké.
« Pour cela, le festival était l’élément fédérateur le mieux indiqué », a-t-il souligné. Et depuis 2006 dit-il, le Conseil de l’Entente des Khassonkés de France a organisé avec beaucoup de succès, sept éditions de son festival à Paris.
« Mais le Khasso étant au Mali, nous avons estimé que pour cette 8ème édition, il fallait revenir aux sources pour voir les différentes évolutions qu’ont connu la langue et la culture du Khasso », a-t-il précisé.
Pour Diadié Yacouba Dagnoko, président du Conseil de l’Entente des Khassonkés de Bamako, l’on peut considérer que le festival retourne à sa source originelle. Selon lui, après avoir brillé de 1000 feux sur les bords de la Seine en France, le festival du Khasso revient au bord du Djoliba pour le plaisir de tous les Khassonkés du Mali et de l’Europe.
« Vous comprenez pourquoi, la section malienne du Conseil de l’Entente des Khassonkés a décidé de soutenir cette initiative », a-t-il déclaré. Avant de rappeler le thème de cette 8ème édition qui est :« Khasso Fèlè » ou voici le Khasso. D’après lui, après la cérémonie d’ouverture du vendredi 27 avril à partir de 16 heures, quatre tables rondes seront organisées autour de quatre thématiques à savoir : « l’origine du Khasso et des Khassonkés, immigration : quel apport au développement économique et social du pays d’origine et du pays d’accueil ? » ; « quelles politiques publiques pour lutter contre l’immigration irrégulière ? » ; « quels partenariats entre pays d’accueil et pays d’origine des migrants dans les domaines économique, culturel et social ? » et « quels dispositifs d’insertion socio-professionnelle ? Quelle place pour les Maliens établis à l’extérieur ? ».
Le samedi 28 avril sera consacré à la journée culturelle. A partir de 20 heures, le Palais de la Culture de Bamako sera dédié à la culture du Khasso à travers des défilés de mode, des chants et danses traditionnels comme ‘’Dioubalya’’, ‘’Dansa’’, ‘’Diali Folo’’, ‘’Noumou Folo’’ et d’autres danses ethniques. Pour animer cette journée culturelle, les organisateurs ont fait appel à des artistes comme Tiguida Mody Diabaté, Diali Fily Kanouté et Manda Diabaté, Oumou Dédé Damba, Fatim Diabaté, Daoulé Bomboté, Kounady Sora, Santoutou Kanouté, Fassara Kouyaté, Nana Diabaté, N’faly Kouyaté, Niaga Sacko, Kékouta Bah, Dramane Sissoko, Daffa Kouyaté, Lountandin Kanouté, Djodjo Diabaté. S’agissant de la journée du 5 mai à Bafoulabé, le programme prévoit une course de pirogues et le dansa sur le fleuve. Et des animations musicales avec les artistes et les troupes locales entre autres, ‘’Ensemble Djeliya de Kayes’’, ‘’Woualiakolon’’, ‘’Selinkégny’’, ‘’Wassala’’, ‘’Dramétou Lakafia’’et ‘’M’tombon de Sero Diamanou’’. Il y’aura aussi des danseurs comme Baboun Saba Kanouté de Godi, Assa Diakité de Diamou, Kansoutoun Dansira de Kontéla, Haby Dansira de Djadjoumbera et la danse Sissoko de Madina Kouta.
Aoua Traoré