Du 6 au 12 décembre 2021, Bamako vibrera au rythme de la tenue du festival les « praticables ». L’information a été donnée jeudi 2 mai dans la famille Coulibaly, Rue 369 de Bamako Coura par Lamine Diarra, directeur de la compagnie «Association Kuma Sô». L’initiateur du festival avait à ses cotés plusieurs membres de son association, des partenaires et des Hommes de culture.
Rendez vous du donner et du recevoir, les « Praticables », selon M. Diarra, s’inscrit dans une perspective de développement de territoire, dans une volonté de relier la formation et la création artistique afin de contribuer à un renouveau du théâtre au Mali, de faire émerger de nouveaux talents ( auteurs, metteurs en scène et acteurs, mais également techniciens), et de participer ainsi de manière de plus en plus visible et concrète à une nouvelle économie du spectacle vivant au Mali.
Aux dires de M. Diarra, « Les Praticables à Bamako-Coura » se veulent, au-delà d’un laboratoire artistique et d’un festival de la citoyenneté, un carrefour incontournable de création ouvert sur le monde. « Avec l’équipe de Le Fil, avec les artistes, les Praticables se battront constamment pour édifier un écosystème vertueux, où l’art et la vie des populations se nourrissent et s’enrichissent l’une de l’autre, où nos valeurs proclamées soient véritablement vécues », a souligné le conférencier.
Aux programmes du festival, plusieurs créations artistiques. A partir de la soirée du 6 décembre à 19h et le mardi à 20h au Tempo, une création Rwando-Sénégalo-malienne : « Bloody Niggers » se produira. Cette partie sera suivie le jeudi 9 et samedi 11 décembre respectivement à 20h30 et 21 à l’Institut français de la création : « La Patience de l’araignée ». Un texte de Diedonné Niangouna et mise en scène et interprétation de Lamine Diarra.
Projet collectif issu de la formation à la scénographie initié par les Praticables pour les jeunes artistes du Mali, le projet « Les Tulles » est une reconfiguration, pour l’espace urbain du quartier de Bamako-Coura, du rideau de scène au théâtre sera visible toute la semaine du festival dans la Rue 369.
Quant à « Ficktion », une interprétation chorégraphique de Daouda Keita et « Outrage ordinaires », elles sont attendues respectivement le vendredi 10 décembre à 22h au Quartier du fleuve-Le Fil et le 8 décembre à 19h et le 10 décembre à Bamako-Coura Rue 369 dans la famille Diarra.
« Les Praticables », c’est aussi un programme d’accompagnement à l’émergence. « Nous proposeront un projet de formation et d’accompagnement à l’émergence à l’adresse de jeunes artistes qui ont réalisé un premier projet dans un cadre professionnel au Mali et en Afrique », a laissé entendre le patron du festival.
L’une des activités phares du festival, c’est la participation de 75 femmes de la Rue 369 et 20 autres femmes de chaque secteur de Bamako-Coura qui va revisiter le concept du mariage traditionnel. « Les femmes vont parader jusqu’à la base (famille Coulibaly) et après elles feront le tour de Bamako-Coura », a dit Lamine Diarra pour qui le festival va au-delà du quartier.
A l’entame de la conférence de presse, le représentant du chef de Quartier de Bamako-Coura a souhaité la bienvenue aux festivaliers et a promis l’accompagnement de la chefferie.
Soukeina Sarr