Dans la nuit du jeudi 9 au samedi 11 mars, ils sont plusieurs artistes musiciens de toute catégorie à nous livrer leurs impressions sur l’organisation des festivités de cette 10ème édition du festival international Didadi de Bougouni, après leurs prestations sur scène au bord du fleuve Baoulé. Tous ont salué le courage des organisateurs et surtout l’accueil chaleureux du public de Banimonotié. La preuve, ils souhaitent tous revenir aux prochaines éditions. Lisez plutôt les différentes réactions !
« Je suis vraiment séduit par le public de Bougouni. Je n’avais jamais passé un moment comme ça à Bougouni. Je suis agréablement surpris. J’ai adoré ! », s’est régalé Salif Keïta, le cheval blanc de la musique malienne qui jouait pour sa première fois au festival Didadi. Il a promis de jouer en live sa chanson « Nous pas bouger » la prochaine fois. Car il estime que le Mali a retrouvé sa liberté avec la transition. « On est chez nous, vive la liberté ! vive la transition ! vive Assimi ! Nous sommes totalement libérés. On a pris un chemin sans retour pour le succès de notre avenir. La culture malienne est connue partout dans le monde. On ne peut pas voir un seul festival dans le monde sans voir un Malien dedans. Les enfants représentent l’art malien partout. Le Mali est présent partout ! Si tu nous aimes, nous t’aimons aussi, si tu ne nous aimes pas, on ne t’aime pas, nous aimons le Mali ! », s’est-il confié à la presse.
« Le public de Bougouni est chaud »
Oumar Konaté, jeune artiste non voyant, a émerveillé le public pour sa première fois sur scène grâce à son mentor Cheick Tidiane Seck. « Ce festival est un endroit qui fait la promotion de la culture et de l’art malien. C’est-à-dire restaurer la dignité et l’honneur du Mali à travers l’art et la culture. Je suis très heureux de prester ici. Le public est chaud. J’espère bien que ça ne sera pas la dernière. Je demande aux organisateurs de maintenir le cap. Vivement la 11ème édition », a-t-il souhaité.
« Grâce à Didadi j’ai joué sur beaucoup de scène »
Mohamed Keïta alias Keïta flow, un jeune rappeur prodige de Bougouni : « C’est ma quatrième participation à cette rencontre. Grâce au festival Didadi, j’ai été un peu partout. Ce qui m’a permis d’être connu. J’ai joué sur les scènes de plusieurs festivals. Je suis très heureux ! Je demande aux organisateurs de continuer de jeter un regard sur les artistes locaux afin de les donner la chance que j’ai eu. Nous sommes très nombreux dans la ville »
« Qu’il grandisse davantage !!! »
Arouna Coulibaly dit ‘’Benzabo’’, un pseudonyme que ses grands-parents lui ont donné à sa naissance. Il signifie fils mélangé de bwa et d’autres ethnies. C’est son nom d’artiste. Une manière pour lui d’exprimer que le Bobo (Bwa n’est pas une ethnie à part. « Nous sommes tous des Maliens, nous sommes un peuple et donc nous devons tous renforcer la cohésion sociale. C’est la signification étymologique de mon nom d’artiste. L’artiste est à sa deuxième participation. « Ce qui m’a impression c’est de voir que niveau le festival a grandi après 10 ans d’existence. A la 1ère édition, nous n’étions que 3 artistes à avoir joué avec les instruments modernes, le reste c’était les troupes folkloriques. Ce public que nous avions animé ne vaut pas le tiers de celui de cette 10ème édition. Pour dire que les organisateurs de Didadi n’ont jamais baissé les bras. Ils ont crû à la chose et ont continué à bosser dur pour arriver à ce niveau. Son souhait c’est de voir ce festival grandir davantage !!! ».
« Il ne faut pas qu’on se décourage…»
Pour Oumar Konaté, artiste guitariste, c’est ce festival qui permet aux festivaliers d’oublier beaucoup de chose. « Mon public était très chaud ce soir. Si le public est chaud seulement, l’artiste est chaud. C’est ma deuxième fois ici, je souhaite que la tradition soit pérennisée au bonheur du public et nous artistes. Il propose de faire passer les artistes locaux le premier jour et réserver les week-ends aux artistes en live. Il estime que les publics ne sont pas les mêmes »
M’bolon Seydou, un artiste qui fait la promotion de l’instrument traditionnel le M’bolon. Il est en voie de disparition. « Beaucoup d’artistes sont en train d’être connus grâce au festival Didadi. Les artistes locaux, les vendeurs tous y trouvent leurs comptes. Ce festival grandit d’année en année », a-t-il affirmé. Seydou avec ses élèves compte ouvrir une espace dédiée à la formation des apprenants pour la sauvegarde de cet instrument culturel. Il a 4 albums à son actif. Il compte sur le gouverneur de la région de Bougouni et les autorités du pays.
Astan Traoré dite Yah, jeune artiste comparait sur le podium pour la deuxième fois à Bougouni. Elle a été impressionnée par le public du festival Didadi qui est vraiment sorti massivement pour rendre la fête plus belle. « C’est ce que nous les artistes aiment. Je suis vraiment contente », s’est-elle réjouie.
Moussa Koné, l’un des parrains de cette édition, s’est dit satisfait et très heureux de constater que ce festival de plus en plus apporte beaucoup de chose à sa ville natale. « Grâce à Didadi, les gens se font beaucoup de relation. Ça ouvre des portes surtout aux commerçants et aux artisans. Nous n’aménagerons aucun effort pour la pérennisation de cette activité », a-t-il dit.
« C’est très bien organisé !!! »
Yaya Dia dit ‘’Dia people’’, un jeune artiste venu de Ouélessébougou « c’est ma toute première fois de monter sur la scène du festival Didadi. Je suis très content et très fier. Ce festival est vraiment fait pour lancer nous les jeunes artistes. Ça te donne envie de mieux faire pour être au haut niveau. C’est très bien organisé. Il nous aide à oublier nos soucis », a-t-il souligné.
« Le festival Didadi a atteint sa maturité »
Modibo Koné dit Van premier Bougouni ka fierté, un des parrains de cette édition. « J’ai accepté de parrainer ce festival pare qu’il met en avant l’image et le développement de Bougouni. Nous soutenons tout ce qui va dans le sens du développement de Bougouni. En voyant l’organisation, les invités, les artistes et même les articles au niveau des stands, nous pouvons affirmer que le festival Didadi a atteint vraiment sa maturité. Et qu’il faut désormais le pérenniser. Après Ségou art, Bougouni se classe 2ème au Mali. Je demande aux jeunes de Bougouni d’apporter leurs initiatives à ce festival afin qu’il puisse détrôner Ségou », a-t-il déclaré.
« Le public au-dessus de ses attentes »
Van Baxy jeune artiste : « Je suis venu répondre à l’appel de ma maman Nahawa Doumbia. J’ai été très émerveillé par l’accueil chaleureux qui m’a été réservé. Jusque sur scène. Je me sens très bien avec le public de Bougouni, avec eux tu ne t’entends même pas chanter, malgré la qualité des sonos. La sécurité est au top, je n’ai vu personne se plaindre vraiment. L’organisation a vraiment réussi. Vivement la prochaine édition », a-t-il fait savoir.
Amy Wassidjè, artiste chanteuse : « Je suis très fière de ma prestation de ce soir. Cela, grâce au public de Bougouni. Ça donne envie de continuer. Ils connaissent la valeur des artistes. Elle demande aux organisateurs de penser surtout aux artistes qui ne sont pas connus. Ce lieu leur permet d’ascenseur. Ce n’est pas ma première fois et nous constatons de l’amélioration à chaque fois. Bravo et courage aux organisateurs. Vivement d’autres éditions », a-t-elle laissé entendre.
Moussa Sékou Diaby