Festival des masques et marionnettes de Markala : L’Humanisme malien au rendez-vous

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10è Festival des masques et marionnettes de Koulouninko
Les masques ont toujours eu une place importante dans la société malienne et africaine

La cérémonie officielle des travaux a été présidée par le chef de cabinet du ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Almamy Khouressy, en présence de Ousmane Ag Rhissa, ancien ministre, du Maire de Markala Demba Diallo, du président de la commission d’organisation, Paul   et de l’Honorable Yacouba Traoré, député élu de Ségou. Cette année, l’évènement avait pour thème : «  Maya, l’humanisme malien ».

Le maire de Markala, a remercié le grand public, venus nombreux pour assister aux festivités. Selon lui, cet évènement est l’occasion pour les Markalais de rendre un vibrant hommage à deux personnalités de la communication et de la Culture que sont : feu Youssouf Valisi de la radio Kledu et Molobali Traoré, musicienne de Niono, tous disparus. Il a rappelé que le fesmamas est le plus ancien festival populaire au Mali, crée en 1993 par les membres de l’association culturelle Club de Markala. A ses dires, ce festival a pour objectif, de faire des masques et marionnettes des médiateurs sociaux en favorisant l’expression, la communication, la vulgarisation de thématiques à vocation sociale, environnementale ou autre ; créer un espace de formation et d’apprentissage (sculpture des masques et marionnettes) jeux, danses, chants, rythmique, multimédia, ainsi que de rassembler les filles et fils de Markala autour d’un projet d’envergure nationale et internationale.

Des spectacles de masques et marionnettes

À cette occasion, de nombreux masques et marionnettes étaient au rendez-vous. Il s’agit de : L’Hommage annuel à Ba Faaro, la Déesse des Eaux : Depuis le 13è FESMAMAS, les Enfants de Markala ont réhabilité cette tradition qui remonte aux origines du Royaume Bambara de Ségou. Toute la population se rend sur les berges du fleuve Niger pour faire des offrandes à Ba Faaro et lui demander de protéger le fleuve. En ces temps de fragilité écologique de la planète terre, cette cérémonie constitue une formidable sensibilisation des jeunes générations sur les problèmes de l’Environnement.

Pour Ismaël Paul Boro, la sortie des Masques et Marionnettes ; spectacles sur terre avec les Troupes et Compagnies traditionnelles du Mali et de la Côte d’Ivoire pour cette année étaient des représentations symboliques et imaginaires du bestiaire de la savane et de la forêt d’Afrique.  Pour le Chef de cabinet du ministre de la Culture de l’Artisanat et du Tourisme, les sorties de masques donnent l’occasion de faire voir le spectacle de la vie des hommes en ce qu’elle a de profane, de sacré fondé sur une symbolique hautement spirituelle. Il s’agit également de la théâtralisation du vécu dans ses alliances et mésalliances; ententes et mésententes; amour et haine; amitié et inimitié. Bref, tous les aspects de la vie des humains.

Des courses de pirogues

Pour Ismael Paul Boro, le président de la commission d’organisation, la cité de Markala bénéficie d’un plan d’eau exceptionnel créé par le très célèbre Barrage. C’est là que, dans le respect d’une tradition quasi-séculaire, les fameux piroguiers Bozos de Kirango et Diamarabougou se  sont livré à une course épique, à faire pâlir d’envie corsaires et flibustiers européens des siècles passés.

Des prestations d’artistes :

Ils étaient sur la scène à Markala, Maïmouna Dembélé; Babani Koné; Rokia Koné; Milmo; Gaspi; Iba One; Tal B; Vane Baxy; Safi Diabaté; Alia Coulibaly; Astou Niamé; Groupe de danse; Tyson; Deux rappeurs de Markala; orchestre des enfants de Tanti; etc.

Auparavant, des conférences et expositions ont été faites. Une conférence sur le thème : « MAAYA – HUMANISME MALIEN ». Des sommités de la culture malienne ont été invitées pour animer ces concerts qui abordent le problème de la réconciliation nationale vu sous l’angle de la culture. Et une exposition-vente de bogolan, d’objets artisanaux et de livres. Cette exposition concernait les femmes pour les tissus bogolan et les poteries. Des artisans de la localité seront également conviés à occuper des stands avec des produits de tissage, de vannerie, d’objets décoratifs, de statuettes, d’objets de culte, etc….

Dramane Coulibaly, envoyé spécial de la rédaction à Markala

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