Du 1er au 3 avril 2011, le groupe Walaha a organisé à Sélingué un festival des arts et de la technologie mobile dénommé : Ciné à dos. Durant trois jours, les festivaliers ont participé à des ateliers de formation sur l’informatique, le théâtre, le slam, l’écriture scénaristique, la présentation d’émission radiophonique et les projections de films. Les manifestations artistiques et soirées dansantes ont agrémenté ce festival.
Selon Fousseyni DIAKITE, le festival ciné à dos signifie festival basé sur les arts numériques et les technologies mobiles qu’on peut mettre dans un sac à dos. L’objectif était de donner une nouvelle utilisation des nouvelles technologies de l’informatique et de communication aux jeunes en général et en particulier aux jeunes de Sélingué.
Plusieurs ateliers de formation ont été animés par les expérimentés du groupe Walaha à l’intention des élèves notamment en informatique, en théâtre, en slam, en écriture scénaristique et en présentation d’émission radiophonique.
Aussi des films ont été projetés notamment celui portant sur les réalités d’un village. Pour la petite histoire, lorsque le chef du village avait besoin d’eau à boire, on l’informe qu’il n’y a pas d’eau dans la jarre. Il demande d’aller au puits, on l’apprend aussi qu’il n’y en a pas. Le chef du village demande alors on aille au fleuve. Et malheureusement, ce dernier avait également tari. Ainsi, il convie tout le village pour un projet de construction de puits. Dans toute société, il existe de gens qui n’aiment pas travailler, mais qu’ils veulent profiter des produits des autres. Dans le film, ceux-ci ont été corrigés par le chef du village et les habitants.
Le film «Monsieur le maire» décrit le comportement des élus avant et après les élections. Les candidats font leurs campagnes à travers tees shorts, thés, ballons et sel en complicité avec quelques jeunes qui tirent profit. Après les élections, les promesses ne sont pas tenues. Au total, 19 films réalisés par les élèves de différents établissements sur les problèmes actuels de notre société ont été présentés. Le meilleur film des élèves sera en compétition sous régionale.
En outre, les participants ont appris au cours d’une conférence débat qu’avec les iPHONE, on a accès à 80 000 applications. On peut aussi localiser son communicateur à travers son appel, connaitre l’est pour prier entre autres. La formation des jeunes en nouvelle technologie de l’informatique et de la communication constitue, aujourd’hui, un atout économique pour le développement d’un pays.
Côté manifestation
Le bord du fleuve a servi de lieu d’animation des groupes Bamana, Tounienda, Soundjié, N’Baye Guèye Faye, Frères Ama et les comédiens. Des contes sur le comportement d’un étranger, des démonstrations sur les conséquences d’une querelle, une soirée dansante et un bar de rafraichissement ont agrémenté ce festival à Sélingué.
Financement du festival
Premier du genre, ce festival n’a été financé par aucun partenaire. Les jeunes du groupe Walaha ont atteint leur objectif en faisant preuve que la jeunesse est une richesse. Et qu’on peut partir du zéro pour arriver au bout de son objectif. Pour ce faire, ils ont adopté un système d’autofinancement du festival avec le paiement des frais de participation fixés à 10 000 FCFA pour les élèves et 15 000 pour les adultes.
Impact économique
Ce festival a permis aux hôteliers et commerçants de faire des affaires. Puisqu’il n’y a pas de bibliothèque pour les élèves de Sélingué, le groupe Walaha qui travaille avec les établissements scolaires a promis au maire d’en construire une et de l’équiper. La fête a été belle, car la sécurité était assurée par les forces de l’ordre.
Walaha
WALAHA est un projet de jeunes diplômé pour les jeunes. Il n’a rien avoir avec le film Walaha. Il offre des cours qu’on n’apprend pas à l’école notamment en communication, en art plastique, en théâtre, en confection des magazines et montage des journaux et bien d’autres choses. Il existe depuis trois ans et son siège est à l’hippodrome à Bamako.
Seydina Oumar