Des concerts, des ateliers de danse, de calebasse, de Bogolan ; des conférences débats, des ateliers de contes et de théâtres sont autant d’activités culturelles et artistiques que l’association Kolomba a proposées au public bamakois, dans le cadre de la 4ème édition du festival « Les voix de Bamako » qui s’est déroulée du 19 au 23 janvier 2011, sur la berge du fleuve Niger au Palais de la culture.
Sur initiative de l’Association Kolomba dirigée par l’artiste Fantani Touré, le festival international « Les Voix de Bamako » a été la grande attraction de la capitale malienne du 19 au 23 janvier 2011. Au moment où la rive gauche du fleuve Niger à Bamako était sous l’effet d’un ballet diplomatique, dans le cadre de la rencontre des chefs d’Etats-majors des armées des Etats membres de la CEDEAO et de la rencontre des chefs d’Etat et de gouvernements des Etats de l’UEMOA, de l’autre côté de Bamako, sur la rive droite, la culture et l’expression artistique s’installaient à demeure. Pour marquer l’ouverture officielle de l’édition 2011 du festival, une cérémonie a été organisé dans l’après midi du 19 janvier 2011. Elle a enregistré la participation de Malick Sène, secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le SIDA et de Mme Amya Mint Moulaye Haidara, l’épouse de Mohamed El Moctar, ministre de la culture.
On a enregistré la prestation des marionnettes de Yaya Coulibaly et de celle du ballet national qui a émerveillé le public avec ses pas de danse de « dansa », de « gomba » et la danse du chameau. Ces prestations ont été précédées par l’intervention de l’artiste Fantani Touré. « Le festival les Voix de Bamako est et demeure un hymne à la femme pour tout le rôle qu’elle joue dans le développement socio-économique de notre pays en particulier et dans le monde en général », a-t-elle déclaré. Au-delà de l’aspect festif, avec la participation des vedettes de la musique malienne et guinéenne, le festival donnera l’opportunité à plusieurs jeunes de participer à des ateliers de formation sur le « bogolan », l’indigo, le théâtre et le conte.
Le mercredi 19 janvier, des artistes comme Sali Sidibé, Mah Kouyaté N°I, Nampé Sadio et Aliou Sam ont rivalisé d’ardeur pour tenir en haleine le public. Le Jeudi 20 janvier, dans la matinée les ateliers de danse, calebasse, « bogolan », contes et théâtre ont connu une animation particulière. Parallèlement à ces ateliers, le débat animé par le Haut conseil national de lutte contre le SIDA, sous l’arbre à palabres, abordait le thème « génération sans SIDA : les femmes enceintes ». Dans la nuit, Adja Soumano, Fousseny Facoly Doumbia, Koko Dembélé et Sékoubani Traoré ont occupé le podium pour un concert d’une rare beauté.
Le week-end, la berge du fleuve Niger a failli refuser du monde. Aucun des mélomanes de la capitale n’a voulu se faire raconter ces deux spectacles. Vendredi 21 janvier, il y avait à l’affiche du concert des artistes comme : le groupe Tamanana, Seydou Balani, Mariétou Diabaté, Madina N’diaye, Fanta Mara de la Guinée et le groupe Zoum du violoniste Zoumana Tereta. Samedi 22 janvier, c’était le tour des artistes comme Ami Wassidjè, Tiowa Dembélé, Sista Mam, Sona Tata de la Guinée, Amadou et Mariam, Barou balani et le groupe de Barou Diallo, de surchauffer la berge du fleuve Niger, en ce mois de janvier très froid. Ce fut simplement un très beau concert avec la participation d’au moins 300 aide-ménagères mobilisées par l’association Kolomba.
Assane Koné