C’est ce jeudi 30 octobre 2014 que la directrice du festival Dense Bamako Danse était devant la presse. Occasion pour Kettly Noel de présenter la 11ème édition de cette rencontre culturelle, qui se tient chaque année au Mali. La conférence de presse avait pour cadre le siège de l’association Seko Donko à Faso Kanu. Plusieurs artistes, invités et hommes de médias y ont participé.
D’entrée de jeu, la directrice du festival, Kettly Noel a fait la genèse de cette manifestation culturelle majeure dans notre pays, qui n’a connu qu’une seule année blanche, cela, à cause de la crise de 2012. Le Festival Dense Bamako Danse est né timidement en 2003. Dès sa deuxième édition, il prend de l’envergure en programmant les artistes chorégraphes les plus émergents du moment. Un festival à la recherche du singulier, de l’originalité. Un festival qui ne cesse d’interroger la danse africaine ou la danse tout court, dans tous les espaces de représentation de la ville. Un festival de rencontres et de partage. Un laboratoire de recherche et d’expérimentations, de questionnements et de redécouvertes, un espace de représentations.
«Combien de jeunes danseurs du continent ont été découverts à l’occasion des dix éditions précédentes de Dense Bamako Danse ? Combien de compagnies et spectacles ont été repérés au festival et programmés ailleurs ? Depuis ses débuts, le festival affiche son intérêt pour le public : quel spectacle lui donner ? Comment le lui donner afin qu’il évolue en même temps que la danse évolue ?
Le festival a réussi à créer une ambiance cosmopolite qui le caractérise. Dense Bamako Danse est le point où toutes les danses du monde se rencontrent et se croisent. Les plus grands chorégraphes internationaux, aux côtés des jeunes des quartiers, y présentent chaque année leurs plus belles créations, des moments inoubliables entre le public, la population bamakoise et les artistes…», c’est ce qu’a laissé entendre Kettly Noël.
Cette 11ème édition sera riche en couleurs, avec au menu des artistes internationaux tels que Rafaële Giovanola (Allemagne), Kubilaï Kahn (France), Michel Kiyombo (Congo), Daniel Linehan (Etats-Unis/Belgique), Oumaïma Manaï (Tunisie). Et 8 jeunes danseurs chorégraphes du Mali et du contient présenteront leurs projets lors des «Plateaux Danse de Bamako». Sans oublier le Prix de la Fondation Orange qui récompense un jeune chorégraphe ou un jeune danseur ou encore une compagnie originaire du Mali.
Dense Bamako Danse c’est aussi… de la ville au corps -des spectacles et performances dans les quartiers, des films et vidéos sur la danse, des ateliers professionnels pour danseurs professionnels, des cours et ateliers de danse en plein air, des apéros-dansés, des rencontres et débats… L’instant Quinquéliba -des spectacles dans les familles, un moment au cœur du public ; Le balani -un bal poussière, un moment de fête pour tous les âges et toutes les couches de la population ; Des after au Fali Fato et au Blabla : Performances, installations, vidéos… Des concerts…Un festival avec comme principale préoccupation, le public : quel spectacle lui donner, comment le lui donner afin qu’il évolue en même temps que cette danse évolue sur le continent ?
Dense Bamako Danse n’existerait pas sans ses partenaires. L’Institut français du Mali est son partenaire privilégié qui accueille l’ensemble des spectacles internationaux et les plateaux danses de Bamako. La rencontre de la danse contemporaine de Bamako se tient avec l’appui du ministère de la Culture, Tanzhaus de Düsseldorf, IDAS Grupo Alhena SCAC– l’Ambassade de France, le Palais de la culture, la Fondation Orange, Institut Goethe d’Abidjan, l’Ambassade d’Allemagne, le Centre culturel germano-malien, Société le Lido – Toubouctou – Mali, Nescafé, le Blabla Hippodrome.
Dense Bamako Danse est organisé par l’association DONKO SEKO, centre de recherches, sous la direction de Kettly Noël. Donko Seko, association de droit malien à but non lucratif, travaille depuis quinze ans à Bamako et dans le pays au développement de la danse contemporaine. Donko Seko est aussi un lieu dédié à la danse, la création, la recherche, la formation chorégraphique et l’accueil d’artistes. «Nous y disposons de 3 espaces de travail : un plateau studio de danse, un plateau mobile. Nous proposons tout au long de l’année des ateliers, l’accompagnement de jeunes danseurs et chorégraphes, des programmes d’échanges», souligne d’un grand trait Kettly Noël.
Kassim TRAORE
Con
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