L’édition spéciale de la biennale artistique et culturelle du Mali aura lieu du 24 au 31 décembre 2017 à Bamako. L’annonce a été faite le 19 décembre 2017 au Mémorial Modibo Kéïta par les organisateurs, lors d’une conférence de presse.
C’est un évènement inédit qui se prépare. Ce grand rendez-vous artistique et culturel servira certainement à fortifier les liens socioculturels entre les fils du pays. Cette édition spéciale regroupera 70 troupes venant des 10 régions administratives, du district de Bamako et de la diaspora malienne. Il y aura également une participation significative des personnes vivant avec le handicap. Au total, 70 troupes seront en compétition, à travers 6 disciplines qui sont : le Solo, la danse traditionnelle, l’orchestre traditionnel, le théâtre, le chœur et le chant.
Au-delà de son caractère compétitif et festif avec une soirée de bienvenue prévue le 24 décembre 2017, des soirées de compétition du 25 au 30 décembre, cette biennale enregistrera également des conférences-débats sur le rôle de la culture dans la quête de la paix, des expositions artisanales et photographiques, mais aussi des animations publiques dans les 6 communes du district de Bamako. Chacune des soirées de compétition sera parrainée par des chefs d’institutions de la République, des ministres ou des gloires de la culture malienne. Ces soirées seront animées par des artistes comme Mylmo, Nahawa Doumbia, Haïra Arby, Koko Dembélé, Nampé Sadio, le chorégraphe Sékou Kéita, l’humoriste Kanté et Kj Maria Den.
Selon Andogoly Guindo, Secrétaire général du Ministère de la Culture et président de la Commission d’organisation, cette biennale spéciale a un caractère inclusif. Il s’agit de réunir tous les fils du pays autour de la culture dans le but de consolider la paix et la cohésion sociale. «Le gouvernement du Mali, dans son combat pour la paix, a décidé d’organiser cette édition spéciale en vue de favoriser le brassage culturel et la promotion des valeurs socio-culturelles du pays », a-t-il ajouté.
Pour Andogoly Guindo, cette édition est également marquée par l’ancrage de la culture de la paix entre les populations au niveau des communes, des cercles, des régions administratives, du district de Bamako et de la diaspora. Quant à Samba Niaré, membre de la Commission d’organisation, il trouve que le plus important est la pérennisation de l’évènement et son adaptation au contexte du pays.
Sidi Dagnoko, Secrétaire général du Groupement Professionnel des Agences de Communication du Mali (GPAC), partenaire média de la manifestation, a déclaré : «Nous comptons apporter un élément significatif pour la réussite de cet évènement. C’est un engagement que nous avons pris et nous nous attelons à relever ce challenge ».
La mascotte retouchée
A cause du caractère inclusif de l’évènement et de son objectif qui est de consolider davantage la paix et la cohésion nationale, les organisateurs ont jugé nécessaire de retoucher la mascotte adoptée en 2003. Ainsi, la mascotte de cette édition spéciale donne la sensation de se mettre en mouvement et présente un Mali qui sort de crise. Elle est également souriante et joyeuse avec les bras ouverts comme pour accueillir tous les fils du Mali autour de la culture. Il faut noter que le coût de cette manifestation est estimé à 354 millions de francs CFA.
Ousmane Ballo