Le seul long métrage du Mali en compétition a crée la sensation lors de ses deux premières sorties au Ciné Burkina, le mercredi dernier. Sa dernière projection aura lieu cet après midi au Ciné Neewaya, qui risque de déborder.
Mariama, jeune paysanne nubile, se refuse au mariage arrangé par son père. Violentée et jetée en prison, elle reste fidèle à son idylle, jusqu’à la mort. Une histoire vraie. En effet, en cette période de clou marquée par la violation des libertés démocratiques et des droits de l’homme, le nombre accru de détenus politiques et le règne de la peur, la mésaventure de l’héroïne est un véritable réquisitoire contre la barbarie des systèmes de répression. Cette tragédie humaine est un hymne à la passion, à l’amour et à la liberté.
Le film renvoie au devoir de mémoire du martyre des patriotes qui ont consenti tous les sacrifices pour dénoncer l’arbitraire, l’injustice et les dérives autocratiques de nos gouvernants. L’œuvre crée l’émoi.
La jeune actrice, Viviane Sidibé, explose par son talent cru, sous le personnage de Mariama, à côté des ténors comme Boubacar Belco Diallo, Hamidoun Kassogué, Fanta Bereté et bien d’autres. La composition musicale en blues de paria, signée du maestro Cheick Tidiane Seck, apporte à la toile un souffle mélancolique original qui murmure le rêve brisé d’une saison de liberté…
Hier comme aujourd’hui, le désir de justice s’empare des victimes, des gens désabusés qui, en fin de compte, n’ont plus rien à perdre ni à défendre. Et, s’annonce à l’horizon, le déchirement de toutes ces toiles d’araignées qui, jusqu’ici, nous entenaillent et nous étouffent.
La première projection du seul long métrage en compétition devant la presse a drainé mercredi 27 février une foule nombreuse dans le prestigieux Ciné Burkina. Détenteur du Prix OIF “ Meilleur long métrage du festival de ” Vues d’Afrique 2012 “, l’œuvre de Ibrahima Touré, présentée par le Centre national de la cinématographie du Mali, fait rêver les festivaliers maliens à Ouagadougou et peut être sur le podium au décompte final.
Ce film est d’une belle facture de par sa qualité technique, ses jeux d’acteurs et la pertinence des thèmes abordés.
La tonne d’applaudissement et les larmes émotionnelles de cinéphiles après ses deux projections au Ciné Burkina, qui a refusé du monde, en témoignent. ” C’est vraiment impressionnant et il faut compter avec cette œuvre “. Et en attendant la décision du jury, nous ne pouvons que souhaiter bonne chance à ” Toiles d’araignées “,indique un grand cinéaste africain qui a gardé l’anonymat.
La dernière sortie du porte-drapeau du Mali est prévue pour ce vendredi 1er mars à 18h 30 au Ciné Neerwaya. Au vu des premières projections, le Ciné Neerwaya risque de déborder.
Soumaila GUINDO Depuis Ouaga *
Les bruits du Fespaco :
Une minute pour la paix au Mali
” Une minute de silence pour la paix au Mali “. C’est le cadeau que les invités de Souleymane Cissé ont offert aux Maliens, le mercredi 27 février à l’Hôtel Indépendance. C’était à la faveur de la projection de son film en chantier sur Sembene Ousmane. Avant le démarrage de la projection, la somptueuse salle de conférence de l’hôtel “ Indé “ s’est levée comme un seul homme pour observer une minute de silence pour la paix au Mali. Ce geste de solidarité s’est déroulé en présence du Ministre de la Culture, Bruno Maïga et de nombreux festivaliers maliens.
Les Maliens en toute convivialité chez l’Ambassadeur
La tradition a été respectée. L’Ambassadeur du Mali au Burkina a offert, le mercredi 27 février, un cocktail aux festivaliers du Mali. Outre l’Ambassadeur Mamadou Traoré et la communauté malienne sur place, la cérémonie a regroupé autour du ministre de la Culture, notre confrère Seydou Cissouma de la Commission de l’UEMOA, Souleymane Cissé et l’ensemble des festivaliers du Mali.
Plus de 4 000 badges professionnels confectionnés
Cette année, pour faciliter l’accès des festivaliers aux différentes salles de projections et aux différents sites du Fespaco, la sous-commission communication et accréditation a confectionné plus de 4 000 badges et “ pass “ professionnels. Ces badges sont destinés aux réalisateurs, comédiens, producteurs. Les cartes” étalons ” coûtent 25 000 FCFA. Ils sont destinés aux journalistes, photographes freelances et à toutes les personnes désirant participer au festival. Les cartes étalons donnent droit aux salles de cinéma et aux lieux de rencontres du Fespaco. En plus de ces badges, il y aussi les “badges organisation “ et” invités “ etc.
7 salles pour les projections cinématographiques
Les projections se feront dans sept salles à Ouagadougou. Les salles retenues sont : le Ciné Neerwaya, le Ciné Burkina, le Grand Méliès et le Petit Méliès de l’Institut français, la salle de spectacle Kamba-Lankouandé du Centre national des arts, du spectacle et de l’audiovisuel, le Conseil burkinabè des chargeurs et le Palais de la culture Jean-Pierre Guingané. Selon les responsables de la régie film du Fespaco, ces salles ont été sélectionnées sur la base de leur qualité.
Plus de 1 000 agents de sécurité mobilisés
La sécurisation des festivaliers et des sites stratégiques de la 23ème édition du Fespaco est prise au sérieux. Selon le président de la Commission en charge de la sécurité, Michel Ki, ils sont plus de 1000 corps habillés à être mobilisés pour ce Fespaco. Des numéros verts sont mis à la disposition des populations.
Orange Mali au secours des Maliens
Depuis une semaine, le réseau téléphonique et l’Internet sont fortement perturbés dans la capitale des hommes intègres. Motifs ? Les travailleurs de l’Opérateur historique, ONATEL sont en grève depuis une semaine. Les grévistes réclament l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
L’obtention des primes d’ancienneté est le principal point de revendication. Les festivaliers maliens se frottent bien les mains grâce au service de Orange Mali. “Depuis, Ouagadoudou nous recevons gratuitement les appels grâce à Orange. Mieux, nous avons la possibilité de recharger nos comptes à partir de Ouagadougou “, nous a confié un festivalier qui ne cesse de reconnaitre l’efficacité du réseau Orange Mali.
Soumaïla GUINDO depuis Ouaga pour Maliweb.net
Les coulisses du Fespaco :
Le déhanché de la Première dame burkinabè
Au stade du 4 août, celle qui a surpris son monde et sans piper mot, c’est bien l’épouse du chef de l’Etat burkinabè. Chantal Compaoré, devant le chanteur nigérian Flavour venu la faire danser dans les tribunes sur un son calypso, a servi quelques minutes de déhanché que les paparazzis n’ont pas raté. Pour certains, les premières dames africaines devraient suivre cet exemple et être moins complexées en public. En tout cas Chantal a encore une fois de plus montré qu’elle aime bien s’amuser et qu’elle ne ratera aucune occasion !
Bruno Maïga rend visite à la délégation malienne
Pour la première fois dans l’histoire du Fespaco, un ministre de la culture s’est déplacé pour échanger avec les membres de sa délégation. Le ministre Bruno Maïga est arrivé à Ouagadougou le 25 février pour prendre part à la fête du cinéma africain. A cet effet, il a pris l’initiative de rendre visite à la délégation malienne dans son quartier général, sis à l’hôtel des conférences Ouind-Yide de Ouagadougou. C’est avec beaucoup de fierté qu’il a exprimé sa reconnaissance à tous ceux qui ont effectué le déplacement pour honorer la culture malienne. Il dira que l’objectif de sa visite est de prendre acte des conditions de séjour. Parlant de la promotion du cinéma malien, le ministre a saisi l’occasion pour informer les uns et les autres de la nomination d’un acteur malien, Assane Kouyaté, du ministère de la culture, comme conseiller technique, chargé du cinéma et de la production audiovisuelle au sein du département.
Quant aux chances des films maliens en compétition, le ministre précisera que le Mali est présent au Fespaco, pour gagner l’étalon, car on ne va pas à la guerre pour perdre, mais si le Mali perd ce n’est pas la fin du monde “ nous sommes un pays qui a placé l’unité africaine au dessus de tout ” et quiconque gagnera ce sera la victoire africaine. Une visite des lieux et des interviews ont mis un terme à cette visite de courtoisie du ministre Bruno Maïga.
Les femmes à l’honneur au Fespaco 2013
Les organisateurs du Fespaco 2013 ont décidé de rendre hommage aux femmes. Les invitées d’honneur sont, Sylvia Bongo Ondimba, première dame gabonaise, Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco, Salimata Salembere, ancienne ministre de la culture burkinabè. Et ce n’est pas tout ! Cette année la présidence du jury est également confiée aux femmes. Comme quoi l la femme commence à prendre de l’ampleur dans nos sociétés.
Violent débat autour des films sur support celluloïd et numérique.
Le débat opposant les films sur support celluloïd aux films sur support numérique défraye la chronique de cette 23ème édition du Fespaco. En effet les jeunes réalisateurs veulent briser le monopole du format de la pellicule 35 mm en sélection officielle, qui selon eux coûte énormément chère. Or pour remporter la récompense reine l’Etalon d’or de Yennenga un film en numérique doit nécessairement être transféré sur pellicule.
La direction du festival a indiqué mercredi dernier avoir décidé que quatre longs métrages sélectionnés seraient interdits de prix cette année. Raison invoquée: ils n’ont pas été kinescopés (transférés sur pellicule), mais des participants au festival ont lancé une pétition pour protester contre cette exclusion. La question suscite en effet un débat passionné parmi les cinéastes à Ouagadougou entre les tenants du numérique ayant pour avantage la réduction des coûts de réalisation et sa maniabilité, et les défenseurs du 35 mm, qui estiment que le support numérique décuple la piraterie. Cependant, la cause du numérique semble avancer sérieusement au FESPACO, le festival pourrait être amené à admettre le numérique lors de sa prochaine édition, en 2015.
La délégation algérienne présente avec près de 20 journalistes
La délégation algérienne est la plus représentée au Fespaco avec journalistes. Ce sont près de 20 journalistes des télévisions nationales et privées, des radios, de la presse écrite, du journal en ligne etc…qui sont venus, contre 7 journalistes pour le Mali. L’Algérie qui participe au Fespaco 2013 avec 6 films en compétition, veut ainsi booster les choses dans la communication, afin que les films soient les plus médiatisés. Ainsi le film porte-drapeau ” Yema ” de Djamila Sahraoui a été choisi pour le lancement des projections cinématographiques. A cet effet, il a bénéficié de la présence du premier ministre burkinabè, Luc Adolphe Tiao.
Gare aux voleurs pendant la période du Fespaco
Augustin, un bénévole au Fespaco explique, qu’à chaque édition, il organise une chasse aux voleurs, aux délinquants et aux bandits de grand chemin. Selon lui, ils sont traqués et mis en prison, pour que les festivaliers puissent passer un moment paisible pendant leur séjour.
C’est pourquoi, pendant toute la durée du Festival, il est rare d’entendre parler d’un cas de vol ou d’une attaque à main armée ou d’autres actes de vandalisme à Ouagadougou. Cela du au fait que les voleurs, disons les plus malins, quittent complètement la capitale pour ne pas se faire arrêter par les forces de l’ordre.
Rassemblés par Clarisse Njikam, depuis Ouagadougou
Bravo Maliba grand pays des cinéastes africains. Ceux qui ne savent pas le lycée Ibrahima Ly de Banakabougou porte le nom du mathématicien et révolutionnaire que Moussa TRAORE le tortionnaire a fait souffrir à cause de ses idéaux et en même temps mari de l’ancienne ambassadeur du Mali en France Fadima TALL. Moussa et ATT doivent rependre à leurs actes de barbaries.
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