Le Musée National du Mali a servi de cadre, le 12 mars 2020, à la conférence de presse d’information sur la tenue de la cinquième édition du Festival Donso N’Goni. Daouda Kéita, Directeur général du Musée national, Salia Malé et Miche Bamia, commissaires des expositions lors dudit festival, Cheick Oumar Tembely, président de l’Association Djiguiya Blon, étaient les conférenciers.
Placé sous le thème : «un monde de paix et de cohésion sociale » et organisé par l’Association Djiguiya Blon le Musée national du Mali et l’Association Juru, le but est de promouvoir la culture Donsoya en portant intérêt à tous ses aspects comme la musique, organisation sociale, morale et philosophique, pratique des activités cynégétiques et respect de la nature. En somme le festival Donso Ngoni veut envisager le Donsoya sous tous ses aspects, au-delà des différences qui marquent les différentes sociétés de donsow.
Pour cette édition, ont dit les conférenciers, l’innovation sera d’associer une exposition pour une ouverture à la création contemporaine dans les arts visuels avec l’exposition au Musé&e national « Donsow les maitres de l’invisible ». Dans les jardins du Musée national, ont-ils indiqué, s’y rencontreront la tradition et la modernité. « Une façon pour l’association Djiguiya de participer à l’expression de l’unité, si nécessaire à notre pays », ont indiqué les orateurs du jour. En d’autres termes, « on va faire des expositions pour démontrer le savoir faire des artistes afin de montrer à travers les tableaux et autres l’importance du Donsoya », a fait savoir Daouda Kéita.
Et Salia Malé et Michel Bamia d’ajouter, « nous voulons simplement les initiatives, mettre les efforts ensemble, en association cette exposition au Musée national au festival, pour promouvoir davantage cette tradition ». Et Salia d’ajouter, « le Donsow a une valeur morale dans la société, de conduite, de connaisseur, de détenteur de savoir, il est guerrier, défenseur de la communauté, des enfants, des femmes, est en lien avec les ancêtres. Toutes choses qui font qu’il occupe une place centrale dans notre société ». Il a aussi tenu a précisé que le chasseur est celui qui chasse et tue. Et le Donsw, dit-il, ne veut pas dire forcement tueur. Le Donsow, c’est partir au rythe, au damon, et être membre de la confrérie. Le Donsow, dit Salia, n’est pas qu’un chasseur, il est aussi un protecteur de la nature. C’est toutes ces dimensions culturelles du Donsow selon Salia qu’il fait qu’il va au delà du chasseur
Cheick Oumar Tembely, président de l’association Djiguiya Blon a rassuré, à l’occasion, que toutes les dispositions sont déjà prises pour la bonne réussite du festival. «Conformément à la tradition des Donsws, les 10 colas ont été envoyés à toutes les confréries des Donsows du Mali qui ont donné leur accord de participer pleinement au festival durant les trois jours de veillée au Palais de la culture et l’exposition qui se tiendra au Musée national. En dehors de cela, a ajouté Cheick Oumar Tembely, il y aura les délégations des chasseurs de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Conakry, du Sénégal et du Burkina Faso étant invité d’honneur de cette cinquième édition ».
Michel Bamia s’est réjouit du caractère populaire de cette fête de Donso N’Goni. Cela veut dire, appuie Michel Bamia que cette culture parle au cœur des gens surtout la jeunesse qui suit les activités jusqu’à des heures tardives, sans s’en nouer.
L’impact dudit festival est visible selon Cheick Oumar Tembely. «Depuis sa création, le nombre de participants ne fait qu’augmenter. Nous avons constaté que nous avons liée la jeunesse à cette tradition dont elle est soucieuse de sa disparition avec les stigmatisations collées de part et d’autre aujourd’hui avec la crise que connait le pays.
A rappeler que l’exposition du Musée national durera jusqu’au 19 avril prochain.
Hadama B. Fofana