La Fedama et L’UUAPREM ont convié tous les artistes et opérateurs culturels à la Place du cinquantenaire le jeudi 5 août 2020 à une assemblée générale unitaire. Toutes les difficultés auxquelles le secteur culturel fait face ont été mises sur table.
“Depuis l’arrêt des manifestations, des festivités et regroupements, tous les groupes se sont mis ensemble pour faire des sketches afin de sensibiliser la population sur la maladie à coronavirus nous”, a déclaré M’baye Boubacar Diarra président de l’UUAPREM.
L’Etat a toutefois envoyé un message d’espoir en promettant de donner aux acteurs du secteur culturel un montant de 6,500 milliards de F CFA en raison de compensation pour l’arrêt et l’annulation d’activités (concert, festival, tournés, etc.), a-t-il poursuivi.
“Force est de constater que non seulement cette promesse n’a pas été honorée, mais également après plusieurs tentatives de rencontre avec les autorités, nous n’avons pas eu gain de cause. Notre seule requête est la levée des mesures barrières. Des rumeurs qui circulaient sur la reprise des activités culturelles ont poussé certains organisateurs à reprendre le jour de la fête de Tabaski, à l’instar de Bama Art. Bama Art est une activité régénératrice de revenus pour plus 350 personnes. Pour sa réussite, il y a toute une organisation en amont et en aval”, constate un huissier de justice.
Pendant que les échanges se poursuivaient entre acteurs et opérateurs culturels, les deux faîtières ont reçu un message d’un conseiller du Premier ministre qui disait : “la déclaration pour la reprise des activités a été enfin décidée et sera effective dès demain. Ladite déclaration devrait être lue au journal de 20h de l’ORTM du même jour”, selon eux.
Selon Alioune Ifra N’Diaye, président de la Fedama, Fedama et UUAPREM, qui sont désormais unies pour la même cause, ont décidé de mettre sur place un “Conseil national des Arts et de la Culture” pour organiser le secteur culturel, pour que n’importe qui ne s’autoproclame pas acteur, car c’est un métier comme tout autre et afin qu’ils ne soient plus considérés comme des voyous. Conclut-il.
Aminata Agaly Yattara
Culture :
Kya, un réseau pour promouvoir les artistes du Mali
Le réseau Kya est une structure des organisations culturelles du Mali, mise en place pour transformer toutes les organisations culturelles en une industrie en se basant sur des formations des acteurs culturels.
Le réseau Kya, réseau des organisations culturelles du Mali, représente aussi Arterial-network (Mali), qui est un réseau continental des organisations culturelles. Et le réseau Kya à travers son président Fousseyni Diakité représente la région ouest africaine Arterial-Network.
Selon Fousseyni Diakité, président, les objectifs du réseau sont basés sur le plaidoyer, le lobbying en matière de culture et d’accès au marché. “On permet à nos membres, aux acteurs culturels et aux organisateurs culturels qui ne sont pas membres du réseau d’avoir accès à un marché culturel. Et nous faisons aussi des plaidoyers dans le secteur culturel”.
Il nous rappelle aussi que le réseau Kya participe à beaucoup d’actions que ce soit avec les institutions internationales ou les organisations locales. Il réalise beaucoup de travail dans la recherche de stratégie de développement du secteur, dans les politiques culturelles qui permettent à un pays de développer sa culture.
Le réseau entreprend plusieurs actions comme la mise en place d’un cours d’anglais pour les organisations culturelles, les acteurs culturels. “Aujourd’hui l’anglais est la langue dominante. C’est pourquoi nous formons nos acteurs sur l’anglais enfin qu’ils puissent être libres partout au monde dans l’exercice de leur art”, dit-il.
Le réseau organise également des séminaires dans toutes les régions pour les acteurs culturels pour discuter de la question culturelle de façon locale. “Ce qu’il faut faire, ce qu’il faut développer, choisir des thèmes avec des formateurs et des consultants qui participent à ces séminaires pour parler de fiscalité en matière d’industrie créative. En un mot les séminaires sont basés sur une formation, renforcer les capacités des organisations, des responsables d’organisation culturelle. Le réseau a aussi mis en place un site qui s’appelle Cartographie culturelle du Mali. L’ambition de ce site est de donner toutes les informations sur la culture au Mali”.
Malgré la pandémie du coronavirus qui a mis en arrêt beaucoup d’activités du réseau, ils ont élaboré plusieurs rencontres pour définir d’autres stratégies car d’après son président, le réseau est parti sur la base que cette pandémie va laisser une trace énorme et que ça va modifier beaucoup de comportement et on le constate déjà. “Je dirais aussi que cette pandémie est un gros coup de poing à la figure du monde entier pour qu’on puisse passer au numérique. Alors le réseau Kya est en réflexion en ce moment. Nous analysons comment est-ce que la culture malienne peut être vécue à travers le numérique, comment créer en utilisant beaucoup le numérique et comment diffuser en utilisant le numérique et le digital”, nous affirme Fousseyni Diakité.
Le réseau Kya aussi travaillé en étroite collaboration avec le ministère de la culture pour l’ouverture des espaces culturelles pour la reprise des activités culturelles.
Zeïnabou Fofana