Dix-sept films seront en compétition pour le grand prix du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), le plus grand rendez-vous du cinéma africain qui se déroulera du 16 au 23 octobre 2021 dans la capitale burkinabè, ont annoncé le jeudi 9 septembre les organisateurs. Le Mali est absent dans la compétition pour l’Etalon d’or du Yenenenga.
Sur 1 132 films inscrits, 239 ont été sélectionnés. La sélection officielle comprend huit catégories dont la compétition officielle où l’on retrouve la fiction, le documentaire, l’animation, les courts métrages, les films d’école et les séries TV.
Dix-sept films ont été retenus dans la catégorie long-métrage de fiction afin de concourir pour la récompense suprême, l’Etalon d’or du Yénnenga, a indiqué le délégué général du Fespaco, Alex Moussa Sawadogo. Le prix sera décerné par un jury présidé par le réalisateur et producteur mauritanien, Abderrahmane Sissako, lauréat du César du meilleur film pour Timbuktu en 2015, écrit Francetvinfo.
Les réalisateurs des 17 films en lice représentent 15 pays africains. Les festivaliers découvriront ainsi Air conditioner de Mario Bastos (Angola), Baamum Nafi (Le Père de Nafi) de Mamadou Dia (Sénégal), Bendskins (Moto Taxi) de Narcisse Wandji (Cameroun), Eyimofe (This is My Desire) de Chuko Esiri (Nigeria), Farewell Amor d’Ekwa Msangi (Tanzanie), La Nuit des rois de Philippe Lacôte (Côte d’Ivoire), Les trois lascars de Boubakar Diallo (Burkina Faso), Nameless (Les Anonymes) de Mutiganda Wa Nkunda (Rwanda), Oliver Black de Tawfik Baba (Maroc), Souad d’Amin Ayten (Egypte), The White Line de Desiree Kahikopo-Meiffret (Namibie) ou encore This is not a burial, it is a resurrection de Jeremiah Lemohang Mosese (Lesotho).
En lice également révèle le site, des films présentés lors de la dernière édition du Festival de Cannes, comme Lingui, les liens sacrés de Mahamat Saleh Haroun (Tchad), Freda de Gessica Généus, La femme du Fosseyeur de Khadar Ahmed (Somalie), Feathers d’Omar El Zohairy (Egypte) ou encore Une Histoire d’amour et de désir de Leyla Bouzid (Tunisie).
Il faut dire que c’est la première que le Mali n’est pas représenté à ce niveau de la compétition officielle depuis 1979. Ce n’est pas que notre pays n’a pas présenté de film, le problème est que nos films n’ont pas attirés l’attention de la commission de sélection. Il est grand temps que le pays à trois étalons de Yennenga réfléchit pour que le cinéma malien puisse à nouveau rayonner sur l’Afrique.
C’est dans les films de court métrages et autres que notre pays sera représenté au fespaco en octobre prochain.
Le Sénégal est le pays invité
Cette édition est un “défi pour montrer, malgré la situation sanitaire, que le continent continue à créer, à rêver, à pouvoir résister à tous les maux qui minent nos sociétés”, a déclaré Alex Moussa Sawadogo, le délégué général du Fespaco. Le Sénégal est le pays invité de cette 27e édition.
Dans un pays miné par les attaques jihadistes, le gouvernement burkinabè a assuré qu’un effort serait particulièrement consenti pour assurer la sécurité de la manifestation à Ouagadougou.
Initialement prévu au mois de février, il a été reporté en octobre, suite à la crise sanitaire liée au Covid-19. Face aux préoccupations sécuritaires et sanitaires du Burkina Faso, Élise Foniyama Ilboudo Thiombiano, ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme au Burkina Faso, a affirmé : « Le gouvernement prendra toutes les mesures sanitaires et sécuritaires pour un bon déroulement du Fespaco. » Pour elle, la candidature record de 1132 films « témoigne de la vitalité du 7e art sur le continent africain ».
Le fête du cinéma africain se déroulera du 16 au 23 aout 2021.
Amadou Sidibé