Programme phare de la manifestation, la commission d’organisation a offert aux milliers de festivaliers un concert géant qui a mis fin aux activités de la 2e journée. Grâce à une scénographie digne de grands rendez-vous, avec une reconstitution d’instruments traditionnels, animations diverses, la population de Somasso et environs a fait, le temps d’un petit moment le retour aux sources.Ce concert géant a mobilisé, selon ses organisateurs, plusieurs milliers de participants venus d’un peu partout du Mali.
En voitures ou à motos, les festivaliers avaient pris d’assaut le site dont l’accès des abords était devenu un parcours du combattant.Pendant 4 h, les artistes partenaires du Festivalont tenu le public somassois en haleine.
Il est 21h40 sur les flancs du Béléni, les spectateurs sont masséset l’artiste musicienYacouba Coulibaly, accompagné de ses danseurs, électrise la foule avec son morceau “Aw ka ben”…
Dans la foule, une dame de taille moyenne, tangue la tête au rythme de la musique dujeune artiste Somasso Yacou. Assise à la loge officielle, Tara Dao fait partie de l’ADS qui participe à la nuit artistique du Festival. “Je suis un peu fatiguée, mais ça va, le spectacle est bon”, confie-t-elle. “Aujourd’hui est un nouveau jour pour Somasso. Je crois que cette vision novatrice, ambitieuse et réaliste des ressortissants du village se propose de faire avancer notre commune et relever les défis majeurs du développement”, confirme-t-elle.
Le programme poursuit son cours avec les animateurs du spectacle qui multiplient les messages du terroir. Certains spectateurs commencent déjà à somnoler, car, de leur point de vue, l’animation n’était pas à la hauteur. “Il n’y a rien de comique dans cette animation”, soupire un jeune de Dougouolo allongé à même le sol sur le dos.
Voilà deux heures quele concert a débuté avec la foule comme prise de délire. Il y a de quoi, car le célèbre balafoniste Dabara et son maître Niana Sidi Dembélé, les monstres sacrés du balafon malien, arrivent. Le duo entre en scène sous les applaudissements nourris des spectateurs.
Vêtues de bogolan et Bazin bleu clair, les stars souhaitent la bienvenue à leurs fans avec un morceau magnifiant Somasso dans sa riche diversité culturelle. Le moment fort de sa prestation a été la chanson en hommageau président de l’ADS, Markatié Daou, chargé de communication au ministère de la Santé et l’Hygiène publique.
Alou Daou, un membre actif de l’Association pour le développement, résidant à Bamako, setrémousse. “C’est la première fois qu’on célèbre le festival. Je suis très impressionnée de voir Dabara et Niana Sidi Dembélé chanter Somasso. Ça encourage le retour auxvaleursqui est gage de tout développement durable”, dit notre interlocuteur qui, par ailleurs, apprécie la participation des jeunes artistes. “Je demande aux ressortissantsde donner encore plus d’opportunités aux jeunes artistes de la localité afin que les invités puissent les connaître davantage”.
Le président de l’ADS, Markatié Daou, a fait savoir que lorsqu’il y a l’épanouissement culturel et économique dans une commune, forcément la cohésion sociale, l’éducation et la formation vont suivre. “Cette nouvelle forme de célébration a créé un cadre d’échanges entre les ressortissants et population pour échanger sur Somasso dans toutes ses dimensions. Les recommandations de ces échanges permettront avec, l’appui des partenaires, de faire de Somasso et de la culture malienne, un axe stratégique de développement”, a-t-il déclaré, ajoutant le caractère positif de la manifestation.
Pour le président de l’Association pour le développement de Somasso, c’est un moment de brassage des arts et des peuples et c’est cela qui est recherché.
Bréhima Sogoba, envoyé spécial
Je suis très heureux de lire ce reportage depuis l’extérieur. C’est la preuve que nous pouvons faire des choses merveilleuses avec un tout petit peu d’initiative et de volonté. Je suis partisan de la mise en avant de nos valeurs, celles qui ont forgé notre être et sous tendent notre conscience, celles des chasseurs (guerriers Minianka), pour affirmer notre rôle dans la dynamique sociale actuelle. Nous ne sommes pas connus alors que nous avons beaucoup a donner. Courage a l’ADS.
je suis tres heureux pour le bon deroulement du festival. Je suis somasso et je suis fiert
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