Parrain du Festival de Woroni depuis sa création, l’Honorable Yacouba Traoré, député élu à Ségou, n’a pas dérogé à la tradition au cours de l’édition de cette année. En effet, le natif de Markala a soutenu du 24 au 27 mars dernier la 3ème édition du Festival de Woroni, qui a tenu en haleine les populations du Kénédougou, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire.
Cette année, il a beaucoup insisté sur la nécessité de faire découvrir les potentialités touristiques dont dispose Woroni. Il a cité, entre autres, la Chute de Woroni, où il y a un boa sacré, les Cortes du Soudan, un lieu emblématique, et la mosquée sacrée de Woroni. Toujours selon le député élu à Ségou, à Woroni, il existe également des poissons sacrés depuis des millénaires.
Au-delà de la nécessité de faire découvrir ces potentialités touristiques, grâce au festival Woroni est devenu une zone de brassage culturel entre les populations de la localité et leurs voisins du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire. En effet, à en croire Yacouba Traoré, lors de ce festival, celles-ci se rencontrent dans la communion avec des manifestations folkloriques.
«Chaque pays apporte son folklore et son savoir-faire local», a-t-il déclaré. C’est pourquoi, il estime que le festival est devenu international avec toutes ces délégations. Selon l’Honorable Traoré, en cette période d’insécurité, cette année, le festival a été mis à profit par les festivaliers pour discuter et envisager des pistes de solution pour faire face au fanatisme religieux.
D’autant qu’avec l’attaque terroriste de Grand Bassam, on n’est pas loin d’un conflit entre le Mali et la Côte d‘Ivoire, car certains Ivoiriens soupçonnent «des intégristes religieux maliens d’être à l’origine de cette attaque».
D’où la satisfaction du parrain, qui estime que cette année le festival a tenu toutes ses promesses, avec la cohésion qui a prévalu tout au long des 4 jours qu’il a duré. Il a salué également la présence des autorités administratives, politiques et coutumières, notamment le Gouverneur, le Préfet du cercle de Kadiolo, les Maires et plus de 20 chefs coutumiers de la région de Sikasso.
Durant les 4 jours de festival, ce beau monde a vibré au son du balafon, du tam-tam et d’autres instruments de musique traditionnels. Selon Yacouba Traoré, en quelques années, le festival de Woroni est aussi devenu un facteur de développement.
Pour preuve, a-t-il expliqué, plusieurs émigrés de la localité sont en train d’investir dans le village. «Je formule le vœu que ce festival puisse atteindre une dimension nationale et que les autorités de notre pays se l’approprient.
Car Woroni dispose d’énormément de potentialités. Celles doivent être davantage connues. Pourquoi pas les inscrire au patrimoine national et au patrimoine mondial de l’UNESCO?», a-t-il prôné.
Youssouf Diallo