Placé sous le haut parrainage du professeur Dioncounda Traore, ancien président de la République du Mali, le Fesmama, cette année en plus des troupes des grandes familles Bambara, Bozos, Thiéro et Koné de Markala, a été marqué par des prestations des troupes du Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté de Bamako, de l’Institut national des arts, des troupes du Lycée de Diamar, qui, à travers sketchs, danses et chants ont condamné la violence et les conflits.
Le Fesmama a réuni du monde au bord du fleuve Niger où dans l’eau apparaissaient des marionnettes aquatiques comme l’hippopotame et le crocodile sous la voix somptueuse de la cantatrice Mamou Thiero qui n’a laissé aucun spectateur différent.
Cette 18ème édition du Fesmama de Markala, au-delà du folklore contrairement aux éditions précédentes, a connu des concerts avec des cantatrices et rappeurs venus de Bamako, Ségou et Markala. La course de pirogue était également de la fête.
Une des grandes innovations de cette édition du Fesmama est l’organisation de la foire exposition dans la Maison des femmes de Markala avec des regroupements féminins de Ségou et de la commune rurale de Markala.
Cette 18ème édition du Fesmama a été l’occasion pour le président du comité de pilotage du Fesmama, Paul Ismaël Boro, d’annoncer aux festivaliers l’insertion du Festival des masques et de marionnettes de Markala dans le patrimoine national et international de l’Unesco. Il a appelé les Markalais à plus d’accompagnement du festival pour relever les défis internationaux dans la promotion de la culture malienne.
Le Fesmama a été créé en 1993 par les membres du Club de Markala afin de préserver et de promouvoir le patrimoine antique de Markala et de la région de Ségou.
Le Club entend ainsi participer pleinement au maintien et à la promotion des richesses culturelles du terroir. En transformant ces fêtes rituelles de masques et marionnettes en un festival national et international dénommé Fesmama. Le docteur Fodé Moussa Sidibé, le directeur du Fesmama a indiqué qu’ils ont voulu surtout offrir à la population de Markala les moyens et un espace de pérennisation de cette pratique traditionnelle.
Le thème : Maaya a été débattu durant 4 jours du festival avec d’éminents conférenciers. Pour le président du comité de pilotage, Paul Ismaël Boro, le Maaya ou humanisme enveloppe plusieurs thèmes qui font partie des us et coutumes du Mali. Le Maaya se donne pour mission exclusive d’éclairer et de perpétuer la primauté de l’homme sur l’individu.
Mahamadou Niambélé
Albert Kalambry
(envoyés spéciaux à Markala)
hommage devrait être rendu au professeur diop
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