Fespaco : Le mali à l’honneur par sa musique, sa culture et ses arts

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Les présidents Keïta, Kaboré et Kagamé et leurs épouses

A l’occasion de la clôture du plus grand festival du cinéma sur le continent, notre pays était sur le devant de la scène à Ouaga : une soirée artistique et culturelle et la décoration du chef de l’Etat, le Champion de la culture africaine.

A Ouagadougou, dans la soirée du vendredi dernier, l’humeur était à la fête et les consécrations encourageantes pour le Mali qui a été doublement honoré. D’abord, à travers la décoration du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, de la plus haute distinction honorifique du Faso : La Grande Croix de l’Etalon, et deuxièmement, la culture de notre pays a été célébrée à la faveur d’une soirée intitulée : «Nuit du Mali» qui a regroupé autour du président Keïta, ses pairs du Burkina Faso (Roch Marc Christian Kaboré) et du Rwanda (Paul Kagamé).

Le premier acte de la soirée s’est déroulé au Palais présidentiel du Burkina Faso, autour d’un dîner offert par Roch Marc Christian Kaboré à ses invités à la cérémonie de clôture de la 26è édition et Cinquantenaire du Fespaco. Le président Ibrahim Boubacar Keïta, dont l’attachement à la culture est connu de tous, était accompagné par son épouse. On notait également la présence du président rwandais, de la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Ce beau monde a été témoin de la décoration du président Keïta, élevé au grade de La Grande Croix de l’Etalon. «Ce pays des hommes intègres ne cessera jamais de nous surprendre», a laissé entendre le Champion de la culture africaine. Ibrahim Boubacar Keïta ne s’attendait pas, en effet, à être distingué lors de ce dîner. Parlant du Fespaco, le chef de l’Etat a salué cette initiative heureuse, soutenant qu’il fallait un événement de ce genre « pour nous faire sentir nous-mêmes…, nous sentir dans notre être, notre identité africaine, dont nous n’avons aucun lieu d’avoir honte car nous fûmes». L’occasion était opportune pour le président Keïta de rendre un hommage particulier à la culture africaine, et de remercier son «frère Roch» pour cette grande marque de considération manifestée à l’endroit du Mali tout entier.

S’adressant au président Keïta, le président du Faso a témoigné de l’intérêt particulier que celui-ci accorde à l’histoire et à la culture africaines. Il a rappelé que le Mali a déjà inscrit trois fois son nom au palmarès très prestigieux de l’Etalon de Yennenga avec des cinéastes illustres tels que Souleymane Cissé et Cheick Oumar Sissoko. Pour lui, le thème du Cinquantenaire du Fespaco, «Confronter notre mémoire et forger l’avenir d’un cinéma panafricaniste dans son essence, son économie et sa diversité », invite à mener une réflexion rétrospective et prospective sur le cinéma africain, en vue de proposer des solutions à même de lui permettre de s’imposer davantage sur la scène internationale.

La Grande Croix de l’Etalon a été également remise au président Paul Kagamé, dont le pays était l’invité d’honneur de cette 26è édition. Un choix qui n’est pas fortuit. En effet, selon le président du Faso, la République du Rwanda fait l’unanimité dans son élan en matière de développement, et est régulièrement cité en exemple à travers l’Afrique et le monde. «De par votre ardeur au travail et votre claire vision du développement, vous avez su placer votre pays à un niveau qui force le respect», a-t-il déclaré.

Le Mali célébré – Du Palais, la fête se transporta dans l’enceinte du nouveau bâtiment de l’ambassade du Mali, où la culture africaine se manifesta dans toute sa diversité. Evènement inédit, la «Nuit du Mali » a mobilisé les Maliens établis à Ouagadougou autour de leur président Ibrahim Boubacar Keïta et ses homologues du Burkina Faso et du Rwanda. Il y avait aussi les ministres de la Culture (du Mali, du Burkina Faso, du Sénégal, du Rwanda), la secrétaire générale de l’OIF, Mme Louise Mushikiwabo, des diplomates, l’ambassadeur du Mali à Ouagadougou, Amadou Soulalé, des réalisateurs maliens présents à Ouaga pour le Fespaco… Tous étaient venus célébrer la musique, la culture et les arts du Mali.

Ravi par la présence de ses pairs à ses côtés, le président Keïta a salué cette marque d’estime pour le Mali : «Oui, nous sommes comblés au-delà des mots, que notre frère le président Kaboré ait pu glisser dans un agenda, dont nous savons la charge, un temps pour nous honorer. Que mon frère Paul Kagamé ait accepté également que dans cet agenda surchargé, il y ait un instant pour que le Mali soit encore davantage à l’honneur, célébré, en sa musique, en sa culture, en ses arts, est un signe d’amitié auquel nous sommes très sensibles», a-t-il déclaré.

Spécifiquement, Ibrahim Boubacar Keïta a dit toute sa gratitude à «son frère Paul Kagamé», à qui il doit sa désignation comme coordinateur de l’UA pour la culture, les arts et le patrimoine. «Merci, également d’avoir cru que le chapeau que tu avais confectionné pour moi pourrait m’aller…», a déclaré le président Keïta. Le chef de l’Etat entend bien mériter de cette confiance en lui placée par Paul Kagamé, ce «merveilleux homme d’Etat» qui a réussi à faire de son pays «un bijou que le monde entier apprécie». Actualité oblige, Ibrahim Boubacar Keïta a fait observer une minute symbolique de silence en la mémoire des neufs jeunes soldats récemment fauchés, à Boulkessi, par un engin explosif improvisé posé par les terroristes. Des artistes maliens comme Oumou Sangaré, burkinabé et le Ballet national du Rwanda ont assuré l’animation de la «Nuit du Mali».
Envoyé spécial
Issa DEMBÉLÉ

PALMARÈS

Fiction long métrage
Etalon d’or 
: «THE MERCY OF THE JUNGLE»
de Joël KAREKEZI du Rwanda
Etalon d’argent : «KARMA», Khaled YOUSSEF
de l’Egypte
Etalon de bronze : «FATWA», Mahmoud BEN
MAHMOUD de la Tunisie

Fiction court métrage
Poulain d’or :
 «BLACK MAMBA», Amel GUELLATY
de la Tunisie
Poulain d’argent : «UNE PLACE DANS L’AVION»,
Khadidiatou SOW du Sénégal
Poulain de bronze : «UN AIR DE KORA»,
Momar KANDJI du Sénégal
Documentaire long métrage
Etalon d’or : 
«LE LOUP D’OR DE BALOLÉ»,
Aïcha BORO du Burkina Faso
Etalon d’argent : «AU TEMPS OÙ LES ARABES
DANSAIENT»,    Jawad RHALIB du Maroc
Etalon de bronze : «WHISPERING TRUTH
TO POWER», Shameela SEEDAT de l’Afrique du Sud
Documentaire court métrage
Poulain d’or :
 «AGAINST ALL ODDS (CONTRE TOUTE
ATTENTE)», Charity Resian NAMPASO/ Andréa IAN
NETTA du Kenya/ Italie
Poulain d’argent : «ZANAKA-TENY NOMEN’I FELIX
(AINSI PARLAIT FELIX)»,  Nantenaina LOVA
de Madagascar
Poulain de  bronze : «TATA MILOUD», Nadja HAREK
de   l’Algérie / France
Séries télévisuelles africaines
1er prix : «PETITES HISTOIRES, GRANDES VERITÉS
(PHGV)»,   Ambrose B. COOKE du Ghana
2e prix : «BLOG», Akre Loba Diby MELYOU de
la Côte d’Ivoire

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