Au menu de ce festival, plusieurs activités étaient aux programmes, à savoir : la réalisation des statues de Soundiata Kéita et de Soumaoro Kanté ; la réalisation des stands d’exposition ; la reconstitution d’un musée d’objets traditionnels du Manding, entre autres.
La cérémonie d’ouverture a enregistré la présence de plusieurs personnalités, à savoir des conseillers spéciaux du président de la République, le Ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, des députés, le Maire du Mandé, Mamourou Kéita, le Chef de village de Kirina, Bangaly Kamissoko, le chef du comité d’organisation de cette première édition du festival de Kirina, Moulaye Haïdara, et plusieurs autres invités.
Les objectifs de ce festival sont de promouvoir et valoriser l’histoire et la culture Mandingue, de découvrir et faire connaître les potentialités artistiques et culturelles de la zone, de renforcer les connaissances sur l’histoire et la culture du Mandé, de créer un cadre d’expressions artistiques, culturelles et artisanales, et de renforcer la paix et la cohésion sociale à travers une meilleure connaissance des valeurs culturelles édictées dans la charte du Mandé…
En effet, le choix de Kirina pour abriter ce festival, selon les organisateurs, n’est pas gratuit, car la commune rurale du Mandé comprend 25 villages dont Kirina, qui est le socle de la culture malienne à travers la victoire de Soundjata Keita sur Soumaoro Kanté en 1235, par une armée dirigée par Touramankan Traoré lors de la fameuse bataille de Kirina. Après la victoire, à Kurukanfuga, non loin de Kangaba, les chefs du Mandé firent acte d’allégeance à Maridjata, Sogolondjata qui devint le Mansa du Mali. Là, fut élaborée une véritable charte que certains n’hésitent pas à appeler aujourd’hui la constitution de l’Empire du Mali.
Pour le Maire du Mandé, Mamourou Kéita, la première édition du Festival de Kirina offre l’opportunité aux participants de vivre quatre jours de son, de danses traditionnelles, de contes et de visite sur des sites touristiques du Mali. “Au délà du caractère festif, notre festival, en tant que véritable entreprise, est un espace dédié aux acteurs de l’art et de la culture.”
Mme le Ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme a indiqué “il y a quelques heures, au Centre International de Conférence de Bamako, je procédai à l’ouverture de l’atelier de lancement du processus des États Généraux de la culture, avec comme mot d’ordre de mettre la culture au service du développement économique et social du Mali. En plus de son thème évocateur de “culture, levier pour la paix et le développement”, cet atelier traitera d’une question, devenue aujourd’hui, centrale : le lien culture et territoire. Je voudrai pousser l’ambition de voir en ce festival l’embryon d’un modèle de développement pour une région qui marque l’histoire contemporaine du Mali par son passé. En effet, Kirina est la localité qui a vu naître l’Empire du Mali grâce à la victoire de Soundjata Kéita sur Soumaoro Kanté en 1235.”
Toujours selon Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, à entendre ce rappel, nous avons de quoi être fier de notre histoire, de nos valeurs et de notre culture. “Mais nous faut-il rester dans cette contemplation béate sans oeuvrer à construire un futur que nous maitrisons ?”, s’est-elle intérrogée. Une intérrogation qui nous interpelle tous face aux potentialités dont regorge la culture malienne.
A la fin de la cérémonie d’ouverture, la pose de la première pierre des statues de Soundjata Kéita et de Soumaoro Kanté a été faite. Plusieurs artistes sont attendus à ce festival. Nous y reviendrons !
Alpha C. SOW