La 29e édition du Fespaco s’est clôturée ce samedi 1 er mars 2025 au palais des sports de Ouaga 2000 lors d’une cérémonie en présence du président du Faso Ibrahim Traoré, le premier ministre tchadien et plusieurs autres ministres.
« Une semaine riche en activités ayant enregistré la participation de plus de 13 500 festivaliers accrédités dont plus de 3 500 professionnels du cinéma et de l’audiovisuel et plus de 2 000 journalistes, 95 directeurs de festivals de films, 425 projections organisées sur 12 sites », a signalé Alex Sawadogo lors de son intervention.
Cette édition a enregistré, selon le délégué général du festival, monsieur Sawadogo, la participation de 53 pays venus des quatre coins du monde. 1351 films soumis à l’appréciation du comité de sélection, parmi lesquels 235 ont été retenus dans les différentes catégories de compétition.
L’une des nouveautés de cette édition est l’initiative intitulée “Fespaco hors les murs”, qui a permis d’élargir les opportunités de visionnage des productions cinématographique dans des provinces, 5 communes, 5 quartiers de la ville de Ouagadougou et à l’hôpital militaire Capitaine Alassane Coulibaly, a été salué par les cinéphiles et les organisateurs s’en félicitent
« Le cinéma africain sait toucher aux réalités des africains tout en promouvant les cultures et traditions de ces derniers. C’est d’ailleurs ce qui a été constaté lors de cette 29e édition. Loin de se cantonner à une industrie de divertissement, il constitue un levier stratégique de valorisation et de transmission de nos valeurs. Il est le miroir dans lequel l’Afrique se contemple et se réaffirme face aux tendances uniformisantes de la mondialisation », a déclaré le délégué.
Venu le moment de proclamer les résultats du jury catégorie film long métrage fiction : l’étalon de bronze de Yennenga d’une valeur de 5 000 000 a été décerné au film On Becoming A Guinea Fowl de Rungano Nyon ; l’étalon d’argent de Yennenga d’une valeur de 10 000 000 F CFA, a été reçu par le film The Village Next To Paradise de Mo Harawe de la Somalie ; l’étalon d’or de Yennenga d’une valeur de 20 000 000 a été remporté par Dani Kouyaté pour son film Katanga, La danse des scorpions du Burkina Faso.
Depuis 1997 avec le sacre de Gaston Kaboré, c’est 28 ans après que le Burkina Faso remporte à nouveau la plus haute distinction du 7e art en Afrique grâce à Dani Kouyaté, qui d’ailleurs selon le porte-parole du jury a fait l’unanimité même au sein des professionnels du cinéma.
Katanga, selon Martin Zongo, porte-parole du jury, a été retenu par membres du jury grâce au caractère intemporel et universel de sa thématique, pour la savoureuse magie qui a permis de fixer l’intemporalité dans notre temporelle actualité, pour le mode de traitement de cet important sujet qui convoque l’onirique, pour son fort encrage culturel à travers ses décors, ses costumes et la valorisation de son identité linguistique.
C’est sous des ovations nourries, une éphorie totale que le réalisateur Dani Kouyaté a reçu son trophée étalon d’or du Yennenga des mains du président Ibrahim Traoré.
Le rendez-vous de la 30e édition est donné du 27 février au 6 mars 2027 à Ouagadougou.
Aminata Agaly Yattara
FESPACO 2025
L’étalon d’or de Yenenga à Dani Kouyaté
Le réalisateur burkinabè, Dani Kouyaté a remporté l’étalon d’or de Yenenga d’une valeur de 20 millions de francs CFA, avec son film ‘’Katanga’’ (la danse des scorpions).
La cérémonie de clôture du Fespaco a eu lieu le samedi 1er mars 2025, au Palais des sports Ouaga 2000, sous la présidence du capitaine Ibrahim Traoré.
Dans son intervention, le délégué général du Fespaco, Moussa Alain Sawadogo, s’est réjoui que ce rendez-vous culturel. Il a soutenu que le cinéma est le miroir dans lequel l’Afrique se contente et se réaffirme. Aux dires du délégué général, la 29ème édition s’est imposée comme un creuset de partage et d’enrichissement mutuel. Il a aussi signalé que plus de 13500 festivaliers accrédités ont été enregistrés dont plus de 3500 professionnels du cinéma et de l’audiovisuel et près de 2000 journalistes.
Moussa Alain Savadogo a ajouté que ce festival a enregistré la participation de 53 pays venus des quatre coins du monde. A cela s’ajoutent, selon le délégué général, 1 351 films qui ont été soumis à l’appréciation du comité de sélection, parmi lesquels 235 ont été retenus et qui figuraient dans les différentes catégories de la compétions.
Le délégué général du Fespaco a annoncé que 625 projections de film ont été organisées sur 12 sites durant huit jours.
Yaméogo Larba, cinéphile, dit qu’il n’a pas pu retenir ses larmes à l’annonce du prix. Selon lui, depuis 28 ans, le Burkina Faso n’arrivait pas à remporter le trophée. « On a failli le décrocher en 2023 avec Apolline Traoré. Cette fois-ci Dani Kouyaté vient vraiment de récompenser le Peuple burkinabè. C’est une très grande joie qui nous anime ».
Aliou Ouédraogo, acteur burkinabè du film ‘’Katanga’’ (la danse des scorpions), il a révélé que le peuple burkinabè est vraiment résilient en illustrant son propos que si un burkinabè arrive à faire un film dans cette période très difficile pour le pays, c’est un effort à saluer. « On a fait deux mois de tournage dans les conditions complexes. Ce film date d’environ deux ans. Dani a vraiment pris du temps pour faire ce film ».
Philippe Sawadogo, ancien délégué général du Fespaco a indiqué que la victoire de Dani Kouyaté est un exemple de persévérance et de travail acharné. « Aujourd’hui, c’est le dernier pas qui amène au piédestal de l’étalon d’or de Yenenga. Notre petit frère, oncle et enfant Dani Kouyaté vient d’avoir le cadeau mérité pour le Burkina Faso. Nous sommes comblés de joie et nous devons aller de l’avant, car la volonté finit toujours par obtenir des résultats et c’est ce que cet enfant du pays des Hommes intègres nous a montré ».
Selon Philippe Sawadogo, Dani Kouyaté a pris du temps pour le faire, et pour le choix des costumes.
L’évènement a été marqué par les chorégraphies du Burkina Faso, la prestation de la troupe tchadienne ainsi que la remise des prix aux lauréats.
(envoyée spéciale)
Saba Ballo