La 2e édition du Festival des Arts de la Rue d’Assainie (Fara) se tiendra du 4 au 24 novembre prochain en Côte d’Ivoire. Un festival international auquel le Mali sera valablement représenté par deux jeunes peintres talentueux, à savoir Famakan Magassa et Ibrahim Ballo. A environ un mois du festival, les deux porte-étendards maliens nous ont confié les avantages de cette résidence qui constitue pour eux une véritable opportunité d’apprentissage et de découverte.
Organisé par La Fondation “La maison de l’artiste” en collaboration avec 5 Mondes Gallery, la 2e édition du Festival des Arts de la Rue d’Assainie (Fara) regroupera des artistes venus de dix (10) pays d’Afrique et d’Europe : France, RD Congo, Mali, Tchad, Suisse, Benin, Sénégal, Côte d’Ivoire, Burkina Faso et Cameroun, avec une vingtaine d’artistes plasticiens. Durant environ deux semaines, des artistes créeront des œuvres d’art, échangeront sur leurs pratiques, animeront des ateliers d’enfants et embelliront les espaces publics d’Assainie en fresques, peintures murales, sculptures entre autres.
Cette 2e édition du Fara constituera une véritable opportunité d’apprentissage et de découverte pour les deux jeunes peintres maliens, selon leur dire. Famagan Magasssa qui connaitra sa toute première résidence dit être content et fier d’être sélectionné pour ce festival international. “Je suis jeune et je sais qu’il me reste encore du chemin à parcourir pour atteindre le sommet. La réussite, le succès, on les savoure mieux quand c’est le résultat d’un travail accompli. J’éprouve également de l’émotion car ce sera ma première résidence. J’espère que d’autres suivront”, s’est-il réjoui, avant d’évoquer l’importance de cet événement : “Je vais rencontrer des artistes dont j’aime le travail, la démarche et ces échanges avec d’autres artistes est très enrichissant”, ajoute-t-il avant de poursuivre que “l’échange d’expériences, d’idées avec d’autres créateurs permet une plus grande ouverture d’esprit. Si peindre est un exercice solitaire, établir des liens avec d’autres artistes me parait important. Et je vais rencontrer des artistes que je ne connais que virtuellement comme William Bakaimo avec qui je vais exposer en 2020 ou le grand Aboudia qui va venir nous soutenir. Cela m’apporte plus de savoir-faire, de technicité et de nouveaux amis y compris européens”.
Malgré de nombreuses résidences à son actif, notamment en France, au Congo Brazzaville, au Burkina Faso, Ibrahim Ballo se dit très heureux d’être parmi les artistes sélectionnés. Il estime également que ce festival lui permettra d’acquérir d’autres connaissance artistiques. “Ce festival sera un espace du donner et du recevoir en termes d’échanges de connaissances artistiques. C’est une très belle opportunité pour moi de faire d’autres rencontres. Le Fara est un festival international, donc une visibilité à l’échelle internationale”, nous confie-t-il.
Youssouf KONE