Festival de l’Inter-fleuve : ‘’PPR’’ transporte la voix de l’opposition jusqu’à Saye

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 Comme prévue, le grand rendez culturel de l’Inter-fleuve du cercle de Ké-Macina a débuté par une conférence sur la paix et la réconciliation. Un thème développé par le sociologue, Malick Traoré. Elle a vu la participation de nombreuses personnalités qui ont fait le déplacement pour le festival. Il s’agit entre autres, Djiguiba Keita dit PPR, un cadre de l’opposition et ancien ministre, le Préfet du cercle de Ké-Macina, des Sous-Préfets de Soloba (Sarro) et de Saye (Sana), du Maire, Tièbonè Tangara, du président de la Commission d’organisation du festival de l’Inter-fleuve, Abdoulaye Boua Coulibaly et une foule nombreuse. Comme il fallait s’y attendre, PPR a pris la parole avec son chapeau d’opposant du jour pour dénoncer et rejeter l’accord de paix du 1er mars dernier, paraphé entre le Gouvernement du Mali et certains groupes armés. Selon ce cadre du Parti du Bélier Blanc, un parti de l’opposition, cet accord prévoit une dislocation de l’Etat du Mali en petits Etats, en donnant un large pouvoir aux gouverneurs des régions.

Il a aussi dénoncé le système de parti unique instruit par les responsables de l’Inter-fleuve (Six communes séparées du cercle de Ke-Macina par le fleuve) contraire, selon lui, au principe de la démocratie. C’est-à-dire appeler à voter pour un seul parti ou une seule liste de partis. Faisant référence aux élections de 2007 ou les populations de ces localités ont été appelées à voter pour une seule liste.

Prenant la parole pour répondre aux propos de PPR, Abdoulaye Boua Coulibaly, un responsable des Associations de l’Inter-fleuve, dira qu’il prend acte des soucis de Djiguiba Keita en soulignant que les élections législatives de 2013 témoignent la prise en compte de son souci de vote pour une seule liste ou un seul parti. Qui a vu le choix donné aux populations de l’inter-fleuve de voter pour leurs choix. S’agissant de l’accord, comme à Bamako, il ne fait pas l’unanimité car si pour PPR il faut le rejeter et prier qu’il ne soit jamais signé, un autre intervenant au cours de cette conférence, a demandé un mémorandum pour appeler la CMA qui refuse toujours de signer, de revenir à la raison en signant l’accord pour un retour définitif de la paix. Même avis pour le Maire de Sana, Tièbonè Tangara qui pense qu’il vaut mieux avoir un mauvais accord pour la paix que rien. Cette première journée du festival  marquée par cette conférence et un match de football au nom du feu Mamadou Traore, chef de village de Sarro, ayant opposé l’équipe de Saye à celle de Bamako dans un nul de 3 buts des deux côtés, a été suivie pour la 2ème journée du 28 mars par un programme très riche en manifestations culturelles et des interventions. Parmi ces manifestations culturelles,  il y’avait entre autres, les danses de masques et autres danses très anciennes comme les « Kotè » de Sana, « Solossi » de N’Dôkôrô, « Dounikôrô Koudian » de Kaminidian, les danses Bozo de Djembertogo et de Kouin, du Ciwara ou encore le « Nabadji » des peulhs de Saye .

Comme intervenants au cours du festival, nous pouvons citer le Directeur Régional de la Culture de Ségou, Mahamoud Yattara pour représenter son Ministre, du Maire de Sana, du Député de l’Inter-fleuve, Lahassana Koné qui a donné 900.000f dont 500.000f en son nom propre et 400.000f de la part de Boubeye Maiga (ASMA), du préfet de Macina etc. Ils ont tous salué l’initiative avant d’appeler les uns et les autres à l’union sacrée entre les populations de ces six (6) communes concernées par le festival en particulier et du Mali en général. Cette dernière journée a pris fin par les mots du Président de la Commission d’Organisation du festival de l’Inter-Fleuve. Il a remercié la grande mobilisation de la population. Il a aussi appelé à la paix et à la cohésion.

Modibo Dolo

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